Chaque semaine, c’est la même rengaine. L’extrême gauche s’indigne, vocifère, s’égosille. Un jour, ce sont quelques morceaux de porc déposés devant une porte d’immeuble à Lorient. La veille un meurtre dans une mosquée. Le surlendemain, une femme licenciée pour avoir porté le voile. Ou, inversement, une autre à qui l’on aurait arraché ce voile dans la rue.
Les réseaux sociaux s’emballent. Les éditorialistes de plateau dégainent leurs petites indignations calibrées. Et les procureurs de la République – dans leur rôle désormais politique – se mettent en branle pour pourchasser ce qu’ils appellent « la haine raciste », « l’islamophobie », « l’atteinte à la cohésion nationale ».
Alors posons les choses clairement.
Oui, ces actes sont haineux, imbéciles. Oui, ils sont condamnables. Ils ne relèvent ni du courage ni de l’honneur. Ils sont le fruit de la bêtise, de la méchanceté, de l’abrutissement, parfois d’un mal-être profond, souvent d’une forme de violence gratuite que tout homme sain d’esprit, tout père de famille, toute mère aimante, tout citoyen équilibré ne peut qu’abhorrer.
Mais la vraie question n’est pas là.
Qui a rendu ce pays aussi malade, aussi instable, aussi explosif ?
Qui a, à force d’utopies toxiques et d’ingénierie sociale délirante, transformé nos villes et nos villages en poudrières multiculturelles ? Qui a laissé faire – voire encouragé – l’importation massive de mœurs, de traditions, de religions, de communautés si éloignées des nôtres qu’elles ne peuvent coexister sans conflit ? Qui a imposé ce vivre-ensemble forcé alors que tout, absolument tout, démontrait que ce vivre-ensemble serait un vivre-séparé, puis un vivre-contre ? Qui a rendu fou, au sens littéral du terme, des millions de gens sur un même territoire, si bien que les médecins spécialisés en la matière ne cessent de tirer la sonnette d’alarme ?
Ce ne sont pas les identitaires.
Ce ne sont pas ceux qu’on insulte en les appelant « fascistes », « suprémacistes », ou « extrême droite ». Ce ne sont pas ceux qui veulent préserver ce qu’ils sont, qui veulent simplement transmettre ce qu’ils ont reçu. Ce ne sont pas ceux qui refusent de disparaître dans le grand mélange tiède et insipide d’un monde hors-sol.
Ce sont les autres.
Ce sont les apôtres du sans-frontiérisme. Les utopistes en chemises Mao ou en sarouels. Les petits soldats de l’idéologie des droits de l’homme mal digérée. Les idéologues de LFI et leurs relais médiatiques. Ceux qui ont cru – ou fait semblant de croire – que l’homme était un animal interchangeable, sans racines, sans mémoire, sans identité.
Ce sont eux, les vrais pyromanes.
Ils ont versé l’essence sur le sol depuis trente ans. Ils ont brisé les frontières. Ils ont moqué les traditions. Ils ont conspué les enracinés. Et maintenant que quelques étincelles apparaissent ici et là, ils feignent la surprise. Comme des enfants qui auraient joué avec un baril de poudre et s’étonneraient de l’explosion.
Ils dénoncent la violence, la haine, la radicalité ? Très bien. Qu’ils commencent donc par se dénoncer eux-mêmes.
Car les habitants de ce pays n’ont pas besoin de leçons de morale. Ce pays a besoin de lucidité. Il a besoin de regarder le chaos en face. Ce chaos, ce n’est pas le produit d’une poignée d’individus isolés ou d’agitateurs d’extrême droite. C’est le résultat logique et mécanique d’un système fou.
Un système qui voulait faire d’une civilisation ancienne, une start-up de la diversité. Un système qui pensait que l’on pouvait empiler les communautés comme des briques sur une maquette sans que jamais ne survienne l’effondrement. Alors oui, demain sera violent. Non pas à cause de ceux qui l’avaient prévu. Mais à cause de ceux qui l’ont semé.
Et le pire, c’est qu’ils le savent.
Julien Dir
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
Une réponse à “La haine et la bêtise sont les symptôme d’une société malade. Les responsables sont ailleurs [L’Agora]”
Le vivre ensemble est une fumisterie de gauchiste