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Insécurité : encore une agression dans les transports urbains nantais

11/11/2013 – 13H15 Nantes (Breizh-info.com) – « Tout est motif à insultes ! Et les menaces avec armes se multiplient. De 2 en 2011 on est passé à 9 l’année dernière et à 22 pour les seuls 9 premiers mois de 2013 ». Interrogé par Fr3 au lendemain d’une  nouvelle agression qui a envoyé deux contrôleurs à l’hôpital, ce chauffeur de bus nantais ne cache pas son ras-le-bol. La réalité est là, indiscutable : aujourd’hui, à Nantes, les agents de conduite et de contrôle travaillent, chaque jour qui passe, avec un peu plus la peur au ventre. Une situation que les hiérarques socialistes qui gèrent la ville préfèrent traiter à la légère.
Jeudi 7 novembre, 10 heures du matin : alors qu’ils contrôlaient les titres de transports sur la ligne Chronobus C4 à Pont-Rousseau, un quartier de Rezé situé au sud de Nantes, deux employés de la TAN ont été victimes d’une agression. L’un d’entre eux a été blessé à coups de couteau. Touché au bras, il a été transféré à l’hôpital où 8 jours d’ITT lui ont été accordés. Plus chanceux, son collègue n’a été que légèrement blessé aux lèvres lors de l’agression.
Interpellé après les faits, l’agresseur, un « jeune » âgé de 18 ans, a comparu devant le tribunal correctionnel de Nantes dès le vendredi après-midi, dans le cadre de la procédure de comparution immédiate. Pour sa défense, le prévenu  a expliqué, selon Presse-Océan (09/11/13) qu’il avait « simplement voulu sortir du bus » et qu’il « avait bousculé les contrôleurs avec son canif » (sic). « Je n’ai pas réfléchi » (resic), a-t-il ajouté pour sa défense. Histoire de lui apprendre à réfléchir, les magistrats nantais l’ont condamné à 20 mois de prison, dont douze avec sursis. Il a été, fait plutôt rare de nos jours, aussitôt écroué.
Comme à chaque fois, l’intersyndicale de la TAN (CGT FSU, CFDT, etc.) a multiplié les déclarations pour dénoncer les agressions dont sont victimes les salariés de l’entreprise. « Personne ne doit risquer sa vie au travail ! » indiquait un tract distribué vendredi aux usagers. « Nous subissons tous une période de crise, nous sommes tous, vous et nous, touchés par des comportements de plus en plus agressifs, aussi bien psychologiques que physiques » précisent les syndicats, qui se gardent bien – politiquement correct oblige – de préciser le profil habituel des agresseurs.
Victimes quasi quotidiennes des ratés du « vivre ensemble » et des humeurs de la « diversité », les salariés de la TAN ont une nouvelle fois exigé  de leur patron, Nantes métropole, « le renforcement des équipes des forces de l’ordre pour respecter son devoir de protection des passagers et des salariés des transports en commun nantais ! ». En guise de forces de l’ordre, la TAN se contente de recruter des « jeunes », par le biais de contrats d’avenir, pour « renforcer l’accueil et la prévention. » Douze contrats de trois ans ont ainsi été signés fin octobre et dix-huit autres devraient suivre en 2014. Ces « jeunes » seront intégrés à terme à l’équipe des 75  agents d’accueil et de prévention (AAP), chargés de « prévenir et dissuader, et ainsi diminuer les risques de débordements ». L’efficacité de ces « couteaux suisses », comme se définit l’un d’eux, est manifestement, au vu du nombre des agressions, insuffisante. Quant à l’Etat, sa mission régalienne de sécurité ne semble assurée aujourd’hui que pour la protection des hiérarques.
Ces agents, rappelle Pascal Bolo, le président de la Semitan, « sont au service de la tranquillité des usagers » (20Minutes.fr, 23/10/13). Adjoint aux finances de la municipalité nantaise (PS), conseiller général de Loire-Atlantique – il est président-adjoint de la commission Jeunesse, Education, Culture et Sports – cet apparatchik socialiste semble très satisfait des résultats de sa politique de « prévention ». Il est bien le seul.

Crédit photo : IngolBLN/Wikimedia (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2013, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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