La conspiration de Pontcallec est une révolte noble bretonne qui a eu lieu en 1719, sous la régence de Philippe d’Orléans. Cette conspiration tire son nom de son principal instigateur, le marquis de Pontcallec, un noble breton qui souhaitait renverser le pouvoir en place et rétablir l’indépendance de la Bretagne. A l’occasion de la sortie du livre « Les lendemains de la conspiration du marquis de Pontcallec » (Hubert Allanic) dont nous parlerons prochainement, retour sur un évènement important de l’histoire bretonne.
I. Le contexte historique
Au début du XVIIIe siècle, la Bretagne est une province française qui conserve une certaine autonomie politique et judiciaire. Cependant, le pouvoir central, incarné par le roi et ses ministres, cherche à renforcer son emprise sur les provinces et à affaiblir les particularismes locaux. Cette politique de centralisation suscite de nombreuses résistances dans les provinces, notamment en Bretagne.
II. Le marquis de Pontcallec et ses projets de révolte
Le marquis de Pontcallec est un personnage haut en couleur, connu pour son caractère impétueux et son refus de se soumettre à l’autorité royale. En 1718, il avait déjà été impliqué dans une révolte contre le pouvoir en place, mais avait été arrêté et emprisonné. Libéré quelques mois plus tard, il avait décidé de reprendre ses projets de révolte et avait commencé à rassembler autour de lui des nobles bretons mécontents du pouvoir central.
Le plan de Pontcallec était de renverser le régent Philippe d’Orléans et de rétablir l’indépendance de la Bretagne, en s’appuyant sur une armée de nobles bretons et de paysans. Il avait également noué des contacts avec des puissances étrangères, notamment l’Espagne, dans l’espoir d’obtenir leur soutien militaire et financier.
III. L’échec de la conspiration
Cependant, le complot de Pontcallec a été éventé par les autorités royales, qui ont arrêté les principaux conspirateurs en avril 1719. Le marquis de Pontcallec lui-même a été arrêté et emprisonné à Nantes, où il a été jugé et condamné à mort. Il a été exécuté en place publique le 26 mars 1720, devant une foule nombreuse.
IV. Les conséquences de la conspiration
La conspiration de Pontcallec a été un épisode important de l’histoire de la Bretagne, car elle a marqué la fin des révoltes nobles bretonnes contre le pouvoir central. Elle a également montré les limites de la politique de centralisation menée par le pouvoir royal, qui a suscité de nombreuses résistances dans les provinces.
Aujourd’hui, la conspiration de Pontcallec est encore célébrée en Bretagne comme un symbole de la résistance bretonne à l’oppression française. Le marquis de Pontcallec est considéré comme un héros national par certains Bretons, et sa mémoire est entretenue par des associations et des groupes culturels bretons.
V. Références bibliographiques
- Joël Cornette, La Bretagne et la France au XVIIIe siècle. De la révolte des Bonnets rouges à la Révolution, Paris, Tallandier, 2016.
- Hervé Le Goff, La Bretagne au XVIIIe siècle, Rennes, Ouest-France, 2010.
- Michel Nassiet, La Bretagne des Lumières. L’invention du Finistère (1750-1850), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012.
Illustrations : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
5 réponses à “La conspiration de Pontcallec : une révolte bretonne contre le pouvoir central”
il y a le film « que la fete commence » qui en trace l’histoire
il y a aussi le film « que la fete commence «
Encore et toujours ce centralisme parisien insupportable, d’abord royal, ensuite jacobin de gauche, dont la France subit encore et toujours les néfastes conséquences. Car je demeure persuadé que la France pourrait être encore plus belle si elle s’appuyait sur ses régions et ses peuples historiques, au lieu de les nier perpétuellement, tout en se voulant désormais universaliste, en bref du grand n’importe quoi !
Rôle tenue par Jean-Pierre Marielle qui a souvent eu des rôles « alimentaires » jusqu’à ce sublime rôle de Monsieur de Sainte Colombe…Quoi qu’il en soit ce marquis (encore un dirait une amie anglaise!) avait des problèmes avec ses fermiers, était paillard et pas en odeur de sainteté auprès du clergé! Nonobstant sa légende il n’a pas dû être regretté localement.
A signaler aussi la chanson, interprétée entre autres par Alan Stivell