On croyait les Bretons éternels sur les routes de juillet, bardés de courage, plantés dans les vents contraires comme des menhirs roulants. Et pourtant, à l’heure où j’écris ces lignes, l’équipe Arkéa-B&B Hotels vacille, comme un grimpeur éreinté dans les pentes du Tourmalet. Faute de sponsors, faute d’un millionnaire providentiel, elle risque de poser pied à terre pour de bon. Une douzaine de Tours consécutifs, des milliers de kilomètres avalés, des illusions et des chutes, des victoires et des défaites : tout cela pourrait s’éteindre dans l’indifférence glaciale des comptables.
Mais le vélo n’est pas qu’un business plan. C’est une religion, un culte de sueur et de bitume. Et si, au lieu d’attendre la générosité d’une firme américaine, d’un banquier suisse ou l’humeur d’un fonds qatari, on laissait les fidèles reprendre la main ? Après tout, dans le football espagnol, les socios de Barcelone ou de Bilbao tiennent la maison. Pourquoi pas nous, pourquoi pas ici ?
Imaginons : 20 000 mordus, Bretons ou pas, posant chacun 1 000 euros sur la table. Vingt millions. L’équivalent d’un budget World Tour. Pas un mécène capricieux, mais une armée de passionnés, actionnaires à parts égales d’une aventure qui leur appartiendrait vraiment. Une équipe qui ne porterait pas seulement un nom de sponsor, mais celui d’un peuple de supporters : la première formation World Tour financée par ses fans. Avec droit de regard, droit de vote, droit de vibrer encore plus fort dans les cols et sur les pavés.
Il y a urgence. Le 15 octobre, c’est la date couperet. Emmanuel Hubert a beau rameuter les capitaines d’industrie, frapper aux portes closes, décrocher même le téléphone présidentiel, rien n’y fait. Les grands patrons se détournent, trop occupés à spéculer sur des marchés qu’ils ne comprennent plus. Alors qu’ici, dans nos villages, dans nos cafés, dans nos clubs amateurs, l’amour du vélo est inépuisable. Et qui sait si, un engouement sans précédent des fans, et leur investissement, ne pousserait pas quelques entreprises à mettre la main au portefeuille ?
Qu’on comprenne bien : il ne s’agit pas de faire la quête, ni de tendre la sébile. Il s’agit de prendre le pouvoir. De transformer la Bretagne, et au-delà, la France cycliste, en un Barcelone des routes, en une coopérative populaire à pédales. Que chaque fan devienne patron, que chaque supporter ait son mot à dire, son euro à peser. Voilà l’idée révolutionnaire.
Au moment où l’on nous parle de mondialisation, de droits télé introuvables, de sponsors volatils, il est temps d’inventer autre chose. Sauver le soldat Arkéa-B&B, ce n’est pas seulement sauver une équipe. C’est inventer un modèle. C’est refuser que la grande histoire du cyclisme breton s’achève sur un banal communiqué.
Il faudrait qu’Emmanuel Hubert me lise, et se dise « Chiche ». Pour qu’ensuite, alors oui, messieurs-dames : sortez vos portefeuilles, vos économies, vos rêves d’enfant. Et offrez-vous une équipe. Elle vous appartiendra. Et, croyez-moi, rien n’est plus beau que de voir passer un maillot que l’on a soi-même contribué à faire rouler.
YV
Crédit photo : Arkéa-B&B Hotels
[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
8 réponses à “Cyclisme. Il faut sauver le soldat Arkéa-B&B Hôtels : et si les fans prenaient enfin le guidon et devenaient des Socios ?”
Demat Ok que vive le vélo avec Arkéa ; le CMB qu’est ma banque est il le sponsor de cette équipe ? Dommage qu’elle ne fasse rien au lieu de sucrer des comptes d’opposants à v’la Macronie. Cependant, j’ai été sur le site de l’Equipe en ligne pour lire sur ce thème ; alors malgré tout, prions et restons optimiste. Kenavo
un petit coup de téléphone a Mbappé ??? meme pas 1 an de salaire !!!!!!
Cricri 56 – Je suis depuis plus de 50 ans,moi aussi, client du Crédit Mutuel de Bretagne filiale
du groupe ARKEA, sponsor principal de l’équipe cycliste professionnelle dirigée par le
compétent et très dévoué, Emmanuel Hubert.Comment comprendre aujourd’hui, que ces groupes
et filiales bancaires qui ne cessent de brasser de l’argent, puissent vous dire: » nous ne
pouvons plus assurer le sponsoring d’une équipe cliste professionnelle qui à pourtant encore
cet été , « montrer le maillot » lors de la Grande Boucle » Pourquoi ne pas avoir accordé une année
supplémentaire de sursis à l’équipe Arkéa, le temps de trouver un autre sponsor? Car, pourtant
le groupe Arkéa continue de soutenir d’autres sports:(voiles, football et surtout TLS l’émission
diffussée chaque soir sur France 3.Par solidarité avec avec Manu Hubert et son équipe,je vais
sérieusement réféchir à rester ou non,sociétaire du Crédit Mutuel de Bretagne.
Et pourquoi pas étendre cette idée à tout l hexagone. Vincent lavenue semble réaliser cette source à une prochaine équipe féminine ponsorisee par des professionnels à la valeur de leur choix . Moins de mille balles moi ça m arrange.
Dans ses nombreuses publicités télévisées le crédit mutuel se vante d’appartenir à ses sociétaires : qu’il commence par montrer l’exemple !
L’idée est plaisante
Le montant de la mise de fonds me paraît trop élevé.
Ce serait une première.
Qu’en pense monsieur Hubert !
Il faut donner de l’appétence à cette excellente idée.
Je vous ai lu
Merci pour votre bienveillance
Sur un point de vue déontologique je ne peux moi la lancer mais un admin oui je pense que c’est possible
Bien à vous
Emmanuel Hubert
Ça c’est une bonne idée. Je suis partant avec cette mise de fond… Qui part avec moi, nous??? A vous lire. Rmd