Environ 500 pèlerins ont marché du 24 au 26 juillet d’Oviedo au sanctuaire de Covadonga, dans les Asturies en Espagne (environ 95km). Ce pèlerinage traditionnel est organisé par l’association Notre-Dame de Chrétienté – Espagne et aura lieu chaque année. Un participant nous envoie son compte rendu, que nous vous proposons ci-dessous (la photo est tirée du site le Salon Beige)
La geste est merveilleuse ! Le lieu est symbolique !
Cette grotte sainte, but de ce pèlerinage, est celle “de la Dame”, la Cova Dominica, celle de “Covadonga” ! Ce lieu symbolique entre tant d’autres en terres hispaniques est dédié à la dévotion mariale depuis au moins le VIIIème siècle. Don Pélage le Conquérant, le premier roi des Asturies y a trouvé refuge et c’est de cet endroit saint, escarpé qu’il est reparti à la reconquête de l’Espagne. Nous sommes au VIIIème siècle; la Reconquista voyait le jour.
Si dans ce refuge se concentrèrent les forces de Don Pelayo, alors ce pèlerinage qui s’est déroulé sur trois jours (les 24, 25 et 26 juillet) est plein de symboles. L’intervention de la Vierge Marie fut décisive pour obtenir la victoire après avoir repoussé les attaques ennemies des Maures. Son intervention actuelle sera décisive aussi pour obtenir un retour de la messe tridentine en terre d’Espagne, un retour de la foi catholique, bien significative dans notre société.
Ce pèlerinage autour de la messe traditionnelle en latin, célébrée selon le rite dit tridentin – le premier en terre hispanique – se fraye un nouveau chemin et dit aux catholiques espagnols que cette avancée est irrépressible.
Il convient de saluer la présence d’une délégation française et pourquoi ne pas le dire ici pour Breizh Info, une délégation fortement marquée d’une majorité bretonne ! Ils sont partout où il faut, ces Bretons… et se retrouvent avec joie sur cette terre celte des Asturies, pour de bonnes occasions et de bonnes raisons. Saluons aussi une présence provençale, d’Ollioules, près de Toulon, qui a été rassembleuse, autour du Père Javier. Saluons également la présence d’une belle et fervente délégation portugaise.
Pour le gros des troupes, des Espagnols venus du Levant, de l’Andalousie, de la Castille et Leon, du Pays basque, et de toutes les Espagnes chères au Cid Campeador !
La signification de cette épopée est grande. Bien sûr, dans beaucoup d’esprits résonnait “Chartres sonne, Chartres t’appelle ! Gloire, honneur au Christ-Roi !”
La ferveur était immense et la signification de ce premier pardon à Notre Dame de Covadonga, principalement constitué d’Espagnols avait beaucoup d’allure, de couleurs, de bannières et de chants ! Il proclamait haut et fort le maintien et la transmission aux jeunes de la foi, de la dévotion envers la Vierge Marie, de la messe en latin. Et toutes ces oriflammes étaient autant de flammes qui illuminaient ce parcours d’une centaine de kilomètres.
Certains ont pu hésiter avant de se mettre en route… Mais rapidement on percevait que tout était revêtu de sens, d’esprit chrétien, d’esprit de Reconquista.
Comme ces marcheurs et ces pèlerins, la messe traditionnelle fait son chemin, fait son retour. Les obstacles finiront par stimuler les jeunes générations, principalement ceux qui ont à choisir entre la civilisation chrétienne à restaurer et un monde du “QR Code” et du flicage permanent. L’action en profondeur de l’Esprit Saint se fait déjà sentir et nous pousse à rechercher la transcendance, le sens de la vérité. Un tel mouvement s’observe dans le domaine religieux, mais aussi dans l’espace culturel. Dans quel monde voulons-nous vivre ?
Tous ces sujets étaient présents à l’esprit des marcheurs. Comme d’autres, j’ai moi aussi été frappé par le niveau d’érudition et d’information de ces personnes, sous le regard et la protection de Nuestra Senora Cristiandad. Car, si la tâche suprême de la sanctification et du salut des âmes, que l’on pourrait appeler christianisme, correspond au clergé, le souci de la chrétienté, comprise comme l’organisation d’une Culture et d’une Civilisation selon la doctrine de l’Église, revient aux laïcs, aux vaillants.
Lukaz Berrou
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