En transportant des pilules abortives en Pologne, où l’aide à l’avortement est passible de prison, deux élues LFI défient ouvertement un État souverain, posant la question d’un trafic international de médicaments et d’une forme d’ingérence politique.
Le 29 avril 2025, les députées françaises Mathilde Panot et Manon Aubry ont franchi un pas de plus dans la radicalisation militante de La France insoumise. Ce jour-là, elles ont traversé la frontière polonaise, sacs remplis de pilules abortives et contraceptifs d’urgence à la main, pour les remettre à l’association activiste « Abortion Dream Team » à Varsovie. Un geste assumé devant caméras et réseaux sociaux, dans un pays où l’aide à l’avortement est formellement interdite et passible de peines de prison.
Comment est ce qu’on appelle deux femmes qui ne sont pas médecins et qui transportent des médicaments en masse à travers des frontières en s’ingérant dans les lois d’un pays étranger ? https://t.co/XWDAu8QzPY
— Breizh-Info (@Breizh_Info) April 29, 2025
Un acte illégal… filmé avec désinvolture
Loin d’agir dans la discrétion, les deux élues françaises ont documenté leur périple comme s’il s’agissait d’un banal voyage de tourisme militant. Sur Instagram, Manon Aubry s’est filmée en train de découper les boîtes de médicaments, de les dissimuler dans sa valise, et de commenter gaiement le passage en douane. Une mise en scène qui mêle insouciance et provocation, alors même qu’elles transportaient environ 300 pilules, en violation de la législation polonaise.
Car si la Pologne n’interdit pas aux femmes de se procurer et d’utiliser des pilules abortives en ligne à titre personnel, elle pénalise sévèrement toute aide à l’avortement, en particulier l’organisation de réseaux de distribution clandestine. L’action des élues françaises tombe donc sous le coup de la loi, et pourrait s’apparenter à une forme de trafic de médicaments, avec à la clé des conséquences diplomatiques non négligeables.
Quand l’idéologie s’affranchit du droit
Dans un discours mêlant féminisme radical et slogans anti-droite, Mathilde Panot a justifié son action en invoquant « la souveraineté du corps des femmes », tandis que Manon Aubry a dénoncé une supposée « Internationale réactionnaire » qui empêcherait l’inscription du droit à l’avortement dans les textes européens. Une rhétorique bien rodée, mais qui oublie un principe fondamental : le respect de la démocratie et des lois d’un État souverain.
La Pologne, pays majoritairement catholique, a fait évoluer sa législation à travers des débats parlementaires et des décisions de justice conformes à ses institutions. Vouloir imposer, depuis Paris ou Bruxelles, une autre conception morale ou juridique, revient à nier le droit des peuples à se gouverner selon leurs convictions. L’avortement n’est actuellement autorisé en Pologne que si la grossesse résulte d’une agression sexuelle ou d’un inceste, ou si elle constitue une menace directe pour la vie ou la santé de la mère. L’aide à avorter est, par ailleurs, interdite et passible de trois ans de prison.
Un précédent inquiétant : le militantisme frontalier
Au-delà du symbolisme, ce voyage soulève une question plus large : celle du trafic international de médicaments à visée abortive. À l’heure où des milliers de pilules circulent clandestinement entre les frontières européennes, souvent hors de tout contrôle sanitaire, l’initiative de Panot et Aubry pourrait inspirer d’autres activistes à franchir la ligne rouge. La présence d’élues dans cette opération donne même à ce trafic un vernis institutionnel inquiétant.
En agissant ainsi, les deux députées n’apportent pas seulement un soutien aux femmes polonaises ; elles cautionnent, voire organisent, un contournement des lois locales. L’affaire rappelle d’autres cas d’ingérence française, comme la tentative du secrétaire d’État Clément Beaune de visiter des zones « LGBT free » en Pologne ou de dénoncer les lois hongroises sur la famille, sans considération pour la légitimité des gouvernements en place.
Sous couvert de solidarité, l’action de Panot et Aubry s’apparente à un coup de force. En bravant les lois d’un État membre de l’Union européenne, en se mettant en scène sur les réseaux sociaux avec des médicaments introduits clandestinement, elles confondent engagement politique et militance transgressive.
Reste à savoir si la Pologne, dont la justice a déjà condamné l’activiste Justyna Wydrzyńska, osera engager des poursuites contre ces deux parlementaires étrangères. Et si la France, État de droit autoproclamé, continuera de fermer les yeux sur ce type d’ingérence, sous prétexte qu’elle vient du bon camp idéologique.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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Une réponse à “Panot et Aubry (LFI) en croisade pro-avortement en Pologne : du militantisme gauchiste à l’ingérence illégale”
La Pologne doit faire respecter ferment ses lois surtout dans ce type de cas ou des parlementaires étranger ce permet de les bafouer ouvertement , un petit séjour dans les prisons polonaise leur fera du bien , de plus elle ne pourront pas ce prévaloir de leur mandat de députée français qui n’est valable qu’en France.