Les piscines suisses n’en peuvent plus des « racailles françaises »

Face à une montée préoccupante des incivilités dans les piscines, plusieurs communes suisses, à commencer par Porrentruy, ont décidé d’interdire l’accès aux non-résidents, en particulier aux jeunes Français identifiés comme responsables de troubles répétés. Une politique de fermeté saluée localement et désormais scrutée au-delà des frontières helvétiques.

Piscines suisses : la fermeté face aux racailles venues de France

Face à la multiplication des incivilités et agressions dans les piscines, plusieurs communes suisses prennent des mesures radicales. Comme nous l’indiquions il y a quelques jours, à Porrentruy, dans le Jura, l’accès à la piscine municipale est désormais interdit aux non-résidents, une décision ciblant très majoritairement les Français, selon les autorités locales. Le maire Philippe Eggertswyler l’assume : « Être un élu, c’est prendre ses responsabilités », déclarait-il le 4 juillet dernier. Selon Le Quotidien jurassien, cette mesure concerne « à 95 % des Français ». Les fauteurs de troubles évoqués sont décrits comme des jeunes issus des banlieues françaises, multipliant agressions, insultes et non-respect des règles.

Cette politique de fermeté est largement soutenue par la population. Un sondage 24heures.ch publié le 6 juillet indique que 81 % des sondés approuvent la décision de la ville. L’opinion est similaire du côté français : à Delle, ville frontalière, de nombreux habitants expriment leur lassitude. « C’est une punition collective […], mais franchement, on ne peut rien reprocher aux autorités suisses », confiait un habitant au journal 24 Heures (principal journal quotidien du canton de Vaud en Suisse) le 13 juillet. Selon la même source, la police intervenait jusqu’à huit fois par jour à Porrentruy avant la fermeture partielle. Le maire de Grandvillars, Christian Rayot, confirme la gravité du phénomène : « Vous venez avec des tournevis ou des couteaux à la piscine, vous ? ».

Bâle, Delle, Colmar : un phénomène régional

Le cas de Porrentruy n’est pas isolé. À Bâle, les autorités envisagent également d’interdire l’entrée aux Français dans leurs deux grandes piscines. « Cette année, le phénomène n’a jamais été aussi flagrant », alerte Steve Beutler, chef de l’Office des sports de Bâle, cité par Baseljetzt le 12 juillet. Altercations, vols, harcèlement et non-respect des règles se multiplient, souvent imputés à des jeunes Français « d’origine nord-africaine », selon un article de France Bleu Alsace du 16 juillet. À Delle, le calme est revenu grâce à un dispositif sécuritaire exceptionnel et des expulsions systématiques.

L’Alternative für Deutschland (AfD) en Allemagne s’est emparée de l’exemple suisse. La députée bavaroise Carina Schiessl a salué sur X « la Suisse [qui] protège ses citoyens en excluant les étrangers des piscines en cas de comportement inapproprié ». Elle évoque une « vraie source d’inspiration » pour éviter la transformation des piscines en « hotspots criminels ».

Une leçon de fermeté à méditer

L’exaspération n’épargne plus les professionnels du secteur. En France, des piscines ont fermé dès le début de l’été : Fay-aux-Loges, Colmar, ou encore un parc aquatique près du Mans envahi par une bande armée, comme l’a rapporté France Télévisions le 13 juillet. Pour beaucoup, comme le maire de Grandvillars, la réponse doit être claire : « Passé un certain stade, il faut sévir ».

Tandis que la France accumule les démissions sécuritaires, la Suisse, elle, agit. Et rappelle à ses voisins que la sécurité n’est pas négociable.

Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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