Mark Bauerlein : « Trump fait exactement ce que les électeurs attendent de lui »

L’écrivain et professeur américain Mark Bauerlein, auteur du best-seller The Dumbest Generation, soutient sans ambiguïté la politique de Donald Trump contre l’idéologie « woke » et les dérives du gauchisme universitaire. Dans une interview récente, il démonte les mythes de la gauche américaine sur la liberté académique et alerte sur le désastre intellectuel de la jeunesse numérique.

DEI : une idéologie qui exclut au nom de l’inclusion

Mark Bauerlein ne mâche pas ses mots : les programmes DEI (Diversité, Équité, Inclusion), omniprésents dans les universités américaines, sont pour lui une nouvelle forme de tribalisme. « On ne juge plus les individus sur leur mérite, mais sur leur appartenance à un groupe », déplore-t-il. Selon lui, sous couvert d’« inclusion », ces politiques excluent toute voix conservatrice ou religieuse, notamment dans les processus de recrutement.

Et d’ajouter : « L’‘équité’, c’est de l’ingénierie sociale. L’‘inclusion’ est un langage orwellien. » Pour Bauerlein, ces idéologies ont sapé la liberté académique bien avant que la gauche n’accuse Trump de la menacer.

Ancien professeur de lettres à l’université d’Emory, Bauerlein fut longtemps un démocrate convaincu. Mais son attachement à la tradition des « grands textes » de la civilisation occidentale l’a progressivement éloigné de ses collègues. Le tournant définitif survient après les attentats du 11 septembre 2001, face à l’incapacité de la gauche à exprimer un minimum de patriotisme.

Son soutien à Trump depuis 2015 l’a marginalisé dans le monde universitaire, mais aussi libéré : « La gauche ne cherche même plus à intimider les conservateurs, elle se concentre sur les libéraux modérés, plus faciles à faire plier. »

Universités sous pression : les lignes bougent ?

Si des professeurs conservateurs comme Joshua Katz ont été évincés, Bauerlein estime que l’opinion publique évolue : « L’affaire Katz a porté un coup à Princeton. Des donateurs ont coupé les ponts. » Il perçoit un retournement progressif, en particulier depuis les actions pro-palestiniennes radicales sur les campus, qui ont choqué jusque dans les cercles libéraux.

Trump, selon lui, agit en phase avec les électeurs : « Il fait ce que ceux qui l’ont élu attendent. C’est le fonctionnement normal d’une république représentative. » Et paradoxalement, les juges et les élites qui cherchent à l’entraver le renforcent.

Auteur de The Dumbest Generation, Bauerlein livre un réquisitoire sans appel contre l’effet des réseaux sociaux sur les jeunes : « Ils vivent dans un monde adolescent permanent, en connexion constante, soumis à la pression de leurs pairs. » La lecture disparaît, l’attention se dissout, l’esprit critique s’effondre.

« Ils ne lisent plus de romans, même courts. Ils sont incapables de rester assis une heure pour réfléchir. Les plateformes numériques les ont sciemment rendus accros à la stimulation. »

Cette jeunesse, selon lui, se réfugie dans des jugements simplistes : « Taxer quelqu’un de transphobe est un réflexe superficiel. Cela traduit une absence totale de pensée complexe. »

Pour Mark Bauerlein, le combat contre l’idéologie woke et le numérique infantilisant n’est pas seulement politique, il est civilisationnel. Trump a, selon lui, révélé au grand jour l’ampleur de l’emprise progressiste sur la société américaine : « Il a forcé chacun à se positionner. »

Et malgré les manœuvres des élites pour rebaptiser les bureaux DEI en « bureaux de l’appartenance » ou autres euphémismes, le rejet populaire reste massif : « Ces structures n’ont aucun soutien populaire, leur taux de rejet atteint 70 à 80 %. »

Une droite à reconstruire sur des bases nouvelles

Mark Bauerlein voit dans le repositionnement de Donald Trump une rupture salutaire avec l’ancienne droite libérale et mondialiste : « Il ne s’agit plus seulement de baisser les impôts ou de déréguler. Il s’agit de reconstruire une nation, une culture, un peuple. »

Comme l’ancien professeur le souligne, Trump ne suit pas l’opinion des élites, il s’en affranchit : « Il se moque de ce que dit le New York Times. Et il a raison. » Le soutien populaire à ses réformes montre selon lui que l’Amérique profonde, notamment celle des classes populaires blanches, réclame un retour au bon sens, à l’ordre et à la vérité.

Le témoignage de Mark Bauerlein résonne bien au-delà des États-Unis. L’universalisme gauchiste, la dissolution des repères, le conditionnement numérique des jeunes générations : autant de phénomènes qui touchent aussi l’Europe.

Son message est clair : il faut combattre. Par la vérité, par la culture, par le courage. Et Donald Trump, dans cette bataille, incarne aujourd’hui — qu’on l’aime ou non — la volonté d’un peuple qui refuse de disparaître.

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4 réponses à “Mark Bauerlein : « Trump fait exactement ce que les électeurs attendent de lui »”

  1. Gaï de Ropraz dit :

    Beaucoup de paroles alambiquées pour pas grand chose.

    Non, Trump ne suit pas forcément ce que lui dicte la presse en général.
    Ou simplement la masse des votants.
    Trump sait pertinement qu’il a 4 ans (Pas un de plus) pour instaurer une vision politique, sinon meme un « Droit de pensée », un rien différent de ce que leur offrait les socialistes US.
    Et à cet egard, au risque de déplaire à tous mes amis gauchisants qui votent à « l’emporte- piece », il y parviendra. Et j’en suis fort aise !

  2. Pschitt dit :

    Dire ce que Trump fait ce que veulent ses électeurs, c’est comme dire que le promoteur immobilier qu’il a été fait ce que veulent ses acheteurs… au moment où ils signent le contrat. D’une part les vices cachés n’apparaissent que plus tard, d’autre part les acheteurs évoluent : à la réflexion, ils auraient préféré un étage moins élevé, deux petites chambres au lieu d’une grande, etc.

    Trump n’est là que pour quatre ans. En fera-t-il des années suffisamment réussies pour que les électeurs demandent à quelqu’un d’autre de continuer dans la même voie, ou suffisamment pénibles pour que les électeurs désirent faire l’inverse ? Question pas sécurisante…

  3. patphil dit :

    trump écoute le peuple, il dit ce qu’il veut faire et il le fait ! les français devraient s’en inspirer

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