Alors même que le gouvernement britannique a interdit l’usage des bloqueurs de puberté chez les mineurs après les conclusions de la revue Cass, plus d’une centaine d’enfants de 10 à 15 ans vont être intégrés à un programme d’essais cliniques mené par King’s College London. Une expérimentation d’envergure, autorisée cette semaine par les régulateurs, qui fait déjà vivement réagir médecins, parlementaires et anciens responsables politiques.
En 2023, la pédiatre Hilary Cass avait rendu une évaluation sans appel : les pratiques médicales liées au transgenrisme chez les mineurs reposaient sur des « fondations branlantes ». Elle recommandait l’arrêt des prescriptions de bloqueurs de puberté par le NHS, considérant que leur sécurité n’était pas démontrée. Le gouvernement travailliste avait alors endossé cette conclusion et proscrit ces traitements pour les enfants.
Mais la Cass Review avait laissé une porte entrouverte : celle d’essais cliniques encadrés. C’est dans ce cadre que s’inscrit désormais une étude portant sur 250 jeunes se déclarant « transgenres », dont plus de la moitié recevront des bloqueurs de puberté pendant près de deux ans. L’objectif officiel : observer l’impact du traitement sur le développement hormonal, osseux, cérébral et psychique de ces enfants, puis comparer les résultats à ceux de mineurs non traités.
La responsable du projet, la professeure Emily Simonoff, affirme vouloir fournir aux enfants « les informations dont ils ont besoin pour faire des choix éclairés ». Elle reconnaît néanmoins que les effets négatifs possibles « incluent des impacts sur la fertilité, le développement neurologique et la structure osseuse ». Autrement dit : des risques lourds, à long terme.
Malgré ces aveux, les promoteurs de l’étude avancent que les traitements pourraient réduire l’anxiété et la dépression, en « alignant mieux le corps sur l’identité ressentie ». Une justification qui reprend les arguments habituels des milieux militants transgenres.
Une levée de boucliers politique et médicale
Les réactions n’ont pas tardé.
Le groupe médical Biology in Medicine juge l’essai « injustifiable ». La docteure Alice Hodkinson dénonce une expérimentation menée « alors qu’il existe déjà des preuves claires de dommages ». Pour elle, la priorité devrait être d’analyser les dossiers des 2 000 enfants ayant déjà reçu ces traitements par le passé, plutôt que d’en exposer de nouveaux.
L’ancienne Première ministre Liz Truss parle, sans détour, d’un acte « malfaisant » : « Faire cela à des enfants est mal. Cela devrait être un crime. »
De son côté, le député indépendant Rupert Lowe a adressé une lettre sévère au ministre de la Santé Wes Streeting, dénonçant un essai « profondément non-éthique » :
« Aucun enfant n’est né dans le mauvais corps. Normaliser cette idée est une faute morale. »
Selon lui, autoriser ces essais revient à exposer des mineurs à des interventions médicales « dangereuses » et « indéfendables ».
L’affaire, déjà explosive, pourrait raviver le débat britannique sur l’emprise idéologique des milieux militants transgenres et la capacité du système de santé à protéger les enfants plutôt qu’à céder à des pressions politiques.
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