Alors que Bercy envisage une « année blanche » pour les dépenses publiques, les très petites entreprises (TPE) montent au créneau. Une enquête flash du Syndicat des Indépendants (SDI), réalisée les 27 et 28 mai 2025 auprès de près de 1 000 dirigeants de TPE, révèle un rejet massif du projet de TVA dite « sociale ». Ce rejet, loin d’être idéologique, traduit une réalité économique de terrain : les petits commerçants et artisans refusent de porter, à nouveau, le poids de l’inaction publique.
Une fiscalité perçue comme injuste et contre-productive
57 % des dirigeants interrogés se disent défavorables à la TVA sociale. Leur principal grief ? La baisse du pouvoir d’achat des clients, qui pèserait directement sur l’activité des commerces de proximité. Selon l’enquête, 54 % estiment que cette mesure pénaliserait leurs clients, 42 % qu’elle réduirait certes leurs charges patronales, mais seuls 9 % y voient un levier crédible pour embaucher. Autrement dit, la promesse d’une relance par la compétitivité apparaît creuse.
En pratique, la TVA sociale revient à augmenter les prix à la consommation pour tous, alors que la France affiche déjà l’un des taux de prélèvements obligatoires les plus élevés d’Europe. Pour les TPE, il s’agit d’un transfert de charges vers les consommateurs – donc indirectement vers elles-mêmes – au profit des grandes entreprises davantage en capacité d’amortir les chocs fiscaux.
Des propositions réalistes pour relancer la productivité
Face à cette mesure jugée injuste, les chefs d’entreprise appellent à des réformes structurelles. Ainsi, 71 % des répondants se disent favorables à une remise en cause des 35 heures. Non par dogmatisme, mais parce qu’ils estiment que l’augmentation du temps de travail permettrait à la fois d’accroître la productivité et de revaloriser les salaires. « Il faut remettre à l’honneur ceux qui travaillent », peut-on lire parmi les nombreux témoignages recueillis.
En revanche, seuls 42 % croient en la possibilité d’augmenter le nombre d’actifs en favorisant l’emploi des jeunes peu formés ou des seniors. Le terrain renvoie à une autre réalité : des seniors écartés par les entreprises, une administration trop rigide, et un manque de formation des jeunes. Bref, les slogans politiques se heurtent à la complexité de la vie réelle.
Une gouvernance qui s’efface au lieu d’agir
L’idée d’une « année blanche » budgétaire, qui verrait l’État geler ses dépenses sans réformer son organisation, achève de troubler les entrepreneurs. « À quoi bon désigner un gouvernement, si sa réponse aux déséquilibres qu’il a contribué à créer consiste à suspendre l’exercice même de gouverner ? », s’interroge le SDI dans sa note d’analyse. Une politique qui consiste à piloter à vue, en accumulant les mesures techniques sans vision d’ensemble, court le risque de diluer la légitimité même de ceux qui l’exercent.
Les TPE, elles, continuent d’assumer leurs responsabilités, de payer leurs charges, de former, de produire. Mais elles ne veulent plus être les variables d’ajustement d’un modèle à bout de souffle. Elles réclament un cap, du courage, et une vraie réforme de l’État. Sans cela, la confiance s’érodera encore davantage, menaçant la survie même du tissu entrepreneurial français.
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Une réponse à “TVA sociale : les TPE en colère contre un État impuissant et prédateur”
Encore une fois l’état au lieu de faire des économies sur les subventions a tout va , de renvoyer chez eux les clandestins (qui nous coutent une fortune) , de diminuer les fonctionnaire des administrations central et autres machins a tourner 4 fois la queue du cochon avant de nous sortir une connerie qui ne servent a rien sinon a casé les copains copines avec des haut salaire ; préfère taper sur ceux celles qui font vivre ce pays , on peux donc en conclure que ce pays est depuis bien longtemps un pays communiste ou celui qui possède doit être dépouillé totalement.