Une simple modification alimentaire pourrait sauver des vies. Selon une étude publiée dans le New England Journal of Medicine, maintenir un taux de potassium légèrement plus élevé que la moyenne réduirait de près d’un quart les risques d’arythmie dangereuse chez les patients cardiaques.
Le potassium, souvent sous-estimé, joue un rôle essentiel dans la contraction musculaire — et donc dans le fonctionnement du cœur. Un déficit peut entraîner des battements irréguliers, voire des arythmies potentiellement mortelles.
Des chercheurs ont voulu savoir si corriger ce déséquilibre électrolytique pouvait améliorer le pronostic des patients équipés d’un défibrillateur cardiaque implantable (ICD), un dispositif capable de délivrer une décharge électrique en cas de trouble grave du rythme cardiaque.
Une baisse de 24 % du risque d’arythmie
L’étude a porté sur des patients dont le taux initial de potassium était inférieur ou égal à 4,3 millimoles par litre (mmol/L).
Grâce à un suivi personnalisé — associant alimentation, suppléments et parfois médicaments, les chercheurs ont fait grimper ce taux dans une fourchette dite “haute normale” de 4,5 à 5,0 mmol/L.
Résultat : une réduction de 24 % des épisodes d’arythmie sévère et moins d’interventions d’urgence des défibrillateurs implantés (15,3 % contre 20,3 % dans le groupe témoin).
Les hospitalisations pour insuffisance cardiaque ont également diminué, sans augmentation significative des effets secondaires.
Toutefois, les cardiologues soulignent que trop de potassium peut être aussi dangereux qu’un déficit. Un taux trop bas ou trop élevé de potassium expose à des complications graves. Les patients doivent connaître leur niveau exact avant de modifier leur régime.
Autrement dit, il ne s’agit pas de consommer aveuglément davantage de potassium, mais de viser un équilibre optimal, encadré par un suivi médical.
Une piste prometteuse pour les patients à risque
Selon le professeur Henning Bundgaard, auteur principal de l’étude, ces résultats pourraient bénéficier non seulement aux porteurs de défibrillateurs, mais aussi à un large éventail de personnes atteintes de maladies cardiovasculaires à risque d’arythmie ventriculaire.
Les spécialistes conseillent d’en parler à son médecin pour ajuster le régime ou le traitement. Certains médicaments — comme la spironolactone ou l’éplérénone — aident déjà à maintenir un taux de potassium stable et sont recommandés dans ce type de suivi.
Pour favoriser un apport naturel en potassium, les cardiologues recommandent d’intégrer à son alimentation :
- bananes, raisins secs, pruneaux,
- brocolis, pommes de terre,
- thon et poissons gras.
En revanche, toute pathologie provoquant vomissements, diarrhées ou déshydratation doit être signalée au médecin, car elle peut abaisser brutalement le taux de potassium.
Ce travail confirme l’importance des approches nutritionnelles dans la prévention cardiovasculaire.
Plutôt que de recourir systématiquement à des interventions lourdes, une surveillance fine des minéraux essentiels comme le potassium pourrait réduire les risques graves chez les patients fragiles. Une leçon simple mais cruciale : parfois, le cœur a besoin de peu pour battre mieux.
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2 réponses à “Santé cardiaque : augmenter le potassium réduirait de 25 % les troubles du rythme graves”
« Les pistes prometteuses » des chercheurs n’arriveront à la fin de la piste que si « les pisteurs » se mettront à respecter les lois de la nature ! Sinon, et fort, heureusement pour les finances des labos, cela restera des pistes fort fructueuses mais très peu guérisseuses !
On note comme dab’ l’emploi du conditionnel ( réduirait le risque )et puis on ouvre le parapluie attention pas trop de potassium et puis un déficit c’est dangereux aussi donc voir son médecin, son régime, faire les analyses nécessaires…. le scoop perd un peu de son brillant !