La contestation populaire contre l’installation massive de migrants dans des hôtels s’étend en Angleterre. Samedi 23 août 2025, près d’une trentaine de manifestations ont eu lieu simultanément dans plusieurs villes, de Bristol à Liverpool en passant par Exeter ou Horley. Derrière le mot d’ordre « Abolish Asylum System », les protestataires dénoncent la politique du gouvernement travailliste consistant à loger des clandestins dans des établissements hôteliers, souvent au cœur des quartiers résidentiels.
Des affrontements avec la gauche radicale
Si le mouvement anti-migrant se veut avant tout pacifique – il est né en juillet dernier à Epping après l’agression sexuelle présumée d’une adolescente de 14 ans par un clandestin éthiopien logé dans un hôtel local –, il a rapidement été pris pour cible par la gauche militante.
À Bristol, bastion progressiste, la situation a dégénéré : les forces de l’ordre ont dû dégainer les matraques face aux contre-manifestants d’extrême gauche, qui ont allumé des fumigènes rouges et tenté de forcer le cordon policier. Plusieurs personnes ont été jetées à terre lors des heurts. Quinze arrestations ont été recensées sur l’ensemble du territoire, dont une seule confirmée à l’encontre d’une femme accusée d’avoir agressé un agent de police.
🚨 United Britain stands
Patriots chant send them home at demo in Perth, Scotland. 🇬🇧🇬🇧 pic.twitter.com/R74tK6vBAf
— Patriotic 🇬🇧 Nation 🟣 (@HoodedClaw1974) August 23, 2025
Des scènes similaires se sont produites à Liverpool, où la police a dû séparer militants de gauche et opposants aux hôtels pour migrants. Des rassemblements ont également eu lieu à Cannock, Exeter, Londres, Newcastle, Nuneaton, Perth, Surrey, Tamworth et Wakefield.
La multiplication de ces mobilisations illustre un ras-le-bol grandissant des Britanniques face à l’immigration illégale et au sentiment d’insécurité associé, notamment pour les femmes et les jeunes filles.
Les drapeaux anglais pris pour cible
Parallèlement, le mouvement « Raise the Colours », qui encourage les habitants à hisser l’Union Jack et le drapeau de Saint-Georges en signe de fierté nationale, fait lui aussi l’objet de représailles. À Stevenage, un groupe d’habitants ayant planté des drapeaux anglais a été attaqué au cocktail Molotov dans la nuit.
Get them flags up Wales!
Stronger Together! pic.twitter.com/WLkuevfTcq— Voice Of Wales (@VoWalesOfficial) August 24, 2025
« Cela ne nous arrêtera pas », a témoigné l’une des victimes à GB News. « Plus on nous attaque, plus nous sommes déterminés à défendre notre identité ».
Les autorités locales vent debout contre le patriotisme
Si les violences de l’extrême gauche suscitent peu de condamnations officielles, certains responsables politiques préfèrent s’en prendre… aux patriotes.
🇬🇧 British man arrested at 4am in front of his cancer-battling wife for posting he dislikes seeing Palestinian flags everywhere! 😯
The UK is now a totalitarian country! pic.twitter.com/fHXB4wHxR8
— Queen Natalie (@TheNorfolkLion) August 24, 2025
Nick Ireland, élu libéral-démocrate et président du conseil du Dorset, a déclaré à la BBC que le drapeau de Saint-Georges pouvait « intimider » certains habitants et qu’il avait été « coopté par l’extrême droite ». Une rhétorique qui illustre l’inversion accusatoire : ceux qui défendent l’identité nationale se retrouvent criminalisés, tandis que ceux qui attaquent les symboles britanniques sont présentés comme des « antifascistes ».
Patriots of Liverpool had enough!!
Support “Mass Deportations” demo.pic.twitter.com/tn15LaUPTC
— Surveillance Hunter (@Surveil_Hunt) August 24, 2025
Ces manifestations marquent un tournant. Entre un gouvernement travailliste qui persiste dans sa politique d’ouverture migratoire, une gauche militante qui impose sa loi dans la rue, et une population de plus en plus exaspérée, l’Angleterre semble engagée dans une confrontation frontale autour de l’identité et de la sécurité.
Le fossé se creuse : d’un côté, un pouvoir central et des collectivités locales qui veulent imposer les migrants au cœur des villes, de l’autre des habitants qui refusent d’être réduits au silence. Is England burning ?
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