On passe parfois des heures à peaufiner un email comme le bon objet, les visuels au pixel près, un texte ciselé qui accroche dès la première ligne. Et pourtant, une fois envoyé, ça ne clique pas, ou si peu. On se dit que les gens sont saturés, que les boîtes de réception débordent, que ce n’est pas le bon moment. Mais souvent, le souci est ailleurs, dans les petits détails qu’on ne voit plus à force d’avoir le nez dedans.
Ce qui se passe avant même d’appuyer sur “envoyer”
Ce qu’on oublie, c’est que l’emailing, ce n’est pas juste une question de design ou de copywriting. C’est aussi, et peut-être surtout, une affaire de coulisses. Une campagne peut être parfaite sur le papier, mais si elle n’atterrit pas dans la bonne boîte ou qu’elle est freinée par les fournisseurs de messagerie c’est comme chanter dans le vide. Trop de marques négligent encore les aspects techniques tels que les adresses IP partagées sans contrôle, les authentifications SPF et DKIM mal configurées, les domaines non vérifiés. En conséquence, nous recevons des messages qui filent en spam ou qui n’arrivent jamais.
Et là, il ne suffit pas de changer trois virgules dans le texte pour améliorer les choses. Il faut d’abord soigner son infrastructure, vérifier que tout est bien aligné côté technique, puis bâtir une vraie réputation d’expéditeur. C’est un travail invisible mais essentiel, celui qui fait que votre email a une vraie chance d’être lu plutôt qu’effacé sans même être ouvert.
L’importance des attentes et des bonnes promesses
Parfois, le problème n’est pas le message, mais la promesse qui l’accompagne. Beaucoup de marques font le plein d’adresses mails grâce à des jeux concours, des réductions “exceptionnelles” ou des cadeaux. Très bien, sauf que si derrière le contenu n’a rien à voir avec la promesse initiale, le désabonnement est rapide.
Quand quelqu’un laisse son adresse, il attend un certain type de contenu, à une fréquence qu’il tolère. Lui envoyer tous les jours des offres alors qu’il n’a signé que pour des conseils, c’est la recette parfaite pour l’irriter. Il vaut mieux segmenter, adapter, poser les bases dès le départ et surtout respecter la ligne éditoriale promise.
Éviter l’obsession des chiffres pour penser en relation
Le taux d’ouverture, le taux de clic, le taux de conversion… Bien sûr, ils comptent. Mais à force de les regarder de trop près, on en vient à oublier qu’il s’agit avant tout de relations humaines et non de simples KPI. Un bon email, ce n’est pas seulement celui qui génère des ventes, c’est celui qui renforce le lien, qui entretient une conversation, même silencieuse.
Il vaut mieux un taux de clic modeste avec une base ultra fidèle qu’un pic de trafic artificiel qui retombe aussi vite qu’il est monté. Certaines marques l’ont bien compris et misent sur des formats très simples. Un mot du fondateur, une anecdote, un bon plan du jour, comme si on écrivait à un ami, c’est peut-être un peu démodé mais ça marche.
Et si on arrêtait de tout automatiser ?
L’automatisation, c’est pratique, on ne va pas dire le contraire. Mais elle devient vite contre-productive si on ne garde pas un peu de main sur le contenu. Une séquence de bienvenue qui envoie quatre messages identiques à tout le monde sans aucune adaptation, c’est le meilleur moyen de lasser.
Il ne s’agit pas de tout faire à la main, mais plutôt de remettre un peu d’intuition dans les envois. Prendre le temps, parfois, de casser la routine. D’envoyer un email un peu moins “parfait” mais plus humain, plus direct, plus vrai. Parce savoir parler comme on a envie d’être lu, c’est aussi une bonne stratégie d’emailing.
Article non rédigé par la rédaction de breizh-info.com
Une réponse à “Ce que les marques oublient souvent dans leur stratégie d’emailing”
C’est très vrai. Je le vis tous les jours.