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Le Crowdinvesting (investissement participatif) cherche à se réinventer en France

L’édition de 2018 du baromètre du crowdfunding en France, publié par Financement Participatif France et KPMG, vient de paraître. Focus sur l’évolution du crowdinvesting, avec une nouvelle étude auprès des plateformes concernées.

L’investissement participatif ou CrowdInvesting, c’est quoi ?

Phénomène très développé au Royaume-Uni et aux États-Unis, le crowdinvesting ou investissement participatif est une branche du financement participatif ou crowdfunding. Il constitue une alternative pour le financement en fonds propres des entreprises, quelle que soit leur taille, de la start-up à la PME. Lors d’une création ou le développement d’une entreprise, avoir une idée novatrice n’est pas forcément suffisante, il faut également avoir le financement pour la réaliser. Or, avoir ce financement peut s’avérer très compliqué, les banques ne subventionnent pas suffisamment l’innovation ou la création et les investisseurs extérieurs sont difficiles à trouver. La solution d’investissement participatif propose un nouveau moyen pour récolter des fonds propres.

Le développement du CrowdInvesting en France

Selon le dernier baromètre de Financement Participatif France, la croissance du crowdfunding se confirme, avec +20 % de fonds collectés en 2018. L’investissement continue en revanche de reculer (-19 %) comme amorcé en 2017. Cette baisse se fait sentir essentiellement dans l’investissement en capital ou crowdequity, qui souffre de la suppression des incitations fiscales liées à l’ISF et d’un report de l’investissement des particuliers vers le prêt, qui est à +40 % en 2018.

Un autre fait marquant de ce baromètre : les montants collectés par les start-up, tous modes de financement participatif confondus, ont diminué de 40 millions en 2017 à 30 millions en 2018. Non seulement l’investissement en capital diminue, mais une partie concerne des projets immobiliers. À titre d’exemple, WiSEED a financé 105 projets en 2018 dont 74 d’immobilier. À l’inverse de cette tendance, les levées de fonds en royalties font +140 % entre 2017 et 2018. Cela peut sembler peu significatif compte tenu des montants collectés (1,2 million en 2018), mais l’analyse du nombre de projets financés met en évidence la pertinence du royalty crowdfunding pour le financement de l’amorçage en France.

À noter que le financement en royalties et le financement en capital sont complémentaires : les royalties interviennent souvent en amont de la commercialisation, pour des levées de fonds de 50 K€ en moyenne, qui permettent de faire effet de levier et de valider les KPI nécessaires pour une levée de fonds en capital. C’est le cas de l’entreprise Naoden, par exemple, qui a levé 90 000 € en royalties avec WE DO GOOD à la création et 2 ans plus tard 750 K€ en capital, dont 250 K€ sur WiSEED.

Nombre de start-up financées par plateforme en crowdinvesting en 2018

En 2018, 174 projets ont été financés en crowdinvesting sur 24 plateformes (dont 23 de capital et 1 de royalties), de plus en plus de projets financés en crowdequity concernent non pas des start-up mais des projets immobiliers. Après étude auprès de ces 24 plateformes, il apparaît que 139 projets concernent le financement d’entreprises en amorçage, dont 26 en royalties via WE DO GOOD. Ainsi, avec 26 start-up financées en 2018 sur 139 (soit 18,7 %), cette entreprise devient la première plateforme de crowdinvesting en France en nombre d’entreprises financées. Elle est suivie de près par WiSEED, avec 21 entreprises financées, soit 15,1 %.

Détail du nombre de start-up financées en 2018 par les plateformes ayant contribué au dernier baromètre de Financement Participatif France :

Les royalties, la solution pour le financement de l’amorçage ?

WE DO GOOD est le précurseur et le leader français du financement en échange de royalties : en échange de leur financement, les entreprises financées s’engagent à verser un pourcentage de leur chiffre d’affaires futur à leurs investisseurs, pendant une durée déterminée. Un modèle de financement et d’investissement hybride, entre le capital et le prêt. Un modèle qui permet de soutenir un projet qui nous tient à cœur et dans lequel nous croyons, tout en bénéficiant d’un retour sur investissement en cas de succès du projet.

Avantages de cette méthode :

  • les entrepreneurs lèvent des fonds propres sans diluer leur capital, de manière privée ou publique
  • les investisseurs soutiennent simplement des projets qui leur parlent, sont intéressés à leur réussite, et bénéficient d’un retour financier progressif sans sortie à gérer.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine – V

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