Tout près de la préfecture, la rue d’Enfer porte bien son nom… pour les automobilistes. Pour l’anecdote, elle voisine d’ailleurs avec la rue Garde-Dieu. Et la rue d’Enfer s’est appelée… rue Dieudonné au XVIIe siècle. Qu’à cela ne tienne, les automobilistes qui y garent leur voiture pour aller faire des démarches en mairie ou en préfecture retrouvent souvent une vitre et des objets en moins.
Un riverain – qui fait attention de se garer ailleurs – a vu le voleur. « Un homme de type nord africain en costume trois pièces, chemisette bien ajustée, mallette – et une coupe à la mode, rasé sur le côté et plaquée au gel ». Il « frappe toujours entre 15 et 18 heures » – quand les gens sont au boulot ou en train d’attendre à la mairie par exemple. Et son costume lui permet de passer inaperçu.
Le déploiement de caméras – d’abord autour de la Préfecture, puis maintenant par la mairie dans le centre – sans oublier celles des CRS (Sarisse) pour les manifestations, à Bouffay, Commerce-ouest et en bas de la rue de Strasbourg, tend à déplacer la délinquance dans les ruelles voisines, non équipées. C’est le fameux « effet balayette » qui repousse la délinquance et oblige sans cesse à agrandir le réseau de vidéoprotection… ou à tolérer des zones de non-droit tout près des zones surveillées… mais hors champ des caméras.
Louis Moulin
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