Connue depuis longtemps pour ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, la curcumine, principe actif du curcuma, suscite un regain d’intérêt scientifique. Une étude récente menée en Thaïlande confirme son potentiel : ce composé naturel pourrait contribuer à réduire plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire et métabolique chez des patients obèses atteints de diabète de type 2.
Une étude rigoureuse et des résultats prometteurs
Publiée dans la revue Nutrients en juillet, l’étude repose sur un protocole particulièrement exigeant : 227 participants ont été répartis en deux groupes, l’un recevant quotidiennement 1 500 mg de curcumine, l’autre un placebo. Pendant douze mois, les chercheurs ont évalué divers marqueurs de santé, notamment la rigidité artérielle, le taux de cholestérol, de triglycérides et l’inflammation systémique.
Les résultats sont clairs : les patients supplémentés en curcumine ont vu leur rigidité artérielle diminuer de manière significative, un indicateur clé dans la prévention des accidents cardiovasculaires. Parallèlement, leur profil lipidique s’est amélioré, avec une baisse notable du cholestérol LDL, des triglycérides et de l’acide urique. La circonférence abdominale, le taux de graisse corporelle et la résistance à l’insuline ont également reculé.
Sans surprise, les chercheurs saluent la capacité de la curcumine à cibler plusieurs facteurs de risque simultanément, tout en relevant l’absence d’effets indésirables graves.
Un complément naturel, mais pas anodin
Accessible, peu coûteuse et bien tolérée, la curcumine pourrait devenir un complément précieux dans la lutte contre les maladies métaboliques. Toutefois, certains rappellent que la prudence reste de mise. Le Dr Bhaskar Semitha, cardiologue, souligne qu’une interaction est possible avec des médicaments cardiovasculaires, notamment les anticoagulants et antiplaquettaires. Avant toute supplémentation, une consultation médicale s’impose, surtout pour les patients déjà sous traitement.
S’il est prouvé que des doses allant jusqu’à 8 000 mg par jour peuvent être tolérées, il est recommandé de commencer par de faibles quantités et de surveiller toute réaction éventuelle.
Alors que l’épidémie de maladies métaboliques s’étend, les résultats de cette étude rappellent que certaines solutions naturelles, utilisées depuis des siècles dans d’autres cultures, peuvent offrir une alternative sérieuse ou un soutien complémentaire aux traitements conventionnels.
La curcumine, par ses effets multiples sur l’inflammation, la santé vasculaire et le métabolisme, pourrait bien s’imposer comme une arme précieuse dans la prévention des maladies du siècle.
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