Nantes. L’université contrainte de fermer un campus après des violences, un élu UNI menacé, mais toujours la même prudence à nommer l’extrême gauche

Mardi 23 septembre, la direction de Nantes Université a pris une décision rare : fermer pour l’après-midi le campus Tertre et suspendre les cours, après l’irruption d’individus cagoulés dans le bâtiment du « Pôle étudiant ». Bureaux saccagés, tags menaçants, personnels enfermés : le climat a viré à l’intimidation pure et simple. Une quarantaine de perturbateurs a suffi à paralyser un établissement qui accueille plus de 40.000 étudiants.

Pourtant, dans les communiqués comme dans la couverture médiatique, un étonnant décalage demeure : les faits sont documentés, les slogans relevés sur les murs (« Pas de keufs dans nos facs », « fascisation »), les syndicats radicaux réagissent… mais le mot « extrême gauche » est soigneusement évité par la plupart des acteurs institutionnels.

Des « débordements » qui se répètent

Depuis plusieurs jours, le campus était la cible de dégradations : tags, intrusions nocturnes, feux d’artifice tirés depuis les toits. Lundi déjà, un groupe avait tenté d’occuper des salles, avant d’être évacué par la police. Le lendemain, nouvelle escalade : le Pôle étudiant a été retourné de fond en comble.

La présidente de Nantes Université, Carine Bernault, a dénoncé « un coup de force » et exprimé son soutien à des personnels « à bout ». Celle qui appelait, aux côtés des Antifas et en opposition avec son devoir de neutralité, à faire barrage à Marine Le Pen aux dernières présidentielles a assuré qu’« aucun petit groupe ne pourra imposer ses idées par la violence ». Le parquet a ouvert une enquête pour « violences en réunion » et « dégradations », six enseignants ayant déjà déposé plainte.

La réaction des syndicats radicaux

Sans surprise, le syndicat Solidaires Étudiant·e·s Nantes a publié un communiqué accusant la présidence et le gouvernement de « mensonges », minimisant les faits et présentant l’action comme une protestation « pacifique » contre l’intervention des CRS la veille. Une rhétorique connue, qui nie la violence visible pour mieux transformer l’épisode en lutte idéologique.

Du côté de l’UNI, syndicat étudiant de droite, le constat est plus direct : « L’extrême gauche prend l’université de Nantes en otage. La majorité silencieuse des étudiants n’en peut plus de subir leur violence et leur diktat idéologique. » Une formulation claire… que la plupart des médias et la direction de l’université se gardent bien de reprendre. Un élu étudiant de l’Union nationale interuniversitaire (l’Uni), membre du conseil d’administration et responsable local a par ailleurs été menacé nominativement, plusieurs fois, par voie de tags. Des menaces qui devraient interpeller quelques jours après l’assassinat de Charlie Kirk aux USA.

Nantes. Menacé, harcelé, agressé : le calvaire d’un étudiant de droite dans une université sous la terreur de la gauche [Témoignage]

« Débordements », « incidents », « tensions » : les euphémismes dominent, alors que les slogans et les modes opératoires sont caractéristiques des groupuscules d’extrême gauche. Cette prudence lexicale interroge. Comment protéger une communauté universitaire si l’on n’ose même pas nommer ceux qui organisent la peur.

Au fond, tout est dit : 40 individus déterminés peuvent bloquer une fac entière, quand des dizaines de milliers d’étudiants aspirent simplement à suivre leurs cours. Une minorité radicalisée impose sa loi, pendant que les autorités temporisent et que les mots manquent pour désigner l’extrême gauche universitaire.

Ce nouvel épisode nantais illustre une tendance nationale : la difficulté — ou le refus — des institutions et des grands médias à nommer clairement les mouvances radicales lorsqu’elles saccagent, menacent et empêchent la liberté d’étudier. À force d’user de périphrases, on finit par alimenter leur sentiment d’impunité.

Crédit photo : DR
[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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10 réponses à “Nantes. L’université contrainte de fermer un campus après des violences, un élu UNI menacé, mais toujours la même prudence à nommer l’extrême gauche”

  1. Vert dit :

    Bof c’est les étudiants des filières littéraires qui foutent le bordel .
    Ceux qui vont pointer a pôle emploi, ceux qui font les filières sans avenir : histoire , droit , sociologie.
    Les scientifiques eux passent leurs examens. Car un médecin, un ingénieur informaticien ou un mathématicien trouvera toujours un travail bien payé

  2. Denis dit :

    ‘Des menaces qui devraient interpellées’…un relecteur à l’ancienne mode serait sans doute plus efficace que Chat GPT !

  3. Marche à terre dit :

    A mon époque les étudiants ne se laissaient pas emmerder par ces fachos de gauchiasses. Et s’il fallait, on réglait ça nous mêmes…

  4. N-b dit :

    Mal nommer les choses ajoute aux malheurs du monde.

  5. Bhubert dit :

    La domination par la peur, ils ont bien compris le principe : ils ne font que s’inspirer des gens qui nous gouvernent.

  6. Nibelung dit :

    Tiens, un ancien des jeunesses communistes vient polluer les commentaires.

  7. Yoaren dit :

    À Vert : certes, ce sont bien plus les étudiants de sciences humaines qui, je vous cite, « foutent la merde ». Mais à votre avis, pourquoi ?
    Vouloir étudier l’histoire, le droit, la sociologie, en soit, n’est pas un crime, n’est-ce pas ? S’il y a des étudiants curieux pour ce genre de matières, pourquoi pas. N’avoir que des scientifiques, cela ferait tout autant peur. Vos propos peuvent faire peur. Ils ont le droit, pour les dernières années de leur vie d’étudiants avant de bosser 42 ans, d’aimer leur voie d’études il me semble. (Je ne critique pas les scientifiques, s’ils aiment tout autant leur choix). Quant à leurs débouchés, vous en connaissez beaucoup des profs de français histoire géo education civique arts plastiques et autres qui ont fait fac de sciences ? Moi, perso, non… Et pourtant nous sommes les premiers à râler quand il en manque, malgré leur salaire de misère… La critique est facile, et vous avez dû faire sciences à l’époque, et donc vous ne devez pas manquer d’argent actuellement, vu vos propos…

  8. NEVEU Raymond dit :

    Nous ne pouvons que souscrire aux idées exprimées par Yoaren.

  9. patphil dit :

    en 1968 et ensuite, les facs de lettres et sciences humaines ont été investies, les mêmes gars qui passaient leur temps dans les halls et couloirs ont tous eu leur diplome, je ne sais comment

  10. Yann dit :

    Pas très joli raccourci… Parmi certains de mes oncles (en filières sciences à l’époque), c’était pareil. C’est facile de critiquer les facs de lettres.

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