L’armée populaire de libération (APL) chinoise vient de franchir une nouvelle étape dans l’intégration de la robotique au combat. Selon les médias d’État, des engins quadrupèdes surnommés « loups robots » ont été utilisés lors d’exercices militaires, marquant une évolution des modèles déjà présentés l’an passé lors de manœuvres conjointes avec le Cambodge.
Watch: A video footage showcasing robot wolves firing in Chinese PLA exercises was revealed in a documentary, according to a CCTV News report on August 6. pic.twitter.com/j0omTCzZe9
— Global Times (@globaltimesnews) August 6, 2025
Des meutes de robots armés et coordonnés
Ces drones terrestres, inspirés des mouvements et de la stratégie de meute des loups, peuvent emporter du matériel adapté à chaque mission et appliquer des tactiques dites « de combat en essaim ». Les images diffusées par la télévision publique CCTV les montrent franchissant des escaliers, traversant des terrains difficiles et tirant avec des fusils montés sur leur dos, jusqu’à 100 mètres de distance.
Le dispositif repose sur un « chef de meute » chargé de recueillir des informations de reconnaissance, de les transmettre aux opérateurs humains, puis de coordonner les autres robots. Cette organisation vise à limiter les communications à longue portée entre chaque unité et son contrôleur, ce qui les rendrait plus résistants au brouillage électronique — une leçon tirée de la guerre en Ukraine, où les essaims de drones aériens sont particulièrement vulnérables aux contre-mesures.
Une vitrine technologique encore à éprouver
La propagande militaire chinoise vante depuis plusieurs années ces avancées en robotique de combat, affirmant offrir un avantage décisif sur le champ de bataille. Reste que leur efficacité réelle en conditions de combat n’a pas encore été démontrée.
La Chine n’est pas seule sur ce terrain : l’armée américaine développe également ses propres robots quadrupèdes, appelés Q-UGV (Quadrupedal-Unmanned Ground Vehicles). Certains prototypes sont armés, d’autres sont conçus pour la reconnaissance ou le transport de matériel. Le corps des Marines envisage même d’équiper ces engins de lance-roquettes antichars ou de systèmes de défense contre les drones aériens, omniprésents dans les conflits modernes.
Si ces « loups robots » venaient à être produits en série et déployés massivement, ils pourraient transformer la physionomie des combats terrestres. Entre innovation technologique et démonstration de force, la Chine entend prouver qu’elle maîtrise la guerre du XXIe siècle, où l’autonomie et l’intelligence artificielle joueront un rôle central.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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