Plus de 50 000 islamistes radicalisés en Europe, 17 000 en France… Réalité ou psychose ?

03/09/2017 – 08h00 Barcelone (Breizh-Info.com) – C’est une annonce qui aurait presque pu passer inaperçue tellement les Européens semblent résignés à vivre avec la terrorisme. Mais la grandeur des chiffres indiqués et la personne à l’origine de ces propos interpellent.

“Ce qui s’est passé à Barcelone aura de nouveau lieu”

Gilles de Kerchove, coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, était interrogé par le quotidien espagnol El Mundo le 31 août dernier après les attentats de Barcelone.
Dans ses déclarations au journal espagnol, il a notamment déclaré que l’Union européenne comptait près de 50 000 islamistes radicalisés sur son sol. En France, le fonctionnaire européen estime leur nombre à 17 000, un chiffre qui correspond aux signalements pour radicalisation relevés par les services de police et de renseignement. Selon lui, ils seraient près de 5 000 en Espagne et 2 000 en Belgique.
Et Gilles de Kervoche n’est pas optimiste pour la péninsule ibérique : “Ce qui s’est passé à Barcelone aura de nouveau lieu” a-t-il notamment déclaré.

Halte à la psychose selon un ancien policier

De quoi s’alarmer ? En réalité, le nombre de signalements pour radicalisation est loin de représenter le véritable nombre d’individus dangereux. Pour preuve, sur les 35 000 islamistes radicaux présents en Grande-Bretagne, 3 000 seraient considérés comme véritablement dangereux par les services secrets britanniques.

En France, « c’est à peu près la même proportion » nous confie un ancien policier breton. « Sur le terrain, les signalements pour radicalisation sont un véritable fourre-tout. Dans la réalité, sur les 15 000 ou 16 000 signalés, seuls 10 % sont peut-être véritablement dangereux. C’est un chiffre énorme mais on est loin de l’effroi que représenteraient 16 000 islamistes prêts à agir. »

Un réel danger malgré tout

De quoi balayer les craintes ? « Certainement pas car ces chiffres révèlent un mouvement de fond. Les retours des collègues encore en activité sur le terrain, même en Bretagne, démontrent que, si l’islamisation est réelle, c’est surtout au niveau de la nature de cette islamisation que réside le danger. Les radicaux sont nombreux, structurés et disposent d’un réel programme de développement, notamment par la mise en place de structures en dehors de la société française. Mais ce ne sont pas des terroristes en puissance. Et finalement, c’est presque pire car ils avancent masqués. »

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