Trois personnes ont été lourdement condamnées à Châlons-en-Champagne pour avoir exploité 57 travailleurs sans papiers, recrutés dans des camps de migrants, logés dans des conditions sordides et jamais rémunérés. Un scandale qui révèle une fois de plus les dérives d’une immigration économique exploitée par certains patrons sans scrupules, avec la complicité passive d’un système laxiste.
Une main-d’œuvre recrutée dans les camps de migrants
L’affaire débute en septembre 2023 dans la commune de Nesle-le-Repons (Marne), lorsqu’un riverain signale aux autorités la présence de vendangeurs logés dans un bâtiment insalubre. Une inspection de la gendarmerie et de la Direction du travail révèle une réalité accablante : 57 travailleurs en situation irrégulière, originaires du Mali, du Sénégal ou de Mauritanie, entassés à dix ou quinze dans des chambres au sol en terre battue, sans eau courante, sur des matelas gonflables, avec des toilettes inutilisables et une installation électrique défectueuse.
Comme l’a rappelé le Figaro le 22 juillet, tous avaient été recrutés dans des camps de migrants d’Île-de-France par la société Anavim, spécialisée dans la sous-traitance viticole. Le parquet a décrit un « système organisé » où les recruteurs avaient promis un salaire de 250 euros par semaine, jamais versé. Selon France 3 Grand Est, les vendangeurs travaillaient jusqu’à douze heures par jour, parfois sous la pluie, nourris d’un simple sandwich, parfois encore congelé.
Condamnations exemplaires et hypocrisie militante
Le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne a suivi les réquisitions du parquet et condamné, le 21 juillet, la gérante d’Anavim, Svetlana Yourevna Goumina, à quatre ans de prison dont deux fermes, avec interdiction de gérer et 20 000 euros d’amende. Deux de ses complices, Temuri Muradian et Abdoulaye Camara, ont écopé de peines allant de un à trois ans de prison ferme. La société Anavim a été dissoute et les prévenus devront verser 4 000 euros à chaque victime.
Le substitut du procureur a dénoncé des faits d’une « gravité exceptionnelle » et Me Maxime Cessieux, avocat des 53 parties civiles, a salué « l’une des décisions les plus sévères prononcées en France », a rapporté France Bleu le 21 juillet. Derrière l’indignation affichée par les organisations parties civiles comme la CGT ou la Ligue des droits de l’homme, se dessine une hypocrisie manifeste : ce sont bien les réseaux d’immigration illégale, encouragés ou minimisés par ces mêmes structures, qui fournissent cette main-d’œuvre malléable, corvéable et invisible.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “Immigration économique. Des sans-papiers exploités dans les vignes de Champagne”
aux émirats arabes unis .
les employeurs qui embauchent des clandestins.
Ils voient leur commerce fermés et si ils sont eux ; aussi étrangers ils seront expulsés.
je trouve ces vignerons champenois bien imprudents d’oser faire entrer sur leurs terres des clandestins en situation irréguilière, et aux comportements sujets à caution .