Depuis plusieurs semaines, les automobilistes français voient circuler des annonces alarmistes : dès 2026, les radars pourraient flasher le téléphone au volant, le non-port de la ceinture ou encore le non-respect des distances de sécurité. Plusieurs grands médias ont relayé l’information… avant qu’elle ne soit largement démentie. Entre hypothèses budgétaires, projets technologiques et cadre légal encore incomplet, la visibilité reste faible — mais la direction générale semble claire : le contrôle automatisé continue de se renforcer.
Une rumeur devenue trop vite une certitude
À l’origine de la confusion, un document budgétaire annexé au projet de loi de finances 2025. On y lisait que de nouvelles infractions pourraient, « selon les capacités technologiques et l’homologation nécessaire », être intégrées aux radars automatiques :
– usage du téléphone tenu en main,
– non-port de la ceinture,
– non-respect des distances de sécurité.
Pour certains médias, cela suffisait à annoncer une mise en service dès 2026. Une interprétation que la Sécurité routière a formellement démentie, rappelant que : « Inscrire une possibilité dans un budget ne signifie pas qu’elle sera appliquée. »
Le texte a d’ailleurs disparu de la version 2026 du même document. En clair : aucune homologation n’existe actuellement pour des radars capables de verbaliser ces nouvelles infractions.
Un cadre légal déjà prêt… mais aucune machine validée
Si ces radars ne seront pas opérationnels en 2026, ils ne sont pas pour autant enterrés.
Depuis un décret de juillet 2023, la loi permet parfaitement de sanctionner ces trois manquements via contrôle automatique. Le Code de la route liste même explicitement :
– téléphone tenu en main ;
– non-port de la ceinture ;
– distances de sécurité insuffisantes.
Ce qui manque aujourd’hui, c’est l’étape cruciale : l’homologation technique.
Aucun dispositif en France n’a encore obtenu cette validation.
La seule nouveauté homologuée récemment concerne les radars pour voies de covoiturage, déjà en service sur plusieurs axes.
2026 : une année charnière, mais pas pour les raisons annoncées
Si 2026 ne verra pas encore apparaître des radars capables de sanctionner tout comportement au volant, elle n’en restera pas moins une année de transition technologique majeure.
Les budgets prévus — environ 46 millions d’euros pour la modernisation — laissent entrevoir une montée en gamme progressive :
– radars plus performants,
– recours accru à l’intelligence artificielle,
– appareils multifonctions,
– extension du parc au-delà des 4 000 dispositifs déjà installés.
Pour les usagers, cela signifie une chose : la surveillance automatisée ne reculera pas.
Trois nouvelles infractions dans le viseur du gouvernement
Lorsque les futurs radars seront opérationnels, trois comportements seront automatiquement sanctionnés :
- Téléphone au volant,
- Absence de ceinture,
- Distance de sécurité non respectée.
Chacune de ces infractions entraînera :
– 135 € d’amende,
– 3 points retirés.
Et la sanction sera cumulable : un conducteur contrôlé téléphone à la main, sans ceinture et trop proche du véhicule devant lui pourrait théoriquement encourir 405 € et jusqu’à 8 points, soit la limite légale.
L’autre évolution notable concerne le rôle des communes, désormais encouragées à développer leurs propres dispositifs automatiques, notamment dans le réseau secondaire. Un changement qui pourrait densifier la présence de radars dans des zones jusqu’ici peu contrôlées.
L’État parle désormais de « radars comportementaux » : des outils destinés non seulement à sanctionner mais à modeler les comportements, dans une logique de discipline routière généralisée.
Vers une société sous contrôle permanent ?
Pour une grande partie des conducteurs, cette perspective renforce un sentiment déjà ancien :
→ celui d’un État qui privilégie la sanction plutôt que la prévention,
→ et d’un système automatisé devenu autant un outil de sécurité qu’une ressource financière lucrative.
Dans un pays marqué depuis des années par la colère fiscale, notamment en zones rurales, l’idée même d’étendre le champ des radars reste explosive. D’autant plus que la France compte déjà l’un des réseaux de contrôle automatisé les plus denses d’Europe.
Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est que 2026 ne sera pas le basculement annoncé par certains médias. Mais le mouvement de fond, lui, ne fait aucun doute : la route de demain sera plus surveillée, plus automatisée, et probablement plus punitive. Souriez, roulez, vous êtes racketté !
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Une réponse à “Radars : entre rumeurs, démentis et nouvelle stratégie de surveillance, ce qui attend vraiment les automobilistes en 2026”
Bientôt si nous ni prônons garde , il y aura un radar tout les dix kilomètres, une camera embarqué qui enregistrera nez comportements dans la conduite et qui enverra en direct les fautes perçus et un mouchard comme dans les camions pour une verbalisation a rebours sur 1mois.
Nos libertés sont grignoter lentement de jours en jours , par contre les trafiques de drogues explosent , idem pour le reste de la délinquance et rien n’est véritablement fait pour y remédier sévèrement et durement dans les condamnations.
L’état a besoin d’argent et fait les poches des personnes (tout véhicules) circulant sur le réseau routier.