En Suède, au cœur de l’été nordique, une polémique révèle une fracture de plus en plus béante entre élites ecclésiales progressistes et fidèles attachés à la tradition. Le prêtre Håkan Persson, pasteur de la paroisse de Markaryd, fait l’objet d’attaques en règle de la part de plusieurs médias de gauche pour avoir refusé catégoriquement de porter une chasuble aux couleurs LGBT, conçue pour symboliser l’ouverture idéologique de l’Église de Suède.
–När kyrkoherden i Markaryd, Håkan Persson, på Facebook förklarade att han inte tänker släppa in Västerås stifts nya regnbågsfärgade korkåpa i sin kyrka, utlöstes ett medialt drev.–
MSM är aktivister och barnlajvare.
Det finns ingen konservativ media.https://t.co/lcCox6riHl— Plebsombudsmannen 🚩 (@ingenharfrikort) July 20, 2025
« Pas tant que je suis curé ici »
Tout est parti d’un message publié sur Facebook. Håkan Persson y affirme que la nouvelle chasuble LGBT, conçue par le diocèse de Västerås, « n’entrera pas dans l’église de Markaryd tant que j’en suis le curé ».
Dans un entretien avec le quotidien Smålänningen, le prêtre précise que son refus ne vise personne en particulier, mais qu’il s’agit d’un respect strict de la liturgie :
« Dans l’Église de Suède, les vêtements liturgiques suivent l’année ecclésiastique. Il y a des règles précises pour cela. Blanc, rouge, vert et violet : ce sont les seules couleurs autorisées. »
Mais ces arguments n’ont pas empêché certains médias d’insinuer une motivation idéologique cachée, suggérant un rejet des personnes LGBT, et d’alimenter un procès d’intention relayé à grand bruit.
Soutien populaire massif : un peuple plus attaché à la foi qu’aux modes
Contrairement à la ligne des médias dominants, les commentaires sur les réseaux sociaux sont presque unanimement favorables au prêtre. Les réactions vont de l’encouragement discret au soutien frontal :
« Håkan, tu as raison. Laisse à l’Église sa tradition », écrit Stefan.
« Enfin un prêtre qui a encore du courage », salue Ingvar.
« Le drapeau suédois suffit. Sous lui, tous sont égaux », souligne Christer.
D’autres rappellent le sens profond de la liturgie, et dénoncent sa transformation en outil de communication identitaire :
« La croix inclut tous les hommes. Protégeons l’Église de la politique. »
« L’Évangile est déjà le message d’amour le plus universel qui soit. Il n’a pas besoin d’être masqué par d’autres symboles idéologiques. »
Quand l’autel devient panneau publicitaire
La chasuble en question a été conçue dans un esprit explicitement militant. Sur les réseaux, le diocèse de Västerås a revendiqué l’objectif de « faire entrer plus de perspectives sexuelles et identitaires dans l’expression ecclésiale ». En d’autres termes, la liturgie devient un vecteur de messages sociopolitiques contemporains, ce que refusent de nombreux fidèles.
La démarche de Håkan Persson, qui ne remet en cause ni la dignité des personnes ni leur présence dans l’Église, consiste à rappeler une évidence que beaucoup voudraient effacer : l’Église n’est pas un espace de propagande.
« Une Église pour tous, oui. Mais pas pour tout », résume un fidèle.
« La foi ne se plie pas aux lubies du moment. »
L’affaire illustre la fracture profonde entre une hiérarchie religieuse toujours plus alignée sur les thèses sociétales les plus gauchistes, et une base fidèle aux traditions chrétiennes.
L’Église de Suède, qui célèbre des mariages homosexuels depuis 2009, multiplie les déclarations en faveur des revendications transgenres, et a même vu une de ses évêques proposer de retirer les croix d’une église pour ne pas heurter les fidèles d’autres religions, tout en indiquant la direction de La Mecque à l’intérieur du bâtiment.
Une réponse à “Suède. Un prêtre refuse de porter une tenue arc-en-ciel : les médias s’indignent, le peuple le soutient”
un prêtre non lgbt, quelle horreur !