Entre janvier et juin 2025, 401 faits antichrétiens ont été recensés par le renseignement territorial, contre 354 sur la même période en 2024, soit une hausse de 13 %, indiquait un article du Figaro publié au mois d’août dernier. Ces atteintes vont du vandalisme aux vols, en passant par des profanations ou des agressions physiques. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a adressé début août un télégramme aux préfets afin d’assurer la « protection des lieux de culte chrétiens », justifiant cette vigilance par « un contexte d’augmentation [de ces actes] » et par « le niveau élevé de la menace terroriste qui continue de peser sur notre pays ».
La tendance est préoccupante, même si l’on avait observé en 2024 une baisse globale (770 actes contre 854 en 2023). Mais les incendies volontaires, eux, sont en augmentation : l’Observatoire du patrimoine religieux dénombrait 31 églises détruites par le feu en 2024, auxquelles s’ajoutaient 20 tentatives. Des chiffres rapportés par l’hebdomadaire La Vie le 24 septembre. Ces derniers mois, les exemples se sont multipliés : 27 églises vandalisées dans les Landes, la profanation d’une croix à Nice ou encore l’assassinat à Lyon d’un fidèle irakien de la paroisse Saint-Éphrem.
Le cri d’alerte des sénateurs
Face à cette situation, 86 sénateurs, menés par la sénatrice LR Sylviane Noël, ont publié le 26 septembre une tribune sur Boulevard Voltaire. Ils y dénoncent la recrudescence des atteintes aux fidèles et aux édifices. « Il est urgent de mettre en place un dispositif national de signalement et d’accompagnement des victimes d’actes antichrétiens, accessible au grand public, lisible et efficace », écrivent-ils.
Les parlementaires rappellent que « la liberté suppose que chacun puisse pratiquer sa foi sans craindre ni menaces ni profanations. L’égalité commande que l’État déploie les mêmes moyens de protection pour tous. La fraternité, enfin, nous oblige à considérer que lorsqu’un croyant est blessé, c’est l’ensemble de la communauté nationale qui est atteinte ». Mais ils dénoncent aussi « une indignation à géométrie variable », rappelant que l’incendie d’une statue de la Vierge à Guingamp a suscité bien moins de réactions que des actes visant d’autres cultes.
Un patrimoine et une foi fragilisés
Pour les spécialistes, la vulnérabilité du patrimoine religieux est flagrante. « Nos églises ne sont pas assez protégées », a alerté Benoît de Sagazan, rédacteur en chef du Monde de la Bible, auprès du journal Le Parisien le 28 septembre. Il souligne que trop peu de diocèses inventorient leurs objets sacrés, ce qui alimente les filières de revente à l’étranger.
Les sénateurs pointent enfin « le sentiment d’injustice » ressenti par les fidèles : « Car si la République a su créer, pour lutter contre l’antisémitisme et contre les actes antimusulmans, des plates-formes de signalement […] rien de semblable n’existe pour les actes antichrétiens et cette différence ne peut plus être passée sous silence ».
Dans un pays où l’on compte près de 46 000 lieux de culte chrétiens, les atteintes se banalisent, et les élus rappellent que « chaque atteinte à la foi d’un citoyen est une atteinte à la République elle-même ».
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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2 réponses à “Christianophobie. Les chrétiens de France se sentent abandonnés par la République”
je me demande même si ils ne payent pas des migrants pour casser nos églises? ils sont prêts à tout pour nous faire envahir !!
Quel étonnement imbécile….nous subissons une invasion effrénée depuis quarante ans et ce ne sont pas des chrétiens que je sache !!! Je suis comme Gautier en train de me demander si tout cela n’est pas voulu et organisé…..Vraiment, c’est trop énorme et les Anglais ont encore fait mieux que nous en la matière !!!!