Alors que l’Union européenne s’enlise dans un centralisme de plus en plus oppressant, des voix dissidentes s’élèvent pour exiger un retour à l’esprit des traités fondateurs. En première ligne de ce combat, la juriste hongroise Glárka Bólya, commissaire ministérielle au ministère hongrois des Affaires européennes, dénonce sans détour le financement massif et opaque d’ONG gauchistes par la Commission européenne. Objectif caché : peser sur les débats nationaux, miner les gouvernements conservateurs et diffuser une idéologie « woke » à travers tout le continent.
ONG « indépendantes » ? Vraiment ?
Depuis 2014, près de 62 millions d’euros ont été alloués à des ONG hongroises par Bruxelles, dont beaucoup sont notoirement engagées contre le gouvernement souverainiste de Viktor Orbán. Glárka Bólya dénonce un « soft power » utilisé à des fins politiques, dissimulé sous les oripeaux de la « société civile ». « Ces organisations cherchent à influencer les débats nationaux, voire à déstabiliser la gouvernance démocratique dans les États membres », explique-t-elle. Pire encore, la Commission européenne elle-même a reconnu en mars 2025 que certaines ONG financées dans le cadre du programme LIFE s’étaient livrées à des activités de lobbying indues.
Le parallèle avec l’ancienne politique étrangère de l’administration américaine via USAID est frappant : des ONG subventionnées pour imposer un agenda idéologique. Depuis que l’administration Trump a coupé ces financements, ces structures se sont tournées vers Bruxelles, qui a volontiers repris le flambeau. Pour Glárka Bólya, cela pose une question essentielle : « L’argent des contribuables européens doit-il servir à affaiblir les États membres qui refusent de se soumettre au récit idéologique dominant ? »
Même la Cour des comptes européenne tire la sonnette d’alarme : manque de transparence, bénéficiaires secondaires cachés, activités de lobbying non surveillées… L’opacité règne.
Une offensive souverainiste européenne se dessine
Malgré l’hostilité des institutions et des grands partis européistes (Verts, Libéraux, Socialistes, PPE), un front se constitue. Le groupe des « Patriotes pour l’Europe » tente de forcer la Commission à publier les contrats de subvention. La Hongrie, mais aussi la France (avec sa loi contre les ingérences étrangères) ou la Slovaquie, veulent encadrer davantage le financement des ONG. « Nous ne sommes plus seuls », se réjouit Glárka Bólya.
Depuis une décennie, chaque crise — migratoire, sanitaire, énergétique — a servi de prétexte pour renforcer le pouvoir central bruxellois. Pour Glárka Bólya, « la Commission von der Leyen est devenue une machine de guerre politique au service d’un agenda progressiste, très éloigné de sa mission de gardienne des traités ».
Les institutions européennes, selon elle, bafouent l’équilibre des pouvoirs. Les appels à la prudence des conservateurs sont ignorés, les critiques muselées, les États dissidents stigmatisés. L’exemple de la Hongrie est éloquent : gel des fonds européens, procédure de l’article 7, attaques répétées sur l’État de droit… sur la base de rapports émanant exclusivement d’ONG hostiles, souvent financées… par la Commission elle-même.
Derrière la question du financement des ONG, c’est une bataille bien plus large qui se joue : celle de la souveraineté des nations face à une technocratie militante. « Ce réseau d’influence est l’instrument d’un démantèlement silencieux des souverainetés nationales », affirme Glárka Bólya.
Mais l’espoir n’est pas mort. Les forces patriotiques et souverainistes s’organisent, se parlent, construisent des alliances. « Nous sommes de plus en plus nombreux à croire que l’UE doit servir les peuples et non les élites », conclut-elle. Une Europe des peuples, enfin.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine