Nantes : deux militants d’extrême-gauche jugés ce lundi

Bien que très critiques sur le mouvement des Gilets jaunes quand ils s’adressent à leurs proches, des militants d’extrême-gauche,à Paris comme en province, participent quelquefois aux manifestations. Et se font parfois pincer, comme samedi  à Nantes.

De la quinzaine de personnes finalement arrêtées à Nantes, trois qui ont placé des poubelles sur les voies de tramway seront jugés en février prochain. Un mineur de Saint-Nazaire fait l’objet d’une enquête, un autre est renvoyé devant le juge pour enfants. Six gardes à vue ont été prolongées dont cinq pour violences sur forces de l’ordre et une pour détention de produit explosif – en l’occurrence un démonte-pneu.

La « legal team » (équipe de soutien juridique) de l’extrême-gauche au grand complet

Ce lundi, cinq personnes sont passées en procès. Pas de gilets jaunes pour les soutenir, mais la « legal team » (équipe de soutien juridique) de l’extrême-gauche au grand complet – qui ne s’est d’ailleurs pas privée d’interpeller notre journaliste dans la salle des pas perdus et de le harceler…

Parmi ces individus, T. L est jugé pour participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions de biens : en effet, il était surtout recherché pour des violences contre agents des forces de l’ordre commises lors des manifestations de 2016 contre la loi Travail.

Un autre militant connu de l’extrême-gauche, Y. G était jugé le même jour. Arrêté par la BAC rue Harrouys après avoir été repéré en bas du cours des 50 Otages, il avait sur lui une matraque faite avec des gros câbles. « Très connu sur Nantes pour des violences en manifestation, contre des forces de l’ordre etc. » .

Trois autres se sont laissés entrainer par la manifestation, M. Le C, K.R et T.C, qui passe à la fois pour des violences sur personnes, sur des agents de la force publique et pour rébellion. Un autre, issu d’un quartier dit sensible, passe quant à lui en COPJ – c’est à dire qu’il a reconnu sa culpabilité.

L’extrême-gauche derrière le blocage d’un des campus de l’université

L’extrême-gauche est aussi derrière le blocage d’un des campus de l’université – le campus Tertre. Ce vendredi , le campus était fermé administrativement ainsi que ce lundi 10 jusqu’à 14 heures. Du coup le « comité de mobilisation » qui met en place les actions des bloqueurs s’est tenu dans son espace naturel – à midi ce lundi à B17. Ce nom de code désigne le local de l’extrême-gauche nantaise, au-dessus du garage solidaire, dans la seconde cour derrière le n°17 de la rue Paul Bellamy. C’est d’ailleurs le garage solidaire, installé en 1982 et devenu propriétaire en 1985, qui est à l’origine de ce « lieu de réunion de la gauche non institutionnelle ».

A Paris, « environ 10% des personnes interpellées étaient d’extrême-gauche, encore 20% des jeunes délinquants de cités », selon un proche du dossier. Quant au reste, « des jeunes de 25 à 40 ans, Blancs, inconnus des forces de l’ordre, qui ont un travail stable ou précaire et qui se sont laissés entraîner par les perturbateurs professionnels – beaucoup d’entre eux ont encore pu s’échapper cette fois ».

Pour les gauchistes, les Gilets jaunes sont un « mouvement plus ou moins poujadiste »

Pendant ce temps là, les militants d’extrême-gauche jugent dans leur milieu que les Gilets jaunes sont un « mouvement plus ou moins poujadiste » dont les revendications « versent majoritairement dans le populisme […] Pour un mouvement qui se dit apolitique, une bonne partie de ses revendications est plutôt très à droite » et le « mouvement est, dans ses bases, intrinsèquement réactionnaire » avec « des drapeaux nationalistes, gaullistes, royalistes, et autres bonnets phrygiens »(sic).

Ainsi, «  Si des anarchistes portent le gilet jaune dans les émeutes, […] le font-[ils] dans un esprit de manipulation, pour se fondre dans la masse et faire croire qu’ils sont intégrées au reste des  gilets jaunes ? », se demande un militant. Autrement dit, suivent-ils la maxime politique qui veut que l’on prenne la tête de ce qu’on n’arrive pas à canaliser ?

Louis Moulin

Crédit photo : DR
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