Alors que la sécheresse estivale fragilise de nombreuses régions, l’Office National des Forêts (ONF) alerte sur la situation préoccupante notamment des massifs forestiers des Pays de la Loire et de Bretagne. Le manque d’eau, conjugué à la répétition d’épisodes de chaleur, fragilise durablement les écosystèmes et accroît la vulnérabilité des arbres face aux maladies et aux parasites.
Une sécheresse qui menace la vitalité des forêts
Dans la région, la baisse régulière des précipitations et la multiplication des périodes de sécheresse prolongées provoquent un stress hydrique croissant. Ce phénomène réduit la capacité des arbres à assurer leur croissance et leur régénération naturelle. Les espèces locales comme le chêne sessile ou le hêtre, déjà fragilisées par le changement climatique, voient leurs défenses naturelles s’affaiblir.
Conséquence directe : un risque accru de dépérissement, qui peut se traduire par un jaunissement prématuré des feuillages, un ralentissement de la croissance, et à terme, la mort des arbres les plus exposés.
Le stress hydrique ne se limite pas à un problème de croissance. Des arbres affaiblis deviennent des cibles de choix pour les champignons pathogènes ou les insectes xylophages, tels que les scolytes. Ces attaques, autrefois sporadiques, prennent une ampleur inquiétante.
Comme le souligne l’ONF, la combinaison sécheresse + parasitisme agit comme un effet ciseau : plus les forêts souffrent du manque d’eau, plus elles sont susceptibles de succomber aux ravageurs, ce qui accélère le dépérissement des massifs.
Des recherches en cours pour mieux comprendre
Les équipes de l’ONF collaborent avec l’INRAE afin d’analyser la résistance des différentes essences et leur capacité d’adaptation aux nouvelles conditions climatiques. Ces études visent à identifier les espèces les plus résilientes et à orienter les choix de plantation pour les décennies à venir.
Les expérimentations en cours cherchent également à évaluer l’impact des pratiques sylvicoles – éclaircies, diversification des peuplements – sur la capacité des forêts à mieux résister aux sécheresses récurrentes.
La question dépasse largement la seule santé des arbres. Partout, la forêt joue un rôle essentiel :
- réservoir de biodiversité,
- puits de carbone luttant contre le réchauffement climatique,
- ressource économique pour la filière bois,
- espace récréatif pour des millions de visiteurs chaque année.
La menace du stress hydrique interroge donc directement l’avenir de ces fonctions vitales.
Face au changement climatique, les forêts ligériennes apparaissent en première ligne. L’ONF alerte sur une situation préoccupante mais rappelle qu’une gestion adaptée – choix des essences, diversification, suivi sanitaire – peut atténuer les effets du stress hydrique. L’avenir des massifs dépendra à la fois de la capacité des gestionnaires à anticiper et de l’évolution des conditions météorologiques dans les prochaines décennies.
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Une réponse à “Les forêts sous pression face au stress hydrique”
heureusement fin aout il a beaucoup plu