À Lamagdelaine, petit village du Lot, la colère et l’angoisse montent. Depuis plusieurs semaines, une série de cambriolages frappe la commune, de jour comme de nuit, parfois alors que les occupants dorment dans leur maison. Faute de résultats visibles des autorités, certains habitants disent désormais dormir avec une arme sous l’oreiller. D’autres ont décidé de passer à l’action en mettant sur pied un « collectif de citoyens vigilants », que certains surnomment déjà « police de voisinage ».
L’État défaillant, la peur au quotidien
Dans ce village de 716 habitants du sud du département, les habitants vivent dans l’angoisse permanente. L’adjointe au maire elle-même reconnaît vivre dans la peur.
La vague de vols a fini par créer un climat de psychose. Les habitants dénoncent un sentiment d’abandon : pas d’interpellations, peu de patrouilles visibles, une enquête qui s’éternise. La procureure de Cahors assure pourtant que « le dossier est pris très au sérieux » et qu’« une enquête est en cours ». Des mots qui peinent à calmer des riverains excédés.
Face à l’inaction ressentie, les habitants se sont organisés. La constitution d’un collectif réunissant environ 70 personnes décidées à mettre fin aux cambriolages à répétition a été annoncée.
Certains ne cachent pas être prêts à recourir à la légitime défense en cas d’intrusion. Plusieurs habitants reconnaissent dormir armés, de peur d’être surpris à leur tour.
Une fracture grandissante
La situation de Lamagdelaine illustre une réalité qui dépasse le Lot : l’incapacité chronique de l’État à assurer la sécurité de ses citoyens dans les zones rurales. Il faut savoir que dans de nombreuses zones du territoire, les gendarmeries fonctionnent de manière « mutualisée », cela signifie qu’en cas d’incident, vous pouvez parfois attendre 15-20-30 minutes l’arrivée éventuelle de deux gendarmes…qui eux mêmes ne pourront pas faire grand chose face à des individus armés et déterminés. Alors que les cambriolages explosent, que les enquêtes piétinent et que les forces de l’ordre manquent cruellement de moyens, de plus en plus de Français estiment n’avoir d’autre choix que de s’organiser eux-mêmes.
La « participation citoyenne » officiellement encouragée par la gendarmerie ne suffit plus à calmer des habitants qui veulent désormais des rondes, des vigies et une présence réelle dans leurs rues. Dans un pays où la légitime défense reste strictement encadrée et réprimée, les autorités mettant souvent plus de zèle à traquer l’homme libre que le délinquant, le risque d’un drame plane. Mais à Lamagdelaine, comme ailleurs, beaucoup jugent qu’il vaut mieux prendre le risque de se défendre que de subir passivement l’insécurité grandissante.
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