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Cinéma. 7 films à voir ou à revoir sur la guerre du Vietnam

Breizh-info vous propose désormais régulièrement une chronique intitulée« 7 films à voir ou à revoir » et réalisée par Virgile pour le Cercle Non Conforme, qui nous a donné son accord pour reproduire le texte.

Cette semaine, 7 films à voir ou à revoir sur le thème de la guerre de Vietnam.

Le Viêt Nam, c’est tout d’abord un pays concernant lequel personne ne parvient à s’accorder sur l’orthographe… Viêt Nam ou bien Vietnam ? Ou alors Viet Nâm ? Avec ou sans tiret ? Tous les goûts sont dans la rizière !

Mince bande de terre bordant l’extrémité occidentale de la Mer de Chine, le Viêt Nam poursuit son entreprise de déstabilisation issue de l’échec de la France à conserver l’Indochine après les furieux combats de Diên Biên Phu en 1954. Quelques mois plus tard, la République Démocratique du Viêt Nam de Hô Chi Minh, soutenue par le bloc soviétique et la Chine, lorgne sur la partie Sud détenue par le Front National de Libération du Sud Viet Nâm, porté par les Etats-Unis, accompagnés de quelques alliés asiatiques. Voilà le peuple vietnamien pris en otage entre les deux blocs. Fidèles à la logique de guerre froide et sa doctrine géopolitique d’endiguement de la Russie soviétique, les Etats-Unis interviennent massivement dans le conflit.

Les tapis de bombes s’avèrent rapidement insuffisants. Dès 1965, plus encore en 1968, les Etats-Unis sont contraints de descendre au sol dans un milieu hostile et fangeux constituant une jungle épaisse. L’offensive du Têt, cette même année, consacre l’enlisement du conflit contre un ennemi imprévisible et invisible surgissant de partout, dont les fameux tunnels de Cŭ Chi. En 1969, ce ne sont pas moins de 500.000 américains présents sur le terrain, englués dans un conflit, perçu comme une impasse, et de plus en plus impopulaire outre-Atlantique. Une fiancée n’écrit plus à son chéri perçu comme un odieux assassin impérialiste. Un vétéran est maculé d’excréments canins par des étudiants gauchistes. Des familles de défunts sont harcelés d’appels faisant part du bonheur procuré par la mort du fils… Dès 1964, la contestation avait grandi au sein des universités et s’était intensifiée après la victoire à la Pyrrhus de la bataille du Têt.

Les étudiants d’extrême gauche sont à la pointe du combat ; rejoints également par des vétérans du front eux-mêmes. De Born in the USA de Bruce Springsteen au God Bless America déstructuré de Jimi Hendrix, 500.000 personnes hurlent leur refus du Viêt Nam au festival de Woodstock en 1969. Cette contestation blesse au plus profond de leur âme les GI’s. Richard Nixon se persuade d’une nécessaire issue. En 1973, les accords de paix de Paris entérinent le retrait des troupes américaines du Viêt Nam. Deux années plus tard, le Nord lance une offensive d’envergure et envahit tout le pays. Naît la République Socialiste du Viêt Nam tandis que l’ensemble de la péninsule indochinoise, Laos et Cambodge, accompagne ce mouvement d’ensemble et tombe dans l’escarcelle rouge. Plus de 58.000 morts américains ! Le conflit marque durablement de son empreinte la mentalité collective américaine, plus que la Seconde Guerre mondiale, et seuls les attentats du 11 septembre 2001 ont pu constituer depuis un traumatisme similaire. Pourquoi un tel traumatisme ? Première guerre télévisée, le peuple américain s’est lui-même retrouvé immergé dans la jungle.

Cette retransmission en direct de la guerre a également favorisé son internationalisation dans le monde. Les étudiants ont joué leur Viêt Nam ! Ainsi en France, tandis que les rouges vouaient un culte à Hô Chi Minh, l’anticommunisme atavique du Mouvement Occident le faisait se ranger derrière la bannière du Front Uni de Soutien au Sud-Viêt Nam, crée et dirigé par Roger Holeindre. Et le moindre faux pas n’était pas permis ! Le 28 avril 1968, faute de service d’ordre suffisant, l’exposition de soutien au Sud-Viêt Nam, du 44 de la rue de Rennes à Paris, est attaquée par une centaine de gauchistes lourdement armés. Treize blessés dont trois graves jonchent le parquet. La France s’achemine tout droit vers Mai 68.

Mais revenons à Washington et Los Angeles. Hollywood consacra pas moins de 400 films sur le conflit qui marque un tournant dans la production cinématographique américaine. Fait nouveau, les réalisateurs prennent désormais leurs distances avec la propagande militaire américaine. Hollywood ne célèbrera plus, ou moins, la magnificence de l’action libératrice américaine sur les théâtres d’opération. Et ce pendant près de quatre décennies. Certains de ces chefs-d’œuvre sont à ne pas manquer. L’Apocalypse, c’est maintenant !

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APOCALYPSE NOW

Film américain de Francis Ford Coppola (1978)

1969, le jeune capitaine des Forces spéciales, Willard, est reclus dans une chambre d’hôtel de Saïgon lorsqu’il se voit confier, par le général Corman, l’exécution d’une mission secrète de la plus haute importance : éliminer le colonel Kurtz. Devenu trop gênant, Kurtz est une brute aux méthodes expéditives qui n’a que faire des ordres et s’est taillé un empire, sur lequel il règne en chef absolu, qui s’étend au-delà de la frontière cambodgienne, afin de lutter contre les troupes Viêt Công avec une sauvagerie terrifiante. Willard se lance sur les traces de Kurtz en remontant un fleuve et assiste au bombardement au napalm d’un village vietnamien au seul prétexte que le lieutenant-colonel Bill Kilgore souhaite surfer sur les rives du village. Poursuivant sa mission, Willard ne tarde pas à retrouver l’homme qu’il doit éliminer…

Librement inspiré de la nouvelle Au Cœur des ténèbres de Joseph Conrad, Coppola livre une mise en scène grandiose de l’enfer que connurent les troupes américaines dans la jungle indochinoise. Il est vrai que le réalisateur y a mis les moyens matériels et financiers. Plus qu’un simple film de guerre, Coppola filme la guerre dans la guerre. En 1969, les Etats-Unis commencent à douter de l’issue des combats tandis que de nombreuses troupes, livrées à elles-mêmes, deviennent incontrôlables et se livrent à la violence, drogue, prostitution et aux assassinats. Les services secrets décident l’élimination des enfants terribles que l’impérialisme américain a crée. Hollywood ne craint désormais plus de rompre avec la Maison Blanche tant il est vrai qu’Apocalypse Now est tout sauf un film de propagande ! L’un des premiers métrages abordant directement la guerre du Viêt Nam et qui n’a pas volé sa Palme d’or ! Comment ne pas évoquer, enfin, la scène anthologique de l’attaque des hélicoptères américains sur un village au son de l’opéra wagnérien de La Chevauchée des Valkyries que les appareils crachent hauts-parleurs hurlants ?

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ENTRE CIEL ET TERRE

Titre original : Heaven and Earth

Film américain d’Oliver Stone (1993)

Au milieu des années 1960, à Ky La, petit village perdu au milieu des rizières. La guerre fait rage entre les troupes gouvernementales du Sud Viêt Nam, soutenues par les Etats-Unis, qui attaquent le jour, et celles du Viêt Công qui reprennent le contrôle des lieux dès la nuit tombée. Lê Ly est une jeune paysanne prise dans la tourmente du conflit. La jeune femme rejoint la guérilla communiste afin de lutter contre les troupes gouvernementales. Bientôt repérée, elle est arrêtée, torturée et violée. Lê Ly parvient néanmoins à s’évader et fuir avec sa mère à Saïgon où la paysanne se met au service d’Anh, un bourgeois citadin. Enceinte de son protecteur, Lê Ly est chassée et se réfugie à Danang, où elle retrouve sa sœur prostituée. C’est à Danang qu’elle fait la rencontre d’un soldat américain, Steve Butler, qui tombe fou amoureux de la jeune femme…

Réalisation inspirée des autobiographies de Le Hy Hayslip, évoquant la vie de l’héroïne avant, pendant et après la guerre du Viêt Nam et constituant le dernier volet de la trilogie que consacra Stone au conflit, après Platoon et Né un 4 juillet. Moins spectaculaire et plus intimiste, Entre ciel et terre n’est pas le meilleur des trois films du cinéaste. Il a, en revanche, le mérite de raconter l’Histoire par des spectres féminin et vietnamien, de même que de replacer le conflit dans une perspective historique plus large. A la violence des combats, Stone laisse la place à l’exercice de la violence morale et civile. Sans trahir la fin, l’émigration de Lê Ly aux Etats-Unis et le contraste entre la pauvreté indigène et l’opulence de sa nouvelle vie offre au réalisateur une occasion d’établir une critique de la société de consommation. Malgré de superbes images et un plaisant substrat bouddhique, le film n’évite pas l’écueil de trop nombreux poncifs, en plus d’une voix off trop omniprésente. Reste la prestation de Tommy Lee Jones dans un rôle inhabituel.

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FULL METAL JACKET

Film anglais de Stanley Kubrick (1987)

James T. Davis, surnommé Guignol, est un jeune Marine engagé volontaire pour le Viêt Nam. Avec nombre de camarades de son âge, Guignol intègre le camp d’entraînement de Parris Island en Caroline du Sud. Le sergent instructeur Hartman est l’officier gradé en charge d’éduquer le groupe. Et il ne manque pas d’autorité, pour ne pas dire d’affection pour l’humiliation et la tyrannie ! Parmi les autres élèves, le volontaire Leonard Lawrence, surnommé Grosse Baleine au regard de sa corpulence, tient lieu de tête de turc. Guignol est chargé de remonter le niveau de la Baleine, aussi gauche qu’obèse. Mais la mission s’avère impossible. Punis collectivement à cause de leur adipeux camarade, Baleine devient la bête noire de tous et sombre progressivement dans la déraison. La dernière nuit au camp, il abat le sergent Hartman avant de se tirer une balle dans la bouche. The show must go on ! Cela n’empêchera pas les volontaires de s’envoler pour le Viêt Nam. Guignol a demandé son affectation dans une unité de journalistes militaires. Après s’être querellé avec son supérieur, il est envoyé en reportage sur le terrain, en pleine offensive du Têt…

Kubrick compte parmi les génies du cinéma et connaît toutes les ficelles pour faire de chacune de ses réalisations un film efficace. Une fois encore, les moyens engagés devraient coïncider avec les attentes de son public. Le deuxième film de guerre de Kubrick est bien évidemment à voir absolument. Oui mais… Le personnage du sergent Hartman ressemble, comme deux gouttes d’eau, au gardien-chef Barnes d’Orange Mécanique. Une impression de déjà vu également que les scènes de combat, parfaites de réalisme certes, mais qui ne surpassent pas celles de ses concurrents Apocalypse Now ou Platoon. L’originalité du présent métrage vaut surtout pour sa première partie et la vie quotidienne du camp d’entraînement, absolument distincte de la seconde. Les scènes d’embrigadement et d’aliénation mentale sont un délice de moqueries, punitions et autres insultes. Et puis non ! Ne faisons pas la fine bouche ! Full Metal Jacket est un excellent film. Arrivé peut-être un peu trop tard que les autres…

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GOOD MORNING VIÊT NAM

Film américain de Barry Levinson (1988)

L’année 1965 à Saïgon. La station Radio Forces Armées est chargé de distraire et soutenir le moral des troupes américaines. Simple soldat mais disc-jockey célèbre, Adrian Cronauer est chargé de redynamiser la radio. Les résultats dépassent largement leurs espérances au point que les officiers n’apprécient que très modérément la liberté de ton irrévérencieuse et anticonformiste du nouvel animateur. Un cocktail explosif de blagues, d’imitations moqueuses, dont du président Richard Nixon et de fausses informations, le tout sur fond de musique rock, le rend immédiatement populaire auprès de toute la troupe. Cronauer s’autorise une aventure avec Trinh, jeune vietnamienne. L’idylle n’est pas du goût de la famille indigène, surtout du frère Tuan, qui fait, cependant, mystérieusement échapper Cronauer à un attentat, démontrant son implication dans la guérilla Viêt Công. Cronauer, choqué, se voit interdire toute allusion à l’attentat meurtrier. Ne pouvant s’en empêcher, il est bientôt mis à pied…
Qui n’a jamais entendu le fameux cri Gooooooooood Moooooooooorning Viêt Nam ? Le présent film de Levinson constitue une libre interprétation de la véritable expérience de Cronauer, plongé dans une sale guerre avec pour seule arme son micro. Chargé de répéter les informations soigneusement filtrés par l’Etat-major, de présenter la météo et de diffuser de la musique qui adoucit les mœurs, Cronauer avait envoyé paître toutes les consignes. L’originalité du film est de présenter le conflit et son enlisement, à travers les clowneries d’un cabotin plus politiquement incorrect qu’il n’y paraît. La bande originale est fantastique et que dire de la performance proprement hallucinante de Robin Williams ? Seule l’histoire d’amour alourdit inutilement une plaisante comédie sur laquelle le drame l’emporte progressivement.

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HAMBURGER HILL

Film américain de John Irvin (1987)

Si les premières négociations pour trouver une issue à la guerre sont menées en cette année 1969, cela n’empêche nullement les combats de faire rage. La célèbre 101ème Division Aéroportée est postée non loin de la frontière laotienne. Pour palier les morts et blessés, de nouvelles recrues arrivent à la base et sont accueillies en vue d’une formation accélérée. En attendant les Orages d’acier, vétérans et puceaux de la guerre fraternisent au café et au bordel locaux. Leur formation terminée, les hommes apprennent leur nouvel objectif. Il s’agit de monter à l’assaut de la colline 937, déterminée par son altitude, que les combattants surnomment Hamburger Hill. La position est solidement tenue par ce maudit ennemi invisible qu’est le Viêt Công. Sous les ordres du lieutenant Eden et des sergents Frantz et Worcester, les brigades s’élancent. Les GI’s arracheront Hamburger Hill après dix jours de combat acharné mais à quel prix ?…

Moins connu que les autres films traitant du conflit et sorti la même année que celui de Kubrick, Hamburger Hill ne démérite pourtant pas, malgré un manque de moyens flagrant et quelques faiblesses scénaristiques dans la deuxième partie dont l’aspect ressemble parfois trop à un documentaire. La violence et le réalisme des combats sont néanmoins au rendez-vous. Deux thèmes originaux abordés dans l’œuvre : l’effet sur le moral des troupes issu de l’antimilitarisme hippie et du soutien aux forces du Nord-Viêt Nam par une frange plus radicale, accompagné des nombreuses humiliations subies par les soldats de retour au pays ; de même les tensions racistes au sein des compagnies. Le film fait écho à la véritable bataille qui eût lieu du 10 au 20 mai 1969 et qui coûta la vie à de nombreux hommes malgré un intérêt stratégique quasi-inexistant, au point que la position surélevée fut purement et simplement abandonnée peu après. Hamburger Hill constitue l’une des batailles les plus décriées du conflit. A voir !

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PLATOON

Film américain d’Oliver Stone (1986)

Septembre 1967, Chris Taylor, d’extraction bourgeoise, est seulement âgé de 19 ans mais ardemment soucieux de servir la Nation américaine. Aussi, s’engage-t-il comme volontaire et est affecté à la compagnie Bravo du 25ème Régiment d’Infanterie à proximité de la frontière cambodgienne. L’unité a subi de sérieuses pertes peu avant l’arrivée du jeune patriote. Toutes les illusions de Taylor s’envolent bientôt lorsqu’il découvre la réalité déshumanisante de la guerre. Aux harassantes patrouilles, succède le creusement de trous inutiles. Légèrement blessé, Taylor se fond dans la masse en assistant impuissant à la rivalité entre les sergents Barnes et Elias. Le premier est un chien de guerre coupable de crimes de tandis que le second est moins atteint par la folie. Elias meurt au cours d’une patrouille. Taylor soupçonne Barnes de lui avoir tendu un piège…

Platoon, qui peut-être traduit depuis l’anglais par peloton ou section, tient lieu de premier épisode que consacra Stone au conflit vietnamien. Et s’il semble maîtriser le projet à la perfection, c’es très certainement parce qu’il servit lui-même comme volontaire dans ce même régiment et revint bardé de décorations prestigieuses. Le sujet central de l’œuvre de Stone consiste en la guerre dans la guerre, par le truchement de l’opposition entre les deux sergents, tous deux dépositaires d’une façon particulière de pratiquer l’art militaire. Tout en bas, le fantassin embourbé dans la jungle asiatique, ne sachant plus pourquoi il combat réellement et ne pensant qu’à sa survie. Plus généralement, Stone place son film dans la division entre les partisans d’une victoire à tout prix, dès lors que la Nation est engagée, et d’autre part, ceux qui pensent que les Etats-Unis gaspillent leur sang et leur argent dans un conflit perdu d’avance. Une réalisation diablement efficace mais qui souffre également d’être postérieure à Apocalypse Now.

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VOYAGE AU BOUT DE L’ENFER

Titre original : The Deer Hunter

Film américain de Michael Cimino (1979)

Clairton est une petite ville de Pennsylvanie. Mike, Steven, Nick, Stan et Axel sont des amis inséparables, tous ouvriers sidérurgiques de l’aciérie de la ville et dont le passe-temps favori est la chasse au daim qu’ils pratiquent le dimanche. En cette année 1968, ils célèbrent le mariage précipité de Steven avec Angela. La grossesse d’Angela n’est pas la cause de cette hâte. Mike, Steven et Nick partent quelques jours plus pour le Viêt Nam… Les trois amis connaissent l’enfer des combats. Mais c’est sans commune mesure avec ce qu’ils vont endurer après leur capture, deux années après leur arrivée sur le front. Emprisonnés dans de minuscules baraques de bambou à moitié immergées dans une eau boueuse, ils n’en sont extraits que pour être contraints de servir de malheureux pions au jeu de la roulette russe. C’est au cours de l’une de ces macabres parties qu’ils parviennent à abattre leurs geôliers et s’enfuir. Un hélicoptère tente de leur venir en aide sans succès. Seul Mike parvient à grimper à bord. Steven se brise les jambes en chutant de l’appareil tandis que Nick disparaît…

Premier film à aborder le conflit du Viêt Nam, le Voyage de Cimino est une tragédie de trois heures, divisée en trois actes distincts et décrite à hauteur de trois pauvres hommes. A la vie dure de prolétaires pennsylvaniens, succède l’épreuve de la guerre et de la captivité avant un retour au pays de deux des trois héros, symbolisant une vaine tentative de réinsertion. Le film dresse admirablement les séquelles, autant physiques que psychologiques, issues de l’expérience de la jungle. La scène de la roulette russe, longue de quinze minutes, constitue une extraordinaire allégorie de la guerre et de la mort qui rôde et frappe au hasard. Une scène majeure du cinéma ! C’est bien cette scène par laquelle le scandale arriva. Scène jugée de pure fiction ; aucun cas de roulette russe n’ayant été avéré. Aussi, l’œuvre fut-elle accusée de dramatisation de la guerre mais également de racisme. Il est vrai que le peuple vietnamien est réduit à l’image de barbares, en opposition aux libérateurs américains. Propagande ? Peut-être ! Chef d’œuvre de métaphysique de la guerre ? Assurément !

Virgile / C.N.C.

Crédit photo : DR

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Une réponse à “Cinéma. 7 films à voir ou à revoir sur la guerre du Vietnam”

  1. Erwan du Radôme dit :

    Et pour l’après-guerre : Rambo.

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