Un rapport révèle que des centaines de migrants abusent du dispositif de “retour volontaire assisté” mis en place par le gouvernement britannique, encaissant plusieurs milliers de livres d’argent public avant de revenir clandestinement au Royaume-Uni.
Le scandale secoue le Home Office britannique.
Selon une enquête du Mail on Sunday, des migrants illégaux profitent du “Voluntary Returns Scheme”, un programme censé encourager les retours volontaires dans leur pays d’origine, pour empocher des milliers de livres aux frais du contribuable, avant de revenir illégalement quelques semaines plus tard.
Le dispositif, qui prévoit la prise en charge du billet d’avion et jusqu’à 3 000 livres sterling d’aide financière par personne, devait permettre à l’État britannique de réduire les coûts liés à la détention et au traitement des demandes d’asile. En réalité, il est largement détourné par certains migrants qui s’en vantent ouvertement sur les réseaux sociaux.
Des retours… tout sauf définitifs
L’enquête cite le cas d’un migrant ayant reçu 3 000 £ pour rentrer dans son pays à l’automne 2024.
Quelques semaines plus tard, en janvier, il était de retour au Royaume-Uni, travaillant comme livreur à Londres.
Un autre exemple évoque une famille brésilienne à laquelle l’État a versé 12 000 £ pour « reconstruire leur maison au pays ».
Le père est revenu clandestinement en Angleterre six mois plus tard, lui aussi pour travailler comme livreur.
D’après les estimations du journal, des centaines de cas similaires auraient été recensés.
Les migrants concernés, notamment des ressortissants brésiliens, échangent même sur les réseaux sociaux des “tutoriels” pour contourner le système et revenir rapidement sur le sol britannique.
Un trajet bien connu : par la porte irlandaise
Le mode opératoire est souvent le même :
les fraudeurs quittent le Royaume-Uni officiellement, encaissent leur prime de retour, puis réapparaissent via l’Irlande.
Le passage par Dublin permet d’éviter les contrôles frontaliers stricts.
Un itinéraire détaillé circule sur plusieurs forums :
« Allez en France, puis à Dublin. De là, prenez un bus pour Belfast, ensuite un autre pour Glasgow, et enfin pour Londres. »
Certains se vantent même de leur réussite, racontant comment ils ont trompé les services d’immigration irlandais.
L’un d’eux explique : « J’ai dit que je ne faisais que visiter l’Irlande. Ils m’ont donné un visa de cinq jours. Mon vrai but, c’était Londres. »
Un dispositif en pleine dérive
Ce scandale tombe mal pour le gouvernement travailliste de Keir Starmer, déjà critiqué pour sa gestion chaotique du dossier migratoire.
La semaine dernière encore, les autorités britanniques ont versé 500 £ à un migrant éthiopien condamné pour agression sexuelle sur mineure, afin de financer son retour au pays.
L’homme, Hadush Kebatu, avait été libéré par erreur après sa peine et hébergé dans un hôtel pour demandeurs d’asile avant de récidiver.
Pour Zia Yusuf, responsable politique du parti Reform UK de Nigel Farage, ce nouveau scandale illustre l’absurdité du système actuel :
« Quelles sont les chances que Kebatu utilise les 500 £ que Starmer vient de lui donner pour revenir en bateau ? »
Face à la polémique, le ministère de l’Intérieur britannique a assuré que “très peu de bénéficiaires” du programme reviennent illégalement, promettant de “sanctionner sévèrement” ceux qui tenteraient de le faire.
« Notre message est clair : si vous rentrez illégalement après un retour volontaire, vous serez arrêtés, poursuivis et expulsés », a déclaré un porte-parole.
Mais sur le terrain, les agents frontaliers et les députés d’opposition dénoncent une faille structurelle : le programme repose entièrement sur la bonne foi des migrants concernés, sans réel suivi des déplacements après leur départ.
Une politique migratoire à bout de souffle
Pour le gouvernement britannique, cette affaire s’ajoute à une série de crises qui minent la crédibilité de sa politique migratoire.
Les “migrant hotels”, ces hôtels réquisitionnés pour héberger des clandestins, continuent de susciter la colère des habitants dans de nombreuses villes.
Les arrivées par la Manche battent des records, malgré les promesses répétées de fermeté.
L’échec du “Rwanda Plan” — censé transférer certains demandeurs d’asile vers l’Afrique —, puis la multiplication des scandales liés à la gestion laxiste des frontières, accentuent la défiance d’une large partie de la population.
En parallèle, des vidéos circulent sur TikTok et Telegram où des migrants brésiliens, albanais ou kurdes expliquent comment bénéficier des aides publiques pour repartir… et comment revenir.
Cette situation, pour beaucoup d’observateurs, symbolise le naufrage moral et administratif d’un système où l’État paie littéralement les fraudeurs pour se moquer de lui.
Au-delà du Royaume-Uni, cette affaire illustre un mal européen plus large : l’impuissance croissante des États à faire appliquer leurs propres lois migratoires, paralysés par une bureaucratie coûteuse et une idéologie de la culpabilité.
L’argent public devient le carburant d’un système absurde, inefficace et démoralisant pour les citoyens.
En Grande-Bretagne comme en France, les gouvernements prétendent “reprendre le contrôle”, mais chaque scandale révèle davantage l’inverse : un désordre institutionnalisé, où la fraude devient routine, et où la frontière n’est plus qu’un mot.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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3 réponses à “Royaume-Uni : des migrants clandestins empochent des milliers de livres pour “rentrer chez eux”… avant de revenir illégalement”
Sont cons les anglais ! pour une fois la France avait innové et avait échoué, on a payé deux fois !
Bref, ils sortent par la porte pour entrer par la fenêtre et bien sûr encaisser le pognon de la supercherie. Il faut être vraiment con pour ne pas comprendre qu’en alléchant les migrants avec du pognon on ne fait que les faire saliver davantage : ils partent doucement mais reviennent en courant.
Il n’y a pas qu’en Angleterre que ce genre de « sport » lucratif pratiqué par les immigrants existe. En France , il a été institué le 7/12/2006 avec une circulaire ministérielle, sous la présidence de Chirac avec Sarkozy ministre de l’intérieur. Les montants étaient alléchants: 2000€ pour le demandeur, 1500€ pour le conjoint,1000€ pour chacun des trois premiers enfants et 500€ pour les autres.Bien sure les bénéficiaires qui partaient avec le pactole , revenait dare dare sous une autre identité. Hollande l’a beaucoup mis en pratique sans grands résultats .Aujourd’hui c’est moins payant : entre 300 et 600 €par personne ( pouvant aller jusqu’à 1200€ par exception.Pour eux il vaut mieux rester ici.