François Bayrou va tomber. Qu’il saute lundi prochain ou qu’on le pousse dans quinze jours, peu importe : il n’est qu’un énième fusible grillé dans une centrale en surchauffe. Après Barnier, après Borne, après les pantins interchangeables du macronisme, c’est toujours la même farce : un Premier ministre en sursis, un Parlement bloqué, un pays paralysé.
Le problème n’est pas Bayrou. Le problème, c’est la France.
Trois blocs, trois peuples
La réalité, la voici : il n’existe pas de peuple français. Il y a trois blocs politiques qui incarnent trois peuples différents.
- D’un côté, la gauche radicale et ses supplétifs, obsédés par la repentance, la migration massive et l’ingénierie sociale.
- En face, le camp national, enraciné, qui refuse la dilution et réclame le retour d’une France souveraine et enracinée.
- Entre les deux, la baudruche macroniste : un centre mou, technocratique, européiste, qui ne croit en rien sinon en sa propre survie.
Ces trois blocs ne peuvent pas s’entendre. Ils ne peuvent pas négocier. Ils n’ont rien en commun, parce que les Français qu’ils représentent n’ont plus rien en commun. La fracture est trop profonde. Le divorce est consommé.
Et derrière tout cela, se lève une quatrième France : celle qui ne vote plus. Des millions d’hommes et de femmes qui ne reconnaissent plus aucune légitimité à l’État. Des millions qui regardent l’Assemblée comme une comédie grotesque, un théâtre d’ombres déconnecté de leurs vies brisées. Ce bloc silencieux est peut-être le plus dangereux : il se détache, il se dépolitise, et il prépare une explosion.
Alors, on nous parle de Sixième République. On nous promet des bricolages institutionnels, un nouveau numéro sur la boîte aux lettres. C’est risible. Ce n’est pas de cosmétique qu’il s’agit, mais d’un effondrement. La Cinquième République est morte. Morte de ses contradictions, morte de ses reniements, morte de son incapacité à représenter un peuple qui n’existe plus comme unité.
Vers quoi allons-nous ?
La suite est écrite : un État toujours plus sécuritaire, parce qu’impuissant. Des policiers, des juges et des drones pour compenser l’absence de volonté politique. Des crises sociales violentes, parce qu’aucune réforme ne colmatera la fracture. Une économie en ruine, comme la Grèce hier, comme l’Argentine aujourd’hui. La France va devenir un laboratoire de chaos.
Il ne reste qu’une voie : la démocratie directe, radicale, sans filtres ni mensonges. Le peuple qui décide, pas les bureaucrates de Bruxelles ni les juges militants. Il faut une autonomie réelle pour les régions, pour les communes, pour que chaque échelon de décision soit à la main des citoyens. C’est la seule façon de redonner un sens à ce pays éclaté.
Tout le reste n’est que bavardage.
La Cinquième République est morte. Ce cadavre pue et se décompose sous nos yeux. Nous pouvons continuer à nous boucher le nez, ou nous préparer à l’après. Mais qu’on ne vienne plus nous parler d’union nationale ou de compromis : dans un pays fracturé jusqu’à l’os, les compromis ne sont plus que des illusions de salon.
Il n’y a plus de République. Il n’y a plus que la guerre froide civile.
Julien Dir
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5 réponses à “Bayrou, vote de confiance, Macron : la Vème République est morte, et nous avec elle ? [L’Agora]”
Demat Julien et tous les autres ; oui c’est un souci tous ces non votants mais faut-il pour cela sacrifier l’héritage du grand Charles ? Je pose la question parce que je suis gaulliste et patriote malgré tout ce qui se passe ou ce qui va se passer ; hier des milliers de gens ont manifesté avec les Patriotes et sur X j’ai les photos ; alors espoir ; revenons aux fondements mêmes de la cinquième république avec le RIC ou RIP ; un conseil constitutionnel compétent pour contrôler seulement les lois conformes à la Constitution…etc. Kenavo une pépite des Bee Gees pour se divertir en ce dimanche avant le vote de confiance de demain : « Logical Song » débutant par « When i was young… » : https://www.youtube.com/watch?v=eNDdn4de35Y. Kenavo an holl
Erreur mille excuses c’est une chanson de Supertramp.
Bonjour, prudence et prenons garde à ne pas donner à la commission européenne ce qu’elle souhaite ardemment, et le bloc politique central français avec elle, à savoir des régions de plus en plus autonomes! Ce serait pour eux du pain béni pour imposer une Europe fédérale avec dissolution dans l’oubli de Nations millénaires. Sortons sur le champs de ces organisations nuisibles et dangereuses pour les Peuples: l’OTAN, la commission européenne et en même temps de l’Euro. Notre salut viendra du Peuple et seulement du Peuple, pas en se retranchant autour de nos chapelles mais en nous regroupant dans une cause commune: sauver la Nation France en nous responsabilisant et en refaisant du politique et non plus de la politique stérile afin de retrouver au plus vite le chemin de l’unité sacrée entre tous les Citoyens Français au service du Pays que nous ont légué nos Pères.Stop au nombrilisme égocentrique mortifère édifié en nouvelle religion. Bon dimanche à tous.
Vous exagérez — mais n’est-ce pas le but de l’exercice ? « Plaie d’argent n’est pas mortelle », dit-on, or la crise actuelle est une crise de la dette. Financièrement, si la Grèce a pu s’en sortir, la France devrait y arriver aussi. Bien entendu, le problème essentiel n’est pas là, il est dans la démographie, et de ce point de vue il n’y a que deux France : les deux tiers qui refusent l’immigration et le tiers qui l’accepte ou la promeut. Les clivages politiques que vous rappelez existent, mais ce sont des survivances maintenues par la force de l’habitude et les intérêts des gens en place. Les lignes bougent, et si finalement la Ve République saute, ce ne sera pas la faute de la Constitution mais celle du Conseil constitutionnel.
Oui le problème est institutionnel, il n’est pas imputable à telle ou telle figure politique, aussi caricaturale soit-elle, comme Macron l’est aujourd’hui. Ce petit technocrate sans envergure mais néanmoins dangereux, n’existe, ne nuit et ne continue à nuire aux intérêts de la Nation qu’en vertu des pouvoirs exorbitants dont il dispose qui lui permettent, ici, « d’emmerder les Français non vaccinés », là, de précipiter le pays dans un conflit surréaliste face à la première puissance militaire du monde. La volonté gaullienne, exprimée par la Constitution du 04 octobre 1958, d’échapper à la « dictature des partis », ne saurait en aucun cas dégénérer en la soumission à la dictature d’un seul, manifestement, qui plus est, psychologiquement affecté voire déséquilibré. L’équilibre des pouvoirs n’étant plus assuré, c’est du contrôle du pouvoir dont nous avons besoin … et cela nécessité une réforme institutionnelle conduite, non pas par ceux qui ont intérêt au maintien du « statut quo » mais par le peuple au nom de l’art. 2 de l’actuelle constitution, quotidiennement bafoué par ceux qui devraient en être les garants.