Piqûres sauvages : terreur sexuelle induite par le patriarcat ou réalité d’un monde décivilisé ?

Les « piqûres sauvages » ont suscité une grande inquiétude en France lors de la dernière Fête de la musique, avec plus d’une centaine de cas signalés après des appels sur les réseaux sociaux à piquer les femmes. Mais au lendemain de la chaotique célébration, et alors qu’une quinzaine d’auteurs ont été interpellés, plusieurs médias de grand chemin minimisent les faits évoquant une psychose de la fête entretenue, pendant que des féministes invoquent le patriarcat.

Alors que France Culture aborde le retour de la « rumeur des piqûres sauvages » , Le Figaro « décrypte » : « Alors que quatorze « piqueurs présumés » ont été placés en garde à vue sans qu’aucune piste n’émerge, le phénomène, observé chaque été, remonterait à l’époque de la Restauration, à Paris. À chaque fois, il se dégonfle tel une baudruche« , et Radio Nova « dézoome » la « psychose patriarcale des seringues« , s’offusquant qu’on prévienne « les femmes qu’il faut (encore et toujours) faire attention plutôt que de profiter de la fête. »

Si 145 femmes se sont plaintes d’avoir été piquées, selon le porte-parole de la Police Nationale Agathe Foucault, il ne s’agit pas d’un crime organisé. Et même s’il est encore tôt pour l’affirmer avec certitude, les injections et leur appel sur les réseaux tendraient plus à entretenir le chaos, à semer la panique qu’à soumettre les femmes chimiquement. Il faudra attendre les résultats des enquêtes pour s’en assurer.

Mais une fois n’est pas coutume, un concept – aussi intéressant que superficiel – a été sorti du chapeau pour expliquer le phénomène : la « terreur sexuelle ». Développé par la féministe Nerea Barjola, il explore comment les récits sociaux et médiatiques autour de la violence sexuelle agissent comme un dispositif disciplinaire, influençant les perceptions et donc les comportements féminins. Selon l’écrivain espagnol, ces récits ne se limiteraient pas à refléter des faits, mais ils construiraient une réalité qui structure la vie quotidienne des femmes par la peur, la limitation spatiale et la gestion constante de leur vulnérabilité. Bref, du bon vieux patriarcat sur le retour. 

La terreur sexuelle serait un mécanisme de pouvoir freinant la mobilité des femmes, les poussant à se soumettre à des normes comportementales, et donc une forme de discipline sexiste, où il est constamment rappelé aux femmes que l’espace public est dangereux pour elles, surtout la nuit et lors d’événements. La sensation de peur constante ainsi créée finirait par discipliner les femmes, les poussant à s’auto-limiter en restant à la maison.

Une théorie qui, dans le cas qui nous occupe, trouve un écho dans le réel mais reste incomplète car, fidèle au schémas féministe le plus répandu, elle se garde bien d’évoquer la source de l’insécurité.

En effet, en lisant Nerea Barjola, on ne peut ne pas penser au Taharrush gamea, ce harcèlement sexuel de femmes, encerclées, dénudées, attouchées collectivement par des groupes d’hommes dans l’espace public. Documenté pour la première fois durant les manifestations de la place Tahrir au Caire en 2006, les Égyptiens interrogés à la suite des agressions partageaient tous le même discours : « ces femmes n’avaient rien à faire dans la rue ». C’est pour les chasser des manifestations, pour qu’elles ne s’impliquent pas dans les affaires politiques, pour les confiner au foyer qu’elles furent attaquées. Une mentalité qui s’est invitée chez nous en suivant les flux migratoires et désormais élargie à toutes les célébrations collectives. Les propos ont été réitérés à Milan lors de la nuit de la Saint Sylvestre et le procédé est observable dans toutes les villes multiculturelles du continent.

Impossible désormais d’assister à quelque événement que ce soit sans que le spectre d’une agression ne fluctue au-dessus de nos têtes. La conquête de la rue passe par la terreur entretenue par la racaille, dont les causes sont bien réelles. Et les femmes, qu’on le veuille ou non, sont en première ligne. On peut continuer à crier au délire d’extrême droite, au complot masculiniste, mais les faits sont là : une femme seule, même plusieurs femmes ensemble sont autant de proies pour les sauvages qui peuplent notre pays.

On nous assène que c’est la faute au patriarcat, aux masculinistes, aux hommes. Mais alors, pourquoi n’en était-il pas de même il y a trente ou cinquante ans ? Cette aspiration à cantonner les femmes chez elles ne découlerait-elle pas de l’orientalisation et de l’africanisation de nos mœurs ?

Tant que la ruine de cette convivialité entre les sexes qui faisait la belle réputation des Français dans le monde entier ne sera pas correctement analysée, il est très probable que le problème persiste.

« Taharrush gamea », l’encerclement et l’attouchement de femmes dans l’espace public par une foule d’hommes, qui n’intéresse pas les féministes

Audrey D’Aguanno

Crédit photo : DR
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10 réponses à “Piqûres sauvages : terreur sexuelle induite par le patriarcat ou réalité d’un monde décivilisé ?”

  1. gautier dit :

    Cela ne m’étonne pas qu’il y ait des dérives ! en pleine manifestation sur c news, une jeune femme portait une jupe transparente ou on distinguait nettement la raie de ses fesses ! alors faut pas se demander la suite !!!

  2. Domper dit :

    Entendu ce matin sur E. N°1 : les jeunes femmes voteraient beaucoup plus pour Mélenchon que les jeunes garçons !! L. Ces attaques à la seringue sont donc le résultat du patriarcat, de l’extrême droite bien sûr voire du bon Dieu lui même !

  3. Pschitt dit :

    Arrêtez de couper les cheveux en quatre ! Aussi loin que la mémoire porte, il y a toujours eu des peurs irrationnelles de toutes sortes. Souvent, c’était la faute au diable, au Malin, mais ça peut être aussi les capitalistes, les Juifs, etc. A mon avis, ces piqûres, c’est un coup des korrigans.

  4. Brounahans l'Alsaco dit :

    Donc gautier, quand une femme porte une jupe transparente il est écrit sur ses fesses qu’on peut la piquer en attendant mieux ? Par contre qu’inspirent aux femmes les gros bides de la plupart des adultes « mâles » d’aujourd’hui ? Nous vivons vraiment dans un monde décivilisé !

  5. gaudete dit :

    D’abord les femmes et toutes devraient se vêtir correctement, n’en déplaise à toutes les féministes gauchiasses, ce serait la moindre des choses. Mais sans doute est-ce nouveau de se dévêtir de plus en plus?
    Il ne faut pas s’étonner que des sauvages venus d’ailleurs s’attaquent à elles. Donc déjà ces types-là doivent être réexpédiés au plus vite manu militari de là où ils viennent. et rééduquer les jeunes mais pas par des idéologues à 10 balles qui sont pourris jusqu’à la moëlle

  6. sympathisant44 dit :

    @ Gautier
    L’exposition de raie des fesses c’est évidemment maladroit (et il peut y avoir des enfants non pas dans la manif mais sur les trottoirs autour.

    On peut toutefois y voir un gros avantage : les migrants musulmans respectueux de leur religion vont se dire: « Ce pays où une femme laisse voir la raie de ses fesses (que Dieu me pardonne d’avoir employé ces deux mots impurs) est un pays à fuir ».
    Et ils rentrent tous dans leur pays d’origine !

  7. Michel dit :

    Les seuls vraiment « piqués » ce sont no politiques et nos journalistes qui nous abreuvent d’inepties pour détourner botre attention de la triste réalité!
    Piqués= fous en argot parisien.

  8. patphil dit :

    france coupe gorge, puis stand de tir à la kalachnikov, ensuite ring de boxe enfin salle de shoot à la piquouse…

  9. gautier dit :

    Oui mon cher Brounahans l’Alsaco, je parle justement pour un monde NON civilisé ! quand on voit tous ces immigrés sans structure, sans morale, comment ils voient notre MONDE! alors dans ces temps complétement déstructurés, il vaut mieux faire attention comment on s’habille, ainsi que que de porter des signes religieux ou des bijoux clinquants ! oui j’assume ce que j’ai dit!! il ne faut pas toujours se plaindre après «  » Ah si j’avais su «  »

  10. gautier dit :

    Cher sympathisant44, je suis comme toi, j’aime les rêves !

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