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La France submergée par les drogues : un narco-État en gestation ?

Les chiffres sont alarmants : en avril 2024, les services antistupéfiants français ont recensé 511 interpellations, près de 2 tonnes de cocaïne et de cannabis saisies, 109 armes à feu confisquées et plus d’un million d’euros d’avoirs criminels identifiés. Ces saisies records, loin de se limiter à une année, illustrent l’explosion du narcotrafic en France, menaçant de la transformer en narco-État. Le JDD a sorti un excellent papier sur la question, dont voici quelques informations.

Un carrefour névralgique pour le trafic international

Située sur cinq continents, la France offre une position géographique idéale aux trafiquants internationaux. Les territoires ultramarins, notamment la Polynésie française, servent de plateformes logistiques pour acheminer la drogue vers l’Europe et l’Amérique du Nord. En témoigne la saisie de 1,8 tonne de cannabis à Saint-Martin en avril dernier.

Le cannabis arrive en tête des drogues les plus consommées en France, avec des flux provenant principalement du Maroc et de l’Espagne via la route Maroc-Espagne-France. Les “Go-Fast”, ces convois automobiles ultra-rapides, permettent d’acheminer des quantités importantes de drogue. En avril, deux opérations majeures ont permis de saisir plusieurs centaines de kilos de cannabis et des armes à feu.

Cocaïne, héroïne et drogues de synthèse : des fléaux croissants

Si le cannabis domine le marché, la cocaïne et l’héroïne restent des préoccupations majeures. L’Ofast a saisi 27,7 tonnes de cocaïne en 2022, un chiffre record. Les drogues de synthèse, comme l’ICE et les amphétamines, connaissent également une hausse inquiétante, menaçant la santé des jeunes en particulier. La saisie record de 31 tonnes de protoxyde d’azote en avril illustre l’ampleur du phénomène.

Malgré les efforts des autorités, la demande pour les drogues ne faiblit pas. Le prix du cannabis au kilo a légèrement augmenté, tandis que celui des amphétamines a bondi de 3 euros par gramme en un an. Cette tendance indique une forte demande et des marges bénéficiaires importantes pour les trafiquants.

Lutte contre le narcotrafic : un défi titanesque

Face à ce fléau, la France mène une guerre sans relâche contre les trafiquants. Des opérations de police d’envergure sont menées régulièrement, permettant des saisies record et des interpellations en nombre. Cependant, l’ampleur du trafic et l’ingéniosité des trafiquants rendent la lutte particulièrement ardue.

Si la France n’est pas encore un narco-État, l’augmentation croissante du trafic et de la consommation de drogues fait craindre une dérive vers ce modèle. L’enjeu est immense pour les autorités : endiguer ce phénomène et protéger la population des dangers des drogues.

Devant l’urgence de la situation, il est probable que les autorités françaises intensifient leur lutte contre le narcotrafic. Cela pourrait se traduire par des mesures plus strictes, une augmentation des moyens alloués aux forces de l’ordre et une coopération renforcée avec les pays voisins.

La lutte contre le narcotrafic ne se résume pas uniquement à une question de sécurité publique. Il s’agit également d’un enjeu de santé publique majeur, avec des conséquences graves pour les individus et la société. Des mesures de prévention et de sevrage doivent également être mises en place pour accompagner les personnes dépendantes et réduire la demande pour les drogues.

Voir aussi les reportages ci-dessous :

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6 réponses à “La France submergée par les drogues : un narco-État en gestation ?”

  1. VORONINE dit :

    ce n’est plus un NARCO ETAT en gestation , c’est , comme certains états d’Amérique latine un pays aux mains des parrains de la drogue . Ils disposent aujourd’hui de moyens qui leur permettent de défier l’ETAT . La corruption liée à ce narco trafic noyaute les administrations , les médias, les politiques, jusqu’au plus haut niveau….

  2. Prétet Yvette dit :

    Les ”deals” se trouvent dans les ”quartiers sensibles”, occupés par les musulmans! Ainsi à Nîmes: les ”règlements de comptes” ont eu lieu au quartier du ”Mas de Mingue”…Ce quartier avait été construit pour les ”Français” non-musulmans, chassés de leur pays natal par les musulmans, en 1962…Mais les musulmans ont suivi, en France, les non-musulmans (qu’ils avaient chassés de leur pays natal) et les non-musulmans ont été ”obligés” de partir de ce quartier puisque ”les plus gênés s’en vont”!…

  3. kaélig dit :

    Le Mexique vient de nous mettre en garde contre l’emprise des narcos.
    Pour la mise en oeuvre d’actions concrètes, demander au Pt Bukeke du Salvador, il sait comment faire avec pour résultat des meurtres passés de 105/100 000 à 2,4/100 000 hab en 2 ans.
    Ah, j’allais oublier un detail: Bukele, lui il en a…!

  4. NEVEU dit :

    C’est kiki Bukeke boukele??? Juste pour rire! Tant qu’au plus haut sommet de l’Etat on planera au milieu d’un blanc nuage…rien ne changera! Citoyen Fouquier-Tinville revient pour t’occuper d’eux! La vieille France n’est plus qu’un bordel à ciel ouvert…même à Vannes allez au KEE WEE donner des coups de…(c’est au Poul Fanc)…

  5. patphil dit :

    la solution, comme l’a fait le salvador, et cerise sur le gateau la certitude d’être élu à 80%, le fric serait il plus attrayant que le pouvoir?

  6. françois THEOBALD dit :

    La lutte contre la drogue se fait essentiellement en “chassant” les dealers et les fournisseurs. Cette méthode est condamnée à l’échec, car quand on a découvert une mine d’or ce n’est pas en emprisonnant l’inventeur de cette mine qu’on empêchera d’autres exploitants pour se présenter et exploiter le filon. Pour arrêter le commerce de la drogue, il faut pénaliser les consommateurs. Je propose comme méthode d’augmenter les cotisations de sécurité sociale (en vertu de la prise de risque) car comme dans toute assurance l’augmentation du risque entraîne une augmentation de la cotisation. La cotisation CSG etc… étant obligatoire, les médecins et analystes associés à la médecine devrait être tenus par la loi dans l’obligation de déclarer à la police et à la justice toute analyse (sang, cheveux, organe etc…qui révèlerait la prise de drogue. Et cette déclaration entraînerait ipso facto une déclaration au fisc et organismes concernés pour augmenter les prélèvements à la source et autres moyens de prélever cette pénalité. Dans le cas où le drogué serait un mineur ou non imposable ou bénéficiant de la gratuité de l’assurance des dispositions particulières pourraient permettre de pénaliser les parents ou tuteurs ou auteurs de ces consommations illégales.

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