Une étude scientifique publiée dans Nature Communications vient d’apporter la première preuve directe que la consommation de cannabis peut altérer la qualité des ovocytes humains et augmenter les anomalies chromosomiques chez les embryons. Des résultats qui inquiètent les spécialistes de la fertilité, alors que l’usage du cannabis progresse chez les femmes en âge de procréer.
Des anomalies chromosomiques plus fréquentes
L’équipe de la chercheuse Cyntia Duval, embryologiste au CReATe Fertility Centre de Toronto, a mené deux études distinctes. La première consistait à exposer des ovocytes humains immatures à du THC, le principal composant psychoactif du cannabis. En 24 heures, les chercheurs ont constaté une augmentation de 9 % des anomalies chromosomiques et des dysfonctionnements des fuseaux cellulaires, structures essentielles à la division cellulaire.
La seconde étude s’est appuyée sur plus de 1 000 femmes suivant un traitement de fécondation in vitro (FIV). Parmi elles, une soixantaine présentaient des traces de THC. Résultat : seuls 60 % des embryons issus de ces patientes affichaient un nombre normal de chromosomes, contre 67 % dans le groupe sans THC. Ces erreurs, appelées aneuploïdies, sont connues pour réduire les chances d’implantation et augmenter le risque de fausse couche.
Le cannabis peut donc réduire la qualité des ovocytes, allonger le délai de conception et diminuer les chances de réussite d’une FIV.
Si l’étude ne mesurait pas directement les issues de grossesse, les chercheurs estiment que ces anomalies génétiques pourraient avoir un impact majeur sur les chances de mener une grossesse à terme. Ils soulignent toutefois certaines limites : la fréquence et la quantité de cannabis consommées par les patientes n’ont pas été évaluées, et l’âge des femmes – un facteur clé pour la qualité des ovocytes – n’a pas été pris en compte.
Une tendance inquiétante
Aux États-Unis, l’usage du cannabis pendant la grossesse a triplé entre 2002 et 2020. Chez les 19-30 ans, les femmes consomment désormais davantage que les hommes. Cette évolution survient dans un contexte de baisse généralisée des taux de natalité dans les pays développés.
La littérature scientifique associait déjà la consommation de cannabis pendant la grossesse à un risque accru d’autisme, de faible poids de naissance, de prématurité et même de mort-né. Du côté masculin, des travaux ont montré une baisse de 28 % du nombre et de la concentration de spermatozoïdes chez les consommateurs réguliers.
Au final Le cannabis interfère avec l’ovulation, l’équilibre hormonal et la préparation de l’utérus. Les femmes qui en consomment peuvent mettre plus de temps à concevoir.
Les conseils médicaux sont donc clairs : éviter le cannabis lorsqu’on souhaite une grossesse, pendant la gestation et l’allaitement. Même une consommation occasionnelle pourrait réduire les chances de conception par cycle
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Une réponse à “Cannabis et fertilité : une étude révèle des risques accrus pour la qualité des ovocytes et des embryons”
Si ces drogués dégénérés se reprodusient moins tant mizux