Irlande du Nord, Ballymena Émeutes, immigration et perte de contrôle : vers une fracture irréversible au sein du Royaume-Uni ?

Les troubles violents de Ballymena, en Irlande du Nord, survenus après l’agression d’une adolescente par deux (ou trois) mineurs d’origine roumaine, ne sont peut-être pas un simple fait divers. Pour de plus en plus d’observateurs, ils incarnent le symptôme alarmant d’un Royaume-Uni au bord de la rupture. La question n’est plus de savoir si une guerre civile est probable, mais à quel point le tissu social est déjà en train de se déchirer.

Un ras-le-bol grandissant face à une immigration incontrôlée

Longtemps taxés d’exagération ou de paranoïa, ceux qui alertaient sur une fracture identitaire majeure au Royaume-Uni voient aujourd’hui leurs craintes validées par les événements. Les Britanniques de souche, notamment les classes populaires, supportent de moins en moins ce qu’ils perçoivent comme un abandon de leur culture au profit d’un multiculturalisme imposé par en haut. L’immigration de masse, tant légale qu’illégale, atteint des niveaux inédits, et la capacité d’assimilation de la société semble débordée.

Ce rejet n’est pas motivé par la haine, mais par une exaspération profonde : logements réservés à des clandestins, hôtels payés par les contribuables, sentiment d’impunité pour les délinquants étrangers, désintégration des repères culturels. Pendant que la classe politique nie l’évidence, la base populaire s’enfonce dans la colère.

La gestion du chaos par les institutions ne fait qu’aggraver le ressentiment. Plutôt que de restaurer l’autorité, le pouvoir s’en prend à ceux qui s’en indignent. Un retraité arrêté pour un post sur les réseaux sociaux, des affaires de viol collectif tues au nom du « vivre-ensemble », et désormais, l’opinion anti-immigration assimilée à une « idéologie terroriste » selon le programme Prevent.

En parallèle, les tentatives d’expulsions sont bloquées par des groupes d’activistes, et les forces de l’ordre reculent face aux émeutiers. En 2021 déjà, à Glasgow, des clandestins indiens furent relâchés après qu’une foule encercla le fourgon de la police. Si une opération similaire devait avoir lieu aujourd’hui à Londres ou Birmingham, elle déclencherait des affrontements massifs.

Vers une sécession sociale et ethnique ?

Dans les grandes métropoles britanniques, la population britannique de souche s’efface. À Londres, les « White British » représentaient 71 % de la population en 1991 ; ils ne sont plus que 37 % aujourd’hui. Birmingham suit le même chemin. Le risque d’une sécession silencieuse s’intensifie : les populations autochtones et les migrants intégrés fuient les centres-villes livrés à la loi des groupes communautaires les plus radicaux.

C’est dans ce climat que Nigel Farage appelle à des mesures fermes : expulsions régulières, vols charters, restauration d’un État de droit capable d’agir. Mais même avec une volonté politique claire, le mur juridique et militant semble infranchissable. Le pays semble prisonnier d’un système qui protège les désordres au nom du progrès.

Les flammes qui ont embrasé Ballymena ne sont pas une exception : elles pourraient annoncer une généralisation des conflits interethniques sur le continent si rien n’est fait. D’un côté, des populations d’origine européenne se sentent déclassées, méprisées, sommées de renier leur héritage. De l’autre, des communautés allochtones parfois organisées, prêtes à défendre les leurs, même au mépris des lois du pays. Au centre l’Etat, qui trop souvent joue la carte des autres contre les autochtones.

Face à cela, nier la réalité n’est plus une option. Le vivre-ensemble, imposé sans limites ni conditions, se transforme en vivre-chacun-chez-soi, en mourir côte à côte avec en arrière-plan une société qui se fragmente, une démocratie qui se crispe, et une violence qui menace d’exploser.

YV

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

Une réponse à “Irlande du Nord, Ballymena Émeutes, immigration et perte de contrôle : vers une fracture irréversible au sein du Royaume-Uni ?”

  1. creoff dit :

    A qui profite ce laxisme organisé?

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

International

Tyrannie au Royaume-Uni : un internaute condamné à 18 mois de prison…pour deux tweets en réaction à une attaque islamiste sur un marché de Noël

Découvrir l'article

International

Vestiaires mixtes et folie woke : une hausse inquiétante des agressions sexuelles dans les centres sportifs britanniques

Découvrir l'article

International

Manche : plus de 40 000 migrants illégaux ont déjà rejoint le Royaume-Uni en 2025

Découvrir l'article

International

Royaume-Uni : un migrant hébergé dans un hôtel est accusé de l’enlèvement et du viol d’une adolescente de 15 ans

Découvrir l'article

Histoire, International

Irlande – Les attentats de Dublin et Monaghan (1974) n’auraient pas impliqué l’État britannique selon le rapport Kenova

Découvrir l'article

International

Royaume-Uni : deux migrants afghans mineurs condamnés à plus de dix ans de prison pour le viol collectif d’une adolescente de 15 ans

Découvrir l'article

Histoire, International

Stakeknife — L’agent double qui a infiltré l’IRA pendant plus de dix ans : le rapport Kenova révèle un scandale d’État

Découvrir l'article

A La Une, International

Pays de Galles. Un ancien Royal Marine interdit de travailler avec des enfants pour avoir critiqué l’immigration illégale

Découvrir l'article

International

Royaume-Uni : la famille du chef mondial de l’État islamique vivrait en logement social — aux frais du contribuable

Découvrir l'article

International

Unionisme nord-irlandais : dix ans de reflux et de désillusions

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.