Un scandale d’État. En Suède, une enquête officielle menée pendant près de quatre ans vient de révéler que, depuis les années 1970, des milliers d’enfants ont été adoptés illégalement à l’étranger. Une commission indépendante réclame désormais la fin définitive des adoptions internationales et des excuses officielles de l’État.
Le Royaume de Suède, longtemps vanté pour son humanisme nordique et ses institutions sociales exemplaires, est rattrapé par une réalité autrement moins reluisante : celle d’un trafic d’enfants à grande échelle, perpétré pendant des décennies sous couvert d’adoptions internationales.
Dans un rapport de 1600 pages remis le 2 juin 2025, la juriste Anna Singer, à la tête de la commission d’enquête nationale, dénonce des violations systématiques des droits de l’enfant et appelle l’État suédois à présenter des excuses officielles aux victimes.
Des milliers d’adoptions illégales
Depuis les années 1960, plus de 60 000 enfants nés à l’étranger – en Corée du Sud, au Chili, en Colombie, en Chine, au Sri Lanka, en Éthiopie, en Russie ou encore en Thaïlande – ont été adoptés par des familles suédoises. Mais une grande partie de ces adoptions a été entachée de falsifications, de documents frauduleux et d’absence de consentement parental.
Des enfants ont été déclarés morts à la naissance, puis réapparus sur les registres d’adoption. D’autres ont été enlevés dans des hôpitaux ou des crèches, parfois avec la complicité de réseaux mêlant personnel médical, policiers, fonctionnaires et avocats.
Dans de nombreux cas, les parents biologiques n’ont jamais donné leur accord — ou l’ont fait sans comprendre les conséquences, du fait de documents non traduits ou d’une pression sociale et administrative insoutenable.
L’État suédois accusé de complicité passive
La commission pointe également la responsabilité directe des autorités suédoises, qui ont été alertées à de multiples reprises depuis les années 1970, sans que des mesures efficaces ne soient prises. Certains organismes d’adoption, comme l’Adoptionscentrum (AC), ont même été soupçonnés de dissimulation active, en refusant de coopérer avec les instances de contrôle.
« Le désir de faciliter les adoptions a longtemps primé sur la rigueur juridique et éthique », explique Anna Singer, qui préconise désormais la fin pure et simple des adoptions internationales. En 2024, seules 54 adoptions internationales ont encore été enregistrées, contre plus de 1700 en 1977, à l’apogée du phénomène.
Vers une reconnaissance et une réparation ?
Outre la reconnaissance officielle des torts commis, la commission recommande la création d’un centre de ressources nationales pour les personnes adoptées, l’ouverture d’une base de données ADN, ainsi que le versement d’une aide financière de 15 000 couronnes (environ 1400 euros) à chaque adopté souhaitant effectuer un voyage vers son pays d’origine.
La Suède rejoint ainsi les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège ou encore la Flandre belge, qui ont tous suspendu ou interdit les adoptions internationales après des révélations similaires.
Alors que les nations occidentales s’interrogent de plus en plus sur leur rôle historique dans des systèmes d’exploitation d’enfants sous couvert d’humanitaire, ce rapport suédois s’impose comme un tournant majeur dans la dénonciation d’un modèle devenu indéfendable.
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3 réponses à “Suède. Un rapport accablant révèle des décennies de trafic d’enfants sous couvert d’adoptions internationales”
C’est sordide !!!
Et parler d’une « reconnaissance » ou d’une « réparation » ne changera rien aux faits.
Il faut chercher par qui le mal a été engendré et mettre en taule les responsables.
Mais bien entendu, cela n’aura pas lieu,
Et une fois de plus, ce crime horrible, comme tant d’autres sous tutelle d’un gouvernement, quelqu’il soit, sera noyé dans le fatras de dossiers jamais ouverts.
Encore une montagne qui accouche d’une souris, sous couvert du « démantèlement d’un réseau international » : c’est tellement énorme que ce rapport restera sans conséquence, vu que tout le monde est impliqué. Et s’il c’était agit de faciliter l’adoption en contournant une procédure longue, coûteuse, semée d’embûches ? En tout cas, 1400 balles de « compensation » aux victimes pour leur payer un voyage dans leur pays d’origine, c’est du pipi pour les chats.
ce triste pays socialiste dirigé par des femmes !………………..