Depuis le 10 juillet, le gouvernement social-démocrate du Land allemand de Rhénanie-Palatinat a renforcé les conditions d’accès à la fonction publique. Désormais, tout candidat devra signer une déclaration écrite de fidélité à la Loi fondamentale allemande et certifier n’avoir appartenu à aucune organisation jugée « extrémiste » au cours des cinq dernières années. Cette obligation concerne aussi bien les fonctionnaires que les contractuels, notamment dans l’Éducation ou la police.
La liste des structures concernées, établie par l’Office fédéral de protection de la Constitution, inclura l’AfD. « Celui qui se met au service de cet État doit à tout moment être loyal envers la Constitution, sans si ni mais », a déclaré le ministre de l’Intérieur Michael Ebling (SPD). Une simple appartenance à un parti ou un groupe classé comme extrémiste pourra entraîner un refus de recrutement, voire une sanction disciplinaire ou une révocation pour les personnels déjà en poste.
Un dispositif juridico-politique pour filtrer les opinions
Présentée comme une réponse à la menace des « ennemis de la Constitution », la mesure renforce la coopération entre les administrations et les services de renseignement intérieur. Les informations collectées pourront être utilisées dans les procédures de recrutement ou de sanction. Les policiers sont soumis à des exigences accrues, y compris dans leur vie privée, afin de ne pas nuire à « la réputation de la police », selon la nouvelle directive.
La CDU locale s’inquiète d’un usage abusif de cette réforme à des fins partisanes. Son président Gordon Schnieder, cité par la chaîne de télévison régionale SWR le 10 juillet, déplore une initiative isolée : « Au lieu de la sécurité juridique, Ebling fournit une mise en scène politique ». Il rappelle que le ministre lui-même avait reconnu la nécessité d’un accord avec les autres Länder avant de modifier les règles.
L’opposition dénonce un harcèlement politique
La réaction de l’AfD ne s’est pas fait attendre. Le chef du groupe parlementaire régional, Jan Bollinger, a dénoncé « un harcèlement systématique de l’opposition » et assuré que le parti se défendrait « politiquement et juridiquement ». Le vice-président Sebastian Münzenmaier a pour sa part accusé le gouvernement de pratiquer « des méthodes antidémocratiques » : « Au lieu de reproches concrets, chaque membre de l’AfD est désormais soupçonné de manière générale », a-t-il affirmé.
Les cadres du parti critiquent aussi « l’inversion de la charge de la preuve », imposée à tout candidat au service public, sommé de se justifier en amont. Pour l’AfD, cette réforme illustre une dérive inquiétante : celle d’un État qui exige la loyauté non pas à la loi, mais à l’idéologie du pouvoir en place.
Der SPD-Innenminister von Rheinland-Pfalz will Berufsverbote für AfD-Mitglieder. Aber das werden wir uns garantiert nicht gefallen lassen.
Liebe SPD RLP, das ist ein Versprechen: Wir machen euch politisch platt!— Sebastian Münzenmaier, MdB (@S_Muenzenmaier) July 10, 2025
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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3 réponses à “Allemagne. Les socialistes excluent l’AfD de la fonction publique [Vidéo]”
On a crus l’ours communiste vaincu en Allemagne , grave erreur , il est devenu Rats et a infiltré tout les rouages de la société Allemande , maintenant il passe a l’action et met en place sont système de l’ère de soviétique, en commençant par la perte du droit a l’opinion politique personnel.
Il a déjà pris le pouvoir des institutions Européennes avec Ursula , qui force les pays européens a adhéré a la doctrine de l’ère soviétique dissimulé dans le magnifique papier bonbon rose de l’Europe communautaire .
Les pays qui comme la Hongrie ne veulent pas subir ce Diktat subissent des attaques en règle des institutions Européennes.
Rien à ajouter au commentaire de Poulbot si ce n’est merci.
Gaï De Roparz aurait-il raison de se méfier de l’Allemagne comme de la Peste (Brune) ?