Quitter la France avec son chien ou son chat ne s’improvise pas. Même dans l’Union européenne, il est impératif d’anticiper certaines démarches. « Certaines formalités demandent beaucoup de préparation et les démarches peuvent se révéler fastidieuses », mettait en garde dans un article du 4 juin le magazine 60 Millions de consommateurs. Éclairage.
Un encadrement strict au sein de l’Union européenne
Pour voyager au sein des 27 États membres ou dans certains pays voisins (Suisse, Norvège, Andorre…), l’animal doit obligatoirement être identifié par une puce électronique. Les tatouages restent acceptés s’ils ont été apposés avant le 3 juillet 2011 et s’ils sont lisibles. Il doit aussi être vacciné contre la rage, à partir de l’âge de 12 semaines. Ce vaccin n’est reconnu comme valide qu’après un délai de 21 jours.
Des exceptions existent pour les jeunes animaux entre 12 et 16 semaines ou non vaccinés, à condition qu’ils soient soit accompagnés de leur mère vaccinée, soit que le propriétaire fournisse une déclaration attestant qu’ils n’ont pas été exposés à la rage.
Dans certains pays (Finlande, Irlande, Norvège, Malte…), un traitement antiparasitaire contre les vers Echinococcus est également exigé dans les cinq à deux jours précédant l’arrivée. Enfin, il faut disposer d’un passeport européen pour animal de compagnie, délivré par un vétérinaire, qui contient les coordonnées du propriétaire, les données d’identification et les vaccinations. Ce document coûte entre 15 et 20 euros.
Des exigences renforcées hors d’Europe
En dehors de l’UE, les formalités varient sensiblement selon les pays. En règle générale, le chien ou le chat doit être identifié, vacciné contre la rage, et disposer d’un certificat sanitaire international, rédigé par un vétérinaire dans la semaine précédant le départ.
Dans certains pays comme l’Australie, Maurice ou la Nouvelle-Calédonie, une quarantaine obligatoire de cinq à dix jours est imposée à l’arrivée. Les frais sont à la charge du propriétaire.
Pour faire entrer un animal en France depuis un pays hors UE, il faut en plus présenter une épreuve de titrage des anticorps antirabiques, réalisée au moins 30 jours après la vaccination et trois mois avant l’entrée en France, dans un laboratoire agréé par l’Union européenne, précisait le 7 février le magazine Ça M’intéresse. L’animal doit être âgé d’au moins 15 semaines, et disposer d’un certificat sanitaire original délivré par un vétérinaire du pays d’origine.
Une fois en France, le propriétaire a sept jours pour enregistrer l’animal auprès de l’I-Cad, le fichier national d’identification, via un vétérinaire.
Chiens interdits, vaccination obligatoire : les règles à respecter
La réglementation française interdit l’entrée sur le territoire des chiens d’attaque de première catégorie, comme les pit-bulls, boerbulls (mastiffs) et tosas non inscrits au LOF (Livre des Origines Français). Les chiens de deuxième catégorie, tels que les rottweilers ou American Staffordshire terriers, sont autorisés sous conditions strictes.
En revanche, toutes les races de chats sont acceptées, sous réserve qu’ils soient âgés d’au moins douze semaines et possèdent une dentition adulte.
Enfin, conformément à l’article L236-1 du Code rural, le ministère de l’Agriculture peut prendre « les mesures préventives nécessaires » à l’égard d’animaux « susceptibles de constituer un danger grave pour la santé humaine ou animale », et imposer un agrément préalable pour leur introduction sur le territoire.
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