Dans une tribune publiée vendredi dernier, la Suédoise Malin Björk, députée européenne de gauche, dit quelque chose de totalement vrai : Les questions les plus importantes à l’ordre du jour actuel de l’Union européenne sont en effet la politique climatique, la migration et le nouveau budget de l’UE.
Mais sur la question de la migration, Björk se lâche totalement au sujet du gouvernement hongrois, premier rempart des Européens face à la menace d’une invasion migratoire totale : elle écrit ainsi qu’il « est temps que le droit de l’UE mette fin à Orbán une fois pour toutes ». En matière d’immigration, l’eurodéputé du Parti de la gauche suédoise veut promouvoir une politique qui mette « les droits des réfugiés au centre des préoccupations« . De plus, en tant que principale négociatrice du Parlement européen pour un système européen de quotas de migrants, elle suggère que l’UE cesse « d’écouter les gouvernements et les politiciens qui ne veulent rien d’autre que d’éloigner les gens de l’Europe », qualifiant la Hongrie et la Pologne de pays « d’extrême droite racistes ».
Cette déclaration a été balayée par le porte-parole du Premier ministre hongrois qui fustige le gauchisme de Malin Björk : « Un politicien suédois d’extrême gauche veut dire au bloc de droite de l’Europe ce qu’il doit faire. C’est tellement étrange que c’en est presque drôle. La vérité est qu’il est temps d’en finir avec l’immigration, pas avec le Premier ministre Orbán . Bien que nous n’attendions pas d’un député européen suédois de gauche qu’il comprenne pleinement la mentalité des Hongrois, car nous venons de milieux radicalement différents lorsqu’il s’agit de la façon dont nous percevons la migration, M. Björk devrait au moins respecter l’opinion de plus de 98 % des Hongrois qui ont voté contre tout système de quotas d’immigration lors d’un référendum en 2016 »
Et de poursuivre: « En attendant, le gouvernement hongrois respecte également la position suédoise sur certaines questions qui dépassent largement notre champ de compréhension, comme l’acceptation des mariages d’enfants mais aussi des relations polygames des migrants musulmans ou encore le refus de parler des zones interdites et du lien toujours apparent entre une menace terroriste accrue et l’immigration »
Puis de conclure : « De notre point de vue, il semble bien que la Suède place les droits des autres avant ceux de ses propres citoyens. Si c’est ce que les Suédois veulent, alors c’est ce qu’ils auront (bien que des sondages récents montrant un soutien de près de 30 % aux démocrates suédois opposés à l’immigration indiquent une direction différente). Mais voici le problème : vous ne trouverez pas un seul article d’opinion d’un fonctionnaire du gouvernement hongrois critiquant la Suède pour sa position sur l’immigration. Et nous n’attendons rien de plus que la même courtoisie en retour »
C’est ce qu’on appelle une leçon politique. Skol ofenstrü « Ah ben non jsuis sotte c’est du suédois…»
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