Tout le monde ne parle que des émeutes dans les quartiers « sensibles ». Elles sont la conséquence de décennies d’abandon et de laxisme de la part des municipalités socialistes respectives. Elles endormaient volontairement les Nantais par le dogme de la « ville où il fait le mieux vivre en France ». Pendant ce temps, un autre effet désastreux de ce même laxisme se voit comme le nez au milieu de la figure en pleine ville. Les jeux dangereux du maire Johanna Rolland avec les migrants ont conduit à l’installation d’une jungle de Calais en pleine ville.
Ils sont déjà plusieurs centaines – jusqu’à 250 selon la police – principalement issus du Soudan et de l’Érythrée, dans le trou du square Daviais entre la place du Commerce – haut lieu du trafic de stupéfiants depuis plus de deux ans par des clandestins, issus du Maghreb ceux-là – et le parking Gloriette. Des tentes se collent les unes aux autres sous les arbres du square, mais débordent aussi au-dessus jusqu’à la Petite Hollande. D’autres dorment en plein jour sur l’herbe. De la lessive sèche sur les clôtures du jardin urbain, tandis qu’un petit camion « ZAD medic » à l’hygiène déplorable tient la permanence le jour du côté nord du square.
Des clandestins venus en majorité d’autres villes
Expulsés de Cap44 puis de la Persagotière, ainsi que du squat Bréa surpeuplé où se concentrent les Africains de l’Ouest, ces clandestins sont venus en majorité d’autres villes – notamment des camps démantelés de la porte de la Chapelle à Paris. Et pendant que la maire Johanna Rolland se gargarise que Nantes soit la ville la plus solidaire de France après Lyon et Paris – traduction, celle qui dépense le plus pour se laisser envahir par les clandestins en tous genres – les Érythréens et Soudanais dorment dans la promiscuité, avec des conditions de vie et d’hygiène déplorables. Des cas de gales ont été signalés.
« On attend clairement qu’il y ait un mort », pointe un médecin des environs. « Le laisser-faire de la municipalité et de la préfecture en matière sanitaire est une catastrophe, pour les migrants eux-mêmes mais aussi les riverains, d’autant que la population du camp est inconnue et fluctue, et qu’il s’agit d’un point de grand passage. Pour la transmission des épidémies ou des maladies dangereuses et contagieuses, c’est optimal. Pour la prévention sanitaire, pas du tout ».
Du côté des forces de l’ordre, pas de commentaire. Mais officieusement, « l’évacuation des migrants n’est pas du tout à l’ordre du jour. Si on les vire, ils vont se réinstaller ailleurs, déjà ça déborde de partout », commente un policier. « Que la préfète et la maire se débrouillent, elles ont fait de la politique au lieu d’appliquer la loi – dégager les clandestins chez eux – elles ont perdu. Maintenant s’il y a un gros pépin, il faudra qu’elles assument ».
Louis Moulin
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