A Nantes, les mouvements d’extrême-gauche s’essoufflent petit à petit, faute d’effectifs, de motivation et de soutiens.
Tant qu’il y a eu des cours à la fac, il a été facile sans trop se déranger de se retrouver et de s’organiser pour troubler l’ordre, ce qui faisait diversion aux cours peut-être trop intellectuels et élitistes pour un militant d’extrême-gauche. Tout était prétexte : la ZAD, les « violences policières », les migrants clandestins, la loi ORE, les cheminots, les EHPAD, etc. Ainsi, on en était arrivé depuis mars, à presque une manif tous les samedis voire une deuxième dans la semaine accompagnée de casse, de tags et d’affrontements directs recherchés avec les Forces de l’Ordre. Cela donnait une concentration de violence dans la ville vite devenue invivable pour les Nantais.
Le mouvement a connu un éphémère âge d’or, avec le blocage illimité – auquel personne n’a mis fin faute de courage et de détermination malgré une majorité silencieuse contre les blocages – puis avec l’annulation des partiels pour les composantes « sensibles », telles que la Sociologie, la Psychologie, l’Histoire, les Langues et les Lettres.
Ainsi, libérés des cours et des examens, virés de la ZAD sur laquelle il n’y a plus que quelques « zadistes qui se mettent sur la gueule chaque fois qu’ils se voient », les mouvements meurent petit à petit. Les manifs moins régulières ne rassemblent plus qu’au mieux 300 personnes. Cependant, l’ultra-gauche tente de survivre et de montrer qu’elle existe toujours avec de rares évènements autour des migrants et autres collectifs « féministes en non-mixité racisé », ou « Université expérimentale ».
Sinon, elle se rend toujours sur le campus de la fac, afin d’y répandre ses méfaits : poubelles brûlées et toujours plus de tags haineux. Et pas qu’à Nantes – à Lille, trois militants ont été arrêtés en flagrant délit de tags. L’ultra-gauche meurt, mais mais ne se rend pas !
Hélène Lechat
Crédit photo : breizh-info.com
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