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Médicaments : les profits de la pénurie

Anti-inflammatoires injectables, anticoagulants, anti-infectieux, anticancéreux et même boules de coton font défaut. Comme de nombreuses autres en France, la pharmacie de l’hôpital de Rennes est en permanence sur le fil. Ces deux dernières décennies, les pénuries de médicaments et de produits sanitaires ont été multipliées par vingt en Europe. Tous les laboratoires ou presque étant concernés, les praticiens et les établissements de santé sont contraints de jongler avec les contingentements pour pallier les insuffisances. Certains doivent même se résoudre à prioriser les patients dans l’accès aux traitements, selon des barèmes établis par les agences de santé. Aux Pays-Bas, des pharmacies hospitalières se sont résignées à fabriquer elles-mêmes les molécules dont elles manquent cruellement, tandis que l’arrêt de la distribution de stylos injecteurs d’adrénaline en Espagne, pourtant fabriqués sur le territoire, a obligé les autorités de santé ibériques à ruser pour en importer…

Lobbying et délocalisations 

Mises en lumière dernièrement par la pandémie de Covid-19, au début de laquelle l’absence de masques, de surblouses jetables ou de paracétamol s’est avérée criante, les pénuries de produits pharmaceutiques et sanitaires ont des causes multiples. Au-delà de la recherche de profits des grands acteurs du secteur, qui privilégient les molécules innovantes et délaissent les anciennes, moins lucratives, l’enquête de Xavier Deleu (Cannabis : quand le deal est légal, Plus vite, plus haut, plus dopés) et de la journaliste indépendante Rozenn Le Saint pointe le lobbying mené par les labos auprès des gouvernements et des autorités sanitaires pour conforter leurs marges, mais aussi les délocalisations de leurs usines dans des pays à bas coût de production, comme la Chine et l’Inde, où les exigences environnementales sont moindres. Menée sur les continents européen, asiatique et américain, et solidement documentée, cette plongée dans les arcanes de l’économie du médicament recueille la parole, poignante, de patients et de leurs proches, mais aussi de médecins et de spécialistes de la santé, qui ouvrent des pistes pour remédier à ces logiques dommageables pour la vie de millions de malades.

https://www.youtube.com/watch?v=vraUDw5_GVA

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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2 réponses à “Médicaments : les profits de la pénurie”

  1. domper catalan français dit :

    On connaît bien la ” Médecine business” des labos et leurs méthodes qui sont très loin du bien être et de la santé des patients….un chantage permanent entre le profit extraordinaire de ces fabricants et la demande pressante des Etats, soucieux de préserver la vie de leur population. Avec le Covid on a assisté à une vente aux enchères aux plus offrants pour un soi-disant vaccin fabriqué à la va vite et qui a rapporté plus de millions que de vies sauvées ! L’efficacité très relative et les effets secondaires qui sont mis en lumière par des études américaines ne dissuadent pas les citoyens assommés par des messages terrifiants diffusés par les médias pour alimenter le marché de la peur…..on nous prépare la n ième dose en octobre avec de nouveau le port du masque ?

  2. Durandal dit :

    Bonjour ,

    En somme l’état a créé les pénuries, forcé les laboratoires à délocaliser dans des conditions sanitaires déplorables. Puis des co…asses utiles au système d’état, se chargent de s’en plaindre au nom de l’état en répandant la pensée magique contre le marché : “il suffirait d’adapter la demande aux besoins, sans respecter l’économie de marché” Or elles seraient les premières mécontentes, si on leur baissait leurs salaires pour adapter ces besoins à la demande. Elles ne comprennent rien à l’économie.
    Il faut payer le prix, et l’intervention de l’état a été évidemment excessive. Elle a augmenté nos problèmes. Voire, elle les a créés. Tout ceci permis à cause d’une attitude de mère consommatrice irresponsable. Il faut payer, même pour une enfant malade. Ce qui est étonnant, c’est le manque de solidarité entre les êtres humains dans la société, pour payer. C’était évidemment la seule solution.

    Cordialement.

    M.D

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