Drogues : l’Union européenne dépassée par la montée de la violence des gangs

Le ver est dans le fruit. Malgré des décennies de discours rassurants sur la sécurité et la prévention, l’Europe sombre lentement mais sûrement dans une spirale de violences liées au trafic de drogue. Et ce ne sont pas des activistes alarmistes qui tirent la sonnette d’alarme, mais le directeur sortant de l’Agence européenne des drogues lui-même.

À quelques semaines de la fin de son mandat, le Belge Alexis Goosdeel dresse un constat glaçant : le trafic de cocaïne, de crack et d’autres stimulants a explosé, engendrant une vague de violence sans précédent, y compris au cœur des capitales européennes les plus policées. Bruxelles, naguère perçue comme un havre de paix, est désormais le théâtre de fusillades, à quelques encablures du Parlement européen.

Anvers, plaque tournante du chaos

Les routes de la drogue ne passent plus uniquement par le sud de l’Europe. Les ports du nord — Anvers, Rotterdam, Hambourg — sont devenus les véritables portes d’entrée du narcotrafic. Anvers, en particulier, est aujourd’hui l’un des principaux hubs européens pour la cocaïne sud-américaine. Résultat : la Belgique a confisqué à elle seule 123 tonnes de cocaïne en 2023, un record. Loin de freiner le phénomène, ces saisies spectaculaires confirment l’ampleur du trafic.

La violence gangrène désormais les quartiers urbains. Les règlements de compte, armés et brutaux, ne sont plus réservés aux « cités sensibles » mais gagnent les centres-villes. Des jeunes, parfois mineurs, fraîchement arrivés en Europe et en situation irrégulière, sont recrutés via les réseaux sociaux pour servir de chair à canon aux cartels. Le tout dans l’indifférence quasi générale.

Drogues dures, société molle

Ce qui inquiète particulièrement Goosdeel, ce n’est pas seulement la montée des violences, mais aussi l’incapacité totale de l’Union européenne à faire face à la dépendance aux stimulants. Contrairement aux opioïdes, les drogues comme la cocaïne ou les amphétamines ne disposent d’aucun traitement pharmacologique efficace. La crise à venir, prévient-il, sera autant sécuritaire que sanitaire.

Et ce n’est pas la production locale qui va rassurer : l’Europe reste le premier producteur mondial d’ecstasy, et l’agence européenne recense désormais plus de 1 000 nouvelles substances psychoactives, dont la majorité ont émergé ces dix dernières années.

Une réponse européenne inefficace et idéologique

Face à cette situation explosive, la réponse bruxelloise reste celle d’un fonctionnariat déconnecté de la réalité. Le commissaire européen aux Affaires intérieures, Magnus Brunner, promet plus de traçage des flux financiers et de saisies d’actifs. Pendant ce temps, les bandes importent librement leurs cargaisons et s’implantent dans les métropoles, où elles recrutent sans difficulté des jeunes désœuvrés dans les banlieues multiculturelles.

Pire encore, la doctrine européenne reste fondée sur la bienveillance envers les consommateurs, en niant la responsabilité individuelle et en évitant soigneusement toute approche répressive. Goosdeel s’oppose même à toute criminalisation sérieuse, prônant une « approche de santé publique » là où il faudrait, à l’évidence, des réponses pénales et policières fermes.

Vers une cartellisation du continent

Les faits sont pourtant là : l’Europe devient un terrain de jeu pour les cartels, et le modèle de société permissive, multiculturelle et sans frontières voulu par Bruxelles leur ouvre grand les portes. L’idéologie du « care » appliquée aux drogués ne fait que favoriser l’implantation durable de la criminalité organisée.

Il est temps de regarder la réalité en face : le trafic de drogue n’est plus un simple problème de santé, mais une menace existentielle pour l’ordre public, la souveraineté des États et la sécurité des citoyens européens.

Crédit photo : DR
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