En Afghanistan, en 1998. Kaboul en ruines est occupée par les talibans. Le professeur d’histoire Mohsen et la peintre Zunaira forment un jeune couple qui ne supporte pas l’islam rigoriste. Ils envisagent d’enseigner dans une école clandestine libre. Mais un jour, Mohsen assiste par hasard à la lapidation d’une femme, et entraîné par la foule, jette une pierre sur la condamnée. Il avoue à sa femme sa participation à la lapidation. Zunaira lui en veut. Lors d’une dispute, Zunaira tue accidentellement Mohsen. Condamnée à mort, elle est incarcérée dans une prison pour femmes. Le courageux gardien Atiq, ancien moudjahid, veut la sauver. Sa femme, Mussarat, qui souffre d’un cancer en phase terminale, imagine une solution pour tromper les islamistes…
Les Hirondelles de Kaboul est un film d’animation franco-suisso-luxembourgeois de Zabou Breitman et Éléa Gobbé-Mévellec, sorti le 4 septembre 2019. C’est l’adaptation du roman Les Hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra, paru en 2002.
Ce dessin animé montre l’anxiété de la population sous l’emprise du fondamentalisme musulman. La belle Zunaira doit cacher son visage derrière le grillage du tchadri, voile intégral. Malheur à la femme qui ne respecte pas la charia ! Un turban autour du crâne, un taliban veille à chaque coin de rue. La sentence est terrible : lapidation ou pendaison.
Le trait de la dessinatrice Éléa Gobbé-Mévellec est somptueux. Pour les personnages, la technique utilisée consiste à filmer les comédiens, puis de remplacer, ces images, par un dessin. Parmi les plans les plus réussis, on se souviendra du regard de Zunaira à travers le grillage du tchadri. Les aquarelles élégantes et lumineuses contrastent avec la noirceur du fondamentalisme musulman.
En raison de son sujet, il s’agit d’un dessin animé pour adultes et adolescents.
Les hirondelles de Kaboul. DVD, 14,99 euros. France Télévisions Distribution.
Kristol Séhec.
Illustrations : DR
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