En Europe centrale, un territoire boisé coincé entre la Serbie et la Croatie est devenu le théâtre d’une histoire singulière. Un jeune Australien de 20 ans, Daniel Jackson, s’y est proclamé président de la « République libre de Verdis », une micro-nation créée en 2019 et aujourd’hui en quête de reconnaissance internationale.
Un État sur une bande de terre disputée
Le territoire de Verdis, surnommé « Pocket-3 » sur les cartes locales, s’étend sur à peine 0,5 km² le long du Danube. Inhabité, accessible uniquement par bateau, il n’avait jamais été officiellement revendiqué, en raison du litige frontalier persistant entre la Croatie et la Serbie depuis la guerre d’indépendance croate. Daniel Jackson, alors adolescent, y a vu l’occasion de créer un pays. En 2023, des sympathisants s’y sont installés de manière permanente, mais l’expérience a tourné court : la police croate est intervenue, expulsant les occupants et interdisant à vie l’accès au fondateur et à ses partisans.
Un président en exil à Dover
Depuis l’« invasion » de 2023, Jackson vit en exil à Dover, au Royaume-Uni, où il exerce comme développeur de jeux vidéo en ligne. Cela ne l’empêche pas de continuer à gouverner « en exil », via un gouvernement virtuel et une communication active sur les réseaux sociaux, notamment TikTok. La République libre de Verdis revendique aujourd’hui plus de 350 citoyens, essentiellement grâce à un système d’« e-résidence » permettant de devenir membre numérique de la communauté, avec la promesse d’une citoyenneté plus complète si les conditions le permettent un jour.
Le « gouvernement » de Verdis tente de convaincre les États membres de l’ONU de reconnaître son existence et de lever le blocus imposé par Zagreb. À l’approche du deuxième anniversaire de l’intervention croate, un rassemblement est prévu à Londres le 6 septembre pour dénoncer cette occupation et attirer l’attention médiatique.
Dans ses déclarations, Daniel Jackson insiste sur les « bénéfices mutuels » qu’une reconnaissance de Verdis pourrait apporter, notamment en matière de tourisme dans la région de Slavonie, voisine du territoire.
Né à Melbourne et ancien élève d’un lycée chrétien, Daniel Jackson n’avait que 14 ans lorsqu’il a découvert cette bande de forêt oubliée entre deux pays balkaniques. Sept ans plus tard, son initiative a pris une tournure à la fois politique et médiatique, mélangeant idéal communautaire, défi aux frontières héritées des guerres balkaniques et communication numérique mondiale.
La « République libre de Verdis », qu’elle soit considérée comme une simple curiosité ou comme une véritable tentative d’édification nationale, incarne en tout cas un phénomène contemporain : celui des micro-nations cherchant à exister à l’ombre des États traditionnels.
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Une réponse à “Verdis, la « micro-nation » européenne fondée par un Australien de 20 ans”
Tous les peuples autochtones des pays vampirisés par une immigration incontrôlée, seront ils condamnés, comme les peuples premiers des Etats-Unis,à vivre repliés dans des campements avant d’être exterminés ou dilués dans une bouillie ethnique ou chacun y aura perdu son identité?