Fondamentalement attachés à une totale liberté d’opinion et d’expression, c’est avec une intense émotion que nous avons appris l’attaque dont a été victime hier la rédaction de Charlie Hebdo. Notre pensée va d’abord à toutes les victimes assassinées et à leurs familles.
Hier, en plein cœur de Paris, au cri d’Allahou akbar, un commando islamiste d’individus déterminés – qui ne sont ni des « marginaux » ni des « psychopathes » – a pu agir froidement pour éliminer la rédaction d’un journal qui leur avait déplu.
Ironie de l’histoire, ils s’en sont pris au journal qui incarnait – ô combien – l’esprit de dérision libéral-libertaire soixante-huitard.
Ironie du sort, ils auront commis leur forfait le jour de la publication du dernier roman de Michel Houellebecq, Soumission, qui met en scène l’accession au pouvoir « en douceur » d’un président de la République musulman.
Le roman se situe en 2022. Trop loin sans doute pour ceux qui attendent impatiemment le djihad. Aujourd’hui la réalité dépasse la fiction. Ceux qui ambitionnent de prendre en charge le destin du pays seraient sans aucun doute bien inspirés de saisir l’exacte mesure du défi qui les attend.
La rédaction