Une semaine après le drame, l’émotion reste vive et la colère monte. Benoît, 17 ans, a été poignardé à mort le soir du 31 mai à Dax, alors que des centaines de jeunes célébraient la victoire du PSG en Ligue des champions. L’adolescent, qui devait fêter ses 18 ans le 6 juin, a été tué de plusieurs coups de couteau au thorax pour un motif dérisoire : un différend né du vol d’une casquette.
Un hommage bouleversant, une colère glaçante
Vendredi 6 juin, sur les lieux du drame, plus de 650 personnes se sont réunies pour un moment de recueillement. Bougies, fleurs, messages… Mais c’est surtout la prise de parole du père de Benoît qui a marqué les esprits. Entre douleur insondable et indignation profonde, l’homme n’a pas mâché ses mots : « On accueille, on loge, on nourrit… et ensuite ils tuent nos enfants », a-t-il lancé, la voix brisée, en référence au profil de l’agresseur présumé. « Si j’ai le malheur de les croiser, croyez-moi, je vais leur faire la misère. »
🇫🇷☠️ invasion barbare – L’émotion et la révolte du père d’un jeune poignardé par un « réfugié » (ennemi barbare) à #Dax pic.twitter.com/qX7gWMmskD
— divasonic (@Divasonic_x) June 7, 2025
Devant sa femme et sa fille, il a dressé le portrait d’un fils aimant, travailleur, passionné de sport et de musique, qui économisait pour sa première voiture et s’apprêtait à passer son permis. Benoît, disait-il, « avait tout l’avenir devant lui » – une vie fauchée par « une racaille de m**** », selon ses mots.
Une enquête qui bascule en assassinat
Le parquet de Dax a rapidement requalifié l’affaire en assassinat, mettant en avant un « contentieux préexistant » : la victime reprochait au suspect le vol d’une casquette quelques jours auparavant. L’auteur présumé, Selman Ramovic, 16 ans, une famille originaire des Balkans, mais né au Puy-en-Velay (« Il est donc français comme vous et moi » diront ceux qui refusent de voir) et résidant dans la périphérie de Dax, était déjà connu pour port d’arme. Il a été arrêté après plusieurs jours de cavale, visé par une notice rouge d’Interpol, et placé en détention provisoire.
Je vous présente Selman Ramovic.
C’est l’ordure qui a massacré Benoît.
Ce meurtrier était recherché depuis plus d’une semaine.
Aucun média français n’a diffusé sa photo.
« Pour ne pas stigmatiser et attiser la haine ».
Il vient de se rendre à la police. pic.twitter.com/u2l9VwGRZS
— Jean MESSIHA (@JeanMessiha) June 8, 2025
Le jeune homme a gardé le silence lors de sa première comparution devant le juge d’instruction. Selon les services de police, il appartient à un environnement connu pour des violences récurrentes.
La France au bord de l’implosion ?
Ce fait divers tragique illustre une réalité devenue banale : celle d’une violence de plus en plus gratuite, précoce, et souvent le fait de mineurs multirécidivistes. Le profil du suspect interroge une nouvelle fois sur les politiques d’accueil, de justice et de sécurité, dans un pays où les actes de barbarie se banalisent. La mort de Benoît n’est pas un simple fait divers : elle est devenue, malgré elle, le symbole d’une jeunesse française abandonnée à la loi du plus fort, et d’un État incapable de protéger les siens.
« C’est ça, la France aujourd’hui… J’espère qu’elle changera », a conclu le père de Benoît dans son hommage. Derrière ces mots, c’est tout un pays qui se reconnaît : lassé, exaspéré, démuni. Le silence des institutions, les hésitations judiciaires, l’ensauvagement de l’espace public ne laissent plus indifférents. Dax, comme tant d’autres villes de France, pleure un enfant qu’elle n’a pas su protéger. Nul doute que les responsables de cet effondrement collectif devront un jour rendre des comptes à leurs administrés.
Crédit photos : DR
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