Mercredi 21 mai, un incident grave s’est produit au collège Jules-Vallès du Havre. Vers 9h20, plusieurs individus ont lancé des bouteilles contenant un mélange explosif dans la cour de récréation de l’établissement. Deux de ces bouteilles ont explosé, mais aucun élève ni membre du personnel ne se trouvait à proximité immédiate. Aucun blessé n’est à déplorer.
En réaction, la direction a immédiatement déclenché un protocole de confinement, plaçant les quelques 500 élèves et l’ensemble du personnel en sécurité dans les locaux pendant près de deux heures. Le confinement a été levé à 11h15, selon les autorités académiques. La cellule mobile d’intervention chimique (CMIC) des sapeurs-pompiers de Seine-Maritime a été dépêchée sur place, accompagnée des forces de l’ordre, pour sécuriser les lieux et entamer les premières investigations.
Dans un communiqué transmis notamment au journal Paris-Normandie en fin de matinée, le rectorat de l’Académie de Normandie a précisé : « Des individus encore non identifiés ont jeté plusieurs bouteilles contenant un mélange inconnu dans la cour de récréation, provoquant deux détonations. Fort heureusement, aucun élève ni membre du personnel ne se trouvait à proximité immédiate au moment des faits. Aucun blessé n’est à déplorer. […] Une cellule psychologique sera mise en place si nécessaire pour accompagner élèves et personnels. »
Une enquête a été ouverte afin d’identifier les auteurs. Le procureur de la République du Havre, cité par Paris-Normandie, a indiqué que « les investigations sont en cours » et qu’« une piste interne est privilégiée à ce stade ». Les bouteilles, de fabrication artisanale, contenaient des substances encore non identifiées à l’heure où nous rédigeons ces lignes. Les mis en cause ont pris la fuite et étaient toujours recherchés ce mercredi midi selon Le Courrier Cauchois. À noter que ce collège est situé dans le quartier Caucriauville, classé « quartier prioritaire »…
Le collège Vallès du Havre. Source : France 3 Normandie
En France, les établissements scolaires sont donc eux aussi le théâtre d’un ensauvagement sans limite, y compris en Bretagne. Au mois de mars dernier, dans la commune de Plescop, située au nord-ouest de Vannes, une sordide agression a eu lieu aux abords du collège Anne-Frank. Une adolescente de 13 ans avait été rouée de coups en étant filmée par ses agresseurs. La victime fut blessée au nez et à la mâchoire tandis que les images de son agression avaient été diffusées sur les réseaux sociaux. Sept mineurs avaient été interpellés le 18 mars.
Le 4 avril, cinq d’entre eux, âgés de 14 à 16 ans, ont été condamnés par le tribunal pour enfants de Vannes à de la prison avec sursis. La plus lourde peine prononcée étant de douze mois de prison avec sursis pour des violences aggravées par trois circonstances (en réunion, avec préméditation et aux abords d’un établissement scolaire).
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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