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Brest. Une aile de B17 au Musée du Fort Montbarey

Cet été, le Mémorial des Finistériens a reçu un don exceptionnel et inattendu : l’aile d’un B17 américain. Cet avion allié s’est écrasé à Morlaix en 1942, bien avant le D-Day et l’opération Cobra, lors des raids aériens qui frappaient le Finistère au moment de l’Occupation. L’impressionnant vestige a donc rejoint depuis peu la toute aussi impressionnante collection du Fort Montbarey, où il est visible depuis seulement quelques semaines.

Un bout d’histoire à Brest

C’est un énorme bout de tôle ondulée : 7 mètres de long, 2 mètres de large et 150 kilos d’histoire. A le voir comme ça, on se demanderait presque ce que c’est… Mais il ne faut pas se fier aux apparences. Car, en réalité, c’est une aile. L’aile d’un bombardier B17 américain. Elle a perdu son fuselage suite, bien sûr, à son crash mais aussi à ses mauvaises conditions de conservation : des dizaines d’années à l’extérieur.

Ce n’est là qu’un petit bout de la « forteresse volante » américaine qui mesurait plus de 30 mètres d’envergure. Un simple fragment certes mais qui, comme tous les fragments de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale est chargé en intensité et en force d’évocation. En plus des célèbres montres d’aviateur, on retrouve également le bracelet de montre Nato qui lui aussi vient de la guerre. Le saviez vous ? (retrouvez ici toute l’histoire du bracelet Nato).

L’histoire de ce B17

Le bombardier, auquel cette aile appartenait, avait décollé d’Angleterre le 20 octobre 1942 avec 65 autres avions. Cette flotte aérienne devait participer au raid organisé par les Alliés contre la base navale de Lorient. Mais, pris en chasse par les FW nazis quand il survole l’île de Batz, le B17 est abattu du ciel le 21 octobre 1942 dans la périphérie de Morlaix, à Saint-Vougay.

Fait notable, deux jours avant son décollage, l’équipage du bombardier faisait l’objet d’un reportage dans Life Magazine. La photo montre des jeunes hommes souriants, fiers et confiants, loin de se douter qu’ils perdront la vie quarante-huit heures plus tard. Par chance, il y aura parmi eux deux survivants. Et le descendant de l’un d’eux revient d’ailleurs chaque année en Bretagne.

De Saint-Vougay à Brest

La mémoire des habitants de Saint-Vougay a été marquée par cet épisode. Aujourd’hui encore les anciens en parlent et partagent leurs souvenirs. C’est un des habitants de la commune alors occupée qui récupéra l’aile, avant que les soldats allemands ne la trouvent. Il la ramènera chez lui avec l’aide de son cheval et le bout de bombardier de faire office durant une longue période de porte de grange. A l’époque, la valeur de ce type d’objets n’est pas celle que nous leur donnons aujourd’hui. Le vestige militaire se transmet toute de même de père en fils, jusqu’à son dernier propriétaire, qui décide d’en faire don au musée du Fort Montbarey.

C’est ainsi que l’aile du bombardier rallie, durant l’été 2018, la ville de Brest et son mémorial des Finistériens qui accueille chaque année près de 10 000 visiteurs. Nul doute que ce nouvel apport aux collections de ce lieu de mémoire intéressera tous les amoureux et les passionnés d’histoire. La pièce y est désormais visible depuis son inauguration fin octobre, lors d’une cérémonie rendant hommage à l’équipage du bombardier abattu.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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