Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

A la découverte des Saints Bretons. Le 29 août c’est la Saint Fiakr

Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.

Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».

En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.

Le 29 août c’est la Saint Fiakr

Saint Fiacre est le rejeton d’une famille noble d’Irlande alors appelée « Hibernie » ou « pays des Scots ».

Il est d’abord éduqué par Saint Cuanna au monastère de Kilcoony, au bord du Loch Orbsen. Fiacre révéla un tel talent pour les soins par les herbes qu’il y acquit une grande renommée.

Ordonné prêtre, saint Fiacre fixa son premier ermitage à Kill-Fiachra, ou Kilfera, sur la rive ouest de la Nore, à environ trois miles au sud de Kilkenny. Il y vécut pendant de nombreuses années en menant une vie très austère mais attirant les visites de nombreux malades et disciples du fait de son habileté médicinale. Ceci rendit impossible tout « martyre vert », reclus dans la nature, auquel il aspirait. Son frère étant appelé à monter sur le trône, il fut décidé que rien ne s’opposait à ce qu’il se rende à Meaux, dans le royaume carolingien pour y effectuer un « martyre blanc ».

La Brie avait déjà accueilli plusieurs « Scots », comme Saint Colomban qui arriva à Meaux vers 610, alors sur une route gallo-romaine très fréquentée par les pèlerins anglo-saxons.

Accompagné de sa sœur Sira (Sirad) et de quelques disciples, saint Fiacre débarque en Normandie, et atteint Meaux où il est accueilli à l’hospice pour pèlerins fondé par l’évêque Saint Faron, lui aussi de noble origine et comme tel, antérieurement chefs des armées du roi Clotaire. Saint Fiacre décide toutefois de garder le silence sur ses origines nobles et s’établit auprès de Saint Faron. C’est alors que son parent, saint Kilian, en faisant un pèlerinage à Rome, s’arrête dans ce même hospice et dévoile le rang de saint Fiacre qui se prépare à repartir. Saint Faron lui demande de ne pas quitter l’endroit où il a trouvé la paix, et lui propose de fonder un monastère près de Meaux dans une terre d’alleu qui se présente comme une étendue désertique mais fertile appelée « breuil » (en latin médiéval broilus, du gaulois broil, petit bois, entouré d’un mur ou d’une haie), située à environ six kilomètres au sud-est de la ville sur un plateau non loin des rives de la Marne. Il transforma les lieux extrêmement vite avec ses disciples et d’autres encore affluèrent aussitôt auprès de lui, qu’il accueillit et à qui il assigna en grande partie du travail manuel ; Il y érige un oratoire en l’honneur de Marie puis un monastère, et cultive ses plantes médicinales pour y exercer ses talents de phytopraticien. Leurs récoltes servaient à l’entretien des pèlerins et très fréquemment au soulagement des malades notamment ceux atteints du « fic » ou « mal Saint Fiacre »

Ledit alleu devint vite trop petit et saint Fiacre demanda de nouveau des terres. Saint Faron promit de lui concéder autant de terres adjacentes qu’il pourrait défricher en un jour.

Saint Fiacre n’eut aucun mal à dégager une grande surface en l’espace d’une journée, bien des arbres se laissant abattre avec facilité. La réussite de son entreprise continua de plus belle.

La légende veut alors qu’une femme nommée « Becnaude » l’accusa de sorcellerie à l’évêché. Saint Faron alerté, constata ces guérisons et en conclut que Fiacre était un saint. Sa vertu reconnue, saint Fiacre put poursuivre son existence de prière et de charité sous la protection de Notre Dame à laquelle il dédia son monastère qui devint un lieu de pèlerinage réputé. Après sa mort, le monastère prit son nom.

Toutefois marqué par cet incident, saint Fiacre aurait décrété l’interdiction de l’accès du monastère aux femmes, qui perdure jusqu’à nos jours. Il est toutefois nettement plus vraisemblable qu’il tenait cette règle des moines irlandais, à l’exemple de saint Colomban.

Fort apprécié déjà de son vivant, saint Fiacre est vénéré comme saint patron des maraîchers et des jardiniers et par homonymie, comme saint patron des cochers puis des chauffeurs de taxi.

Ses attributs sont la pelle et la bêche. Il est invoqué en cas d’hémorroïdes.

Saint patron de Saint Fiacre (44) et de Saint Fiacre (22), il est honoré dans de nombreuses chapelles.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

Une réponse à “A la découverte des Saints Bretons. Le 29 août c’est la Saint Fiakr”

  1. FIFI dit :

    cher SAINT FIACRE tu es le patron des jardiniers etc…. NOUS NE T’oublions pas et bien sur que tu étais tourné vers notre MERE MARIE
    BONNE JOURNEE
    AMITIES

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

Culture & Patrimoine, Patrimoine

A la découverte des Saints Bretons. Le 23 Avril c’est la Saint Jord

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, Patrimoine

A la découverte des Saints Bretons. Le 22 Avril c’est la Saint Konvarc’h

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, Patrimoine

A la découverte des Saints Bretons. Le 21 Avril c’est la Saint Hamon

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, Patrimoine

A la découverte des Saints Bretons. Le 20 Avril c’est la Saint Kadwallen

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, Patrimoine

A la découverte des Saints Bretons. Le 19 Avril c’est la Saint Yestin

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, Patrimoine

A la découverte des Saints Bretons. Le 18 Avril c’est la Saint Molff

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, Patrimoine

A la découverte des Saints Bretons. Le 17 Avril c’est la Saint Donan

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, Patrimoine

A la découverte des Saints Bretons. Le 16 Avril c’est la Saint Patern

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, Patrimoine

A la découverte des Saints Bretons. Le 15 Avril c’est la Sainte Yuveot

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, Patrimoine

A la découverte des Saints Bretons. Le 14 Avril c’est la Saint Tassach

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky