Quartier-maître de la Marine nationale, originaire de Port-Blanc, Charles-Marie Guillois, rejoint Londres et le général de Gaulle au lendemain de l’Appel du 18 juin. Yves Morvan (Jean Marin), correspondant de l’agence Havas, décèle chez Guillois une « voix radiophonique ». Aussi l’engage-t-il à traduire l’Appel en breton. « A partir du 3 août 1940, il est officiellement accrédité par la BBC. Il y parlera, en breton, chaque jour pendant deux mois (…) Porte-drapeau et porte-voix des Bretons de la France libre réunis au sein du mouvement Sav Breizh (Debout Bretagne !) à Londres », Guillois participera à différentes campagnes (Paris Match, 17 avril 2025).
Après la guerre, Guillois reste à Londres et devient antiquaire. Mais chaque été, Charles-Marie Guillois et sa famille reviennent en Bretagne. « Là, il s’amarrait à son rêve de voir la langue bretonne bénéficier d’un statut comparable au gallois en Grande-Bretagne. Il avait écrit en ce sens à un lointain successeur du Général. Une sorte de fin de non-recevoir de l’Elysée, dictée par quelque “petit homme gris “ du cabinet présidentiel, l’avait blessé. « Jusqu’à son dernier souffle, insiste Christian, son neveu, il déplorera la partition de la Bretagne, amputée du pays nantais en 1941 par Vichy. » (Paris Match, 17 avril 2025) Evidemment, il ne faut pas confondre gaullisme et RPR à la sauce Chirac…
B.M.
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